L'étrange logique du mandarinat
Critiquer la fonction publique en France et ailleurs, essayer de faire croire que la croissance et donc l'emploi sont victimes de "trop d'impôts, trop de charges sociales, trop de fonctionnaires, trop d'économie régulée", promettre des baisses d'impôts, imputer au service public le manque de compétitivité du pays, tout cela est devenu un exercice favori de nos dirigeants.
Plus récemment, on est passé du discours à la pratique : on entend les hauts responsables de la fonction publique française expliquer à leurs troupes, en substance, que l'Etat ne sert à rien, que les fonctionnaires sont trop nombreux et qu'il faut couper dans les services. Il n'est plus question que de "flexibilité", de "souplesse" et "d'adaptabilité du marché de l'emploi". L'élégance d'un discours aseptisé cache des réalités de terrain souvent douloureuses et parfois dramatiques lorsqu'il s'agit par exemple des hôpitaux psychiatriques, des prisons ou du traitement des étrangers.
A droite comme parfois, malheureusement, à gauche, ce discours existe d'ailleurs aussi en version internationale :" Nous, nous ne sommes pas des libéraux impénitents. Mais, vous comprenez, comme l'avenir de la France passe maintenant par l'Europe et que les autres "Européens" sont libéraux, il faut bien nous faire une raison. Sinon, on sera les moutons noirs, on sera mal vus et comme il faut faire l'Europe..."
Mais qui sont ceux qui parlent et écrivent ainsi ? Pourquoi défendent-ils ces thèses ? Et qu'y a-t-il de vrai dans leurs propos ?
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