Plus que jamais, la création d'un solide pôle public de santé, assurant la proximité hospitalière dans le sud-ouest des Hauts-de-Seine est à l'ordre du jour avec le rapprochement entre les hôpitaux Jean Rostand et de Saint-Cloud. C'est en effet la bonne desserte d'un bassin de population homogène dans son ensemble et bien irrigué en transports publics qui compte avant tout.
Dans son principe, la volonté de rapprochement était déjà très largement présente tant chez l'ensemble des personnels de santé qu'au niveau des directions. Les médecins du service public, en particulier, ont exprimé à la fois leur profond désir de voir leur vocation enfin reconnue et leur aspiration à un projet médical fédérant largement et efficacement la médecine - et la chirurgie- publique de proximité dans les Hauts-de-Seine, prise en compte. Les conseils d'administration se sont clairement exprimés et il faut respecter leurs intentions. Quant au ministère de tutelle Il semble qu'il envisage maintenant de donner à l'ARH les orientations dont elle a besoin pour pouvoir concrétiser administrativement le projet.
Pour donner leur adhésion, les 4 communes directement concernées ont elles aussi le droit d'être écoutées. Pour ce qui nous concerne, à Chaville, je pense indispensable que le futur établissement contribue à reconstituer et développer la capacité d'accueil des personnes âgées, tant en accompagnement médical de l'âge que de la fin de vie. Or, cette capacité a récemment diminué suite à la perte de 36 lits occupés par des personnes âgées très dépendantes au foyer-résidence Les Sinoplies à Chaville.
En d'autres termes il me semble qu'une contractualisation raisonnable entre l'Etat et ses partenaires locaux est d'actualité. En échange de l'effort constant de ces derniers, deux apports sont indispensables de la part de la tutelle : un moratoire sur l'application de la T2A jusqu'à la fin du processus de fusion et le financement d'une trentaine de lits de SSR (soins de fin de vie) supplémentaires. Ceci, en plus du maintien des capacités d'accueil en gynéco-obstétrique, du maintien des urgences et du développement des services de péri-natalité. Le maintien des services de médecine et d'alccologie dans de bonnes conditions doit lui aussi être assuré.
L'argent existe - l'APHP s'est vu reconnaître la création de 600 lits supplémentaires - mais il faut le dépenser sur des critères objectifs. Notre combat, toutes forces confondues, pour le grand hôpital du Val-de-Seine est justifié et il faut que la tutelle apporte maintenant aux établissements un indispensable accompagnement, qui justifierait le soutien des collectivités locales concernées.