Un nouvel incident - il y en aura sûrement d'autres - vient de se produire devant une école : l'interpellation musclée d'un grand-père (!) d'origine chinoise sans papiers venant chercher un enfant a fini par conduire à la garde à vue d'une directrice qui cherchait à faire son devoir d'humanité. Aussitôt, le ministère que Nicolas SARKOZY va quitter (trop tard !) se désolidarise des fonctionnaires trop zélés..
Ils ne faisaient pourtant que leur boulot : le procureur qui applique la loi scélérate, le préfet qui n'a pas su ruser, les policiers qui, très probablement sans joie, l'exécutent. En prime, ils serviront de fusibles face à la réaction de l'opinion publique. On ne leur reproche pas d'exécuter les instructions, mais de compromettre la campagne du candidat-ministre : ça, c'est grave !
Les vrais responsables de ces incidents qui abaissent la France sont ailleurs. Ce sont ceux qui dansent cyniquement sur la musique du Front National tout en se réclamant de la République, ceux qui cherchent à faire croire à un public trop crédule que le problème n°1 de la France est l'immigration. Ce sont ceux qui câlinent les enseignants mais n'ont profondément aucun respect pour eux ou leur mission, ni pour ceux qui travaillent depuis des années pour la France, dans l'ombre et sans problèmes, ni pour leurs enfants nés chez nous et futurs Français.
"Ils ne faisaient que leur boulot" : cette triste phrase, on l'a entendue ailleurs, dans d'autres circonstances, toujours dégradantes et parfois terribles. Puissions-nous ne plus jamais l'entendre et pour cela, disons-le haut et clair, refusons la rupture. La rupture avec l'humanité, avec nos traditions d'accueil et de liberté, avec l'injustice et pour finir avec ce qui fait la grandeur et l'avenir de la France.
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