L'Hôpital de Chaville, Saint-Cloud, Sèvres et Ville d'Avray aura, d'ici quelques semaines, un nouveau nom et un superbe logo ! Choisis avec le concours d'un cabinet spécialisé mais aussi des représentants du personnel et des médecins, ces éléments mettront en évidence une caractéristique de notre hôpital : sa proximité. Mais à travers la proximité, d'autres spécificités se dessinent : les synergies avec un réseau médical (2 CLIC) et des établissements spécialisés comme le Centre René Huguenin (cancer), l'ouverture aux besoins quotidiens de santé (urgences), l'humanité dans l'accueil et la réponse à certaines situations spécifiques (FIV,IVG, alcoologie), la capacité à évoluer rapidement si nécessaire, la qualité des soins réservés, entre autres, aux jeunes mamans et aux personnes âgées grâce à ses deux maternités et à deux sites d'accueil des seniors dépendants ou non (Lelégard à Saint-Cloud et EHPAD de Sèvres).
Mais la volonté enfin affirmée de communiquer révèle aussi un fait capital, la "prise" de la greffe entre les ex-hôpitaux aujourd'hui réunis : le CHI Jean-Rostand à Sèvres et le Centre Hospitalier de Saint-Cloud. Cette réussite est d'abord due à l'attitude positive et dynamique de l'ensemble du personnel et des médecins qui ont su dépasser les incompréhensions du passé, les anxiétés souvent légitimes et les incertitudes auxquelles la politique de santé actuelle expose nécessairement le monde de la santé publique. Elle s'appuie aussi sur une volonté politique affirmée des 4 communes "porteuses" et un soutien pour l'instant effectif des autorités de tutelle qui ont respecté les termes du contrat.
Elle se manifeste déjà dans les chiffres, sur les 2 sites (Sèvres, Saint-Cloud) : l'activité 2006 se compare favorablement par rapport à 2005 dans de nombreux domaines, surtout si l'on prend en compte les tendances générales du secteur, le processus nécessairement lourd et compliqué d'une fusion sur 2 sites et l'absence jusqu'à aujourd'hui d'une politique active de communication - un déficit qui va heureusement être réparé.
1) Sèvres : Médecine -14% ; Gynécologie +30% ; Accouchements +1% ; Soins de Suite et Réadaptation -2% ; Passages aux urgences -6%
2) Saint-Cloud : Médecine +6% ; Chirurgie (hospitalisation complète) +2% ; Hôpital de jour +137% ; Réanimation : stable ; Accouchements +6% ; Hémodialyses totales +7% ; Passages aux urgences -1%.
La situation financière peut être qualifiée de bonne grâce à la qualité de la gestion, dans un contexte d'évolution constante des règles du jeu, de mise en place progressive de la T2A, de complexité et dans de nombreux cas, d'incohérence des règles nationales (entre les règles applicables au "privé" - encore faudrait-il définir ce qu'on entend par là- et au "public", entre l'exigence d'activité et les directives concernant les mêmes activités, entre le principe de l'autonomie de gestion des établissements et les "coups de volant" nationaux, entre les impératifs de sécurité et les capacités d'accueil disponibles etc.). Le retour à l'équilibre est assuré.
Le projet médical, le projet architectural et le projet social ont été votés à l'unanimité dès le mois de juillet 2006. Dans le cadre de la démarche qualité, l'accréditation du site de Sèvres a été réalisée et les réserves concernant du site de Saint-Cloud, levées.
Quelles conclusions en tirer ? D'ores et déjà, il est clair que, donnant tort aux esprits chagrins ou tout simplement anxieux, un nouvel et dynamique acteur de la santé publique est apparu dans notre région. Avec ses 1000 personnels et 150 médecins Il devra maintenant, tirant parti de son dynamisme et de son implantation, développer ses partenariats et ses réseaux pour développer et optimiser l'accueil de nouveaux patients et de nouvelles parturientes. Il devra valoriser la compétence de ses médecins et la qualité du travail de l'ensemble de son personnel. Il devra entreprendre dans un premier temps la remise aux normes puis la restructuration du site de Lelégard afin d'obtenir le même standard de qualité qu'à l'EHPAD Jean-Rostand à Sèvres, un véritable exemple du genre.
Du pain sur la planche, bien sûr mais pour ceux qui, plus nombreux sans doute qu'il n'apparaît, croient en la médecine publique et refusent l'impulsion actuelle vers la médecine à deux vitesses, c'est la voie de l'action qu'il faut prendre et non seulement celle de la protestation. Mais c'est aussi au quotidien qu'il faut encourager la médecine publique. Que vous soyez médecin prescripteur, patient ou future maman, le nouvel hôpital est aussi votre hôpital, qui met toutes les chances de son côté. Lui faire confiance, c'est aussi poser un acte civique et contribuer à ce que, dans quelques années, certains Français ne se retrouvent pas en dehors de la protection que la République doit accorder à tous.