Dans de nombreux pays européens, les cultures régionales reviennent en force. Elles sont de plus en plus considérées comme un élément positif d'équilibre humain, de richesse culturelle, de lien avec le passé, d'harmonie avec les terroirs. C'est en particulier le cas de l' Union Européenne au travers, par exemple, du projet de TCE. Mais en France, dans bien des milieux qui se disent pourtant progressistes et défenseurs de la laïcité, on en est souvent resté à la vision d'une jeune Bécassine docile aux injonctions du recteur de sa paroisse et à qui il serait encore légitime de suspendre les sabots au cou dans la classe pour lui faire honte de parler breton.
Une telle attitude est-elle encore aujourd'hui cohérente voire légitime ? Où sont les mérites d'un encouragement mesuré et sélectif des cultures régionales, en particulier au travers des langues régionales (breton, occitan, flamand, alsacien, corse, créoles, kanak ou autres) voire des patois et quelles sont les limites de l'exercice ? Quelle politique proposer pour la France sur ce point et faut-il faire confiance aux seuls fonctionnaires de l'Education Nationale pour donner le La, alors qu'il s'agit très largement d'une question de nature politique ?
Les commentaires récents