Au soir du premier tour, personne ne s'y attendait, ou presque : contre la tendance générale, Jean-Jacques GUILLET, Meudonnais, député des Hauts-de-Seine et Conseiller Général du canton de Chaville, s'est vu remettre les clefs du chef-lieu. Il n'obtient certes qu'une majorité relative (46,4% ) ce qui revient à dire que près de 54 % des votants Chavillois ne lui ont pas fait confiance. L' opposition (Chaville Ensemble et Chaville Démocrate, proche du Modem) récupère de son côté 8 élus pour 25 "majoritaires". Cela n'ôte naturellement rien à la légitimité du nouveau maire mais cela donne aussi une idée de l'étroitesse de la marge de manoeuvre dont il dispose.
Quelles sont les vraies raisons de ses succès relatifs et successifs (transfuge de la planète Pasqua, élu conseiller général grâce à la gauche et inoxydable député de la 8ème circonscription des Hauts-de-Seine après avoir été suppléant de Claude Labbé) ?
Viendra-t-il habiter Chaville et y paiera-t-il un jour des impôts ? Cessera-t-il bientôt de siéger au Conseil Général ou fera-t-il de la résistance pour y rester ? Fera-t-il vraiment de la gestion locale ? Cassera-t-il la réalisation du Centre Ville, premier projet historiquement abouti et soigneusement étudié d'un élément indispensable de notre développement et de notre paysage ?
Et nous, quel est notre état d'esprit ? Quelle sera l''attitude de la nouvelle opposition aux prochaines échéances ?
Essayons de donner une réponse à ces questions..et dialoguons sur ces sujets si vous le voulez bien !
Sur les raisons du succès de J.J.GUILLET, ou plutôt de l'insuccès des forces associatives et de progrès, l'analyse à court terme est me semble-t-il assez simple et il faut appeler un chat, un chat. Deux ou trois cents voix de gauche ont manqué à CHAVILLE ENSEMBLE au second tour. Elles nous ont manqué, pour l'essentiel, parce que depuis des mois voire des années, un petit groupe de personnes se réclamant peu ou prou du socialisme ont mené un travail de sape actif et ô combien efficace contre une municipalité à laquelle le PS était associé par un contrat de mandature. Au deuxième tour, ils se sont d'ailleurs bien gardés d'appuyer la liste de fusion de façon active (pas de tract d'union et absence volontaire de l'ex-chef de file socialiste sur la liste d'union).
Tout fut bon : la diffusion constante de propos proches de la diffamation contre le maire aux sorties d'école et dans les associations, l'instrumentalisation d'une campagne contre les machines à voter inspirant le doute vis-à-vis de l'éthique municipale, la manipulation de diverses pétitions etc. Tout cela préparait le lancement contre le maire sortant, sans concertation préalable, de la candidature d'un seul des 9 élus socialistes puis sa campagne contre ses (dix) propres votes de maire-adjoint alors qu'il est resté, jusqu'au bout, membre de la municipalité sortante (!). Cette campagne tendait à faire croire que le budget d'investissement de Chaville était critiquable et que d'autres options étaient possibles pour un Centre Ville déjà voté par la majorité et accepté par une partie de la droite.
Elle est naturellement venue apporter toute l'eau désirable au moulin de celle-ci, qui en manquait cruellement dans la mesure où pour le Centre Ville, il ne s'agissait de sa part que d'affirmations hâtives et superficielles, sans bases techniques sérieuses. Au sujet des finances, il s'agissait carrément d'antiennes mensongères auxquelles on ne peut croire qu'avec la foi du charbonnier (s'il existe des charbonniers de droite..) et en contradiction totale avec les appréciations neutres de la Chambre Régionale des Comptes ou les tableaux comparatifs départementaux ou autres.
Aussi démagogique et incohérente qu'elle fût, la campagne jumelée "PS"/UMP a porté. De plus, un certain nombre d'électeurs de gauche ont vu dans le candidat socialiste, non pas un élu capable de revenir par deux fois sur ses engagements municipaux avant d'abandonner la liste de fusion en rase campagne mais un jeune, gentil et courageux maire-adjoint s'opposant à l'"aveuglement" et au "caractère dominateur" du maire. Comment ce dernier pouvait-il, sans risquer d'aggraver les choses et de provoquer l'ire des "camarades", combattre cette entreprise de sape en retirant à l'adjoint sa délégation, ce qui aurait pourtant été amplement justifié ?
En tous cas, bien des électeurs de la liste Lemoine n'ont pas compris qu'au deuxième tour, ce qu'on leur avait fait croire au premier tour disparaisse subitement du paysage en même temps que leur "leader" d'un tour devant l'union sacrée de la gauche et ils l'ont manifesté. Bien sûr, il y a d'autres raisons : après douze ans, la municipalité a nécessairement pris de la bouteille et certains ont pu vouloir tâter de l'alternance. Au goût de certains de nos électeurs conservateurs, la liste du second tour a pu paraître trop à gauche et surtout trop "sectaire". Malgré de gros efforts, le "déficit de communication" sur le Centre Ville a pu peser. Le soutien associatif d' AGIR - car la municipalité sortante de Chaville était partiellement mais authentiquement associative - n'a pu s'exprimer dans les meilleures conditions possibles. Enfin, la campagne de la droite dure a naturellement utilisé la division à gauche pour enfoncer le clou et en profiter pour masquer son absence totale de projet positif et diminuer l'effet négatif du parachutage de son candidat (NON à tout, oui à notre future gestion !). C'était de bonne guerre, il serait à la fois naïf et incorrect de l'en critiquer. Non, c'est pour l'essentiel la division de la gauche, hélas préméditée par certains, qui a été sanctionnée et non la gestion de la municipalité sortante. C'est peut-être aussi le caractère majoritairement associatif et à ce titre, trop original, de celle-ci qui a ainsi été "puni" : les grands supermarchés de la politique n'aiment pas qu'une PME locale leur résiste..et surtout réussisse là où ils ont échoué. Alors, ils se mettent ensemble...
En tous cas le résultat est là, et il ne sert de rien de pleurer sur l'injustice de la sanction par rapport au travail effectué depuis 13 ans, aux responsabilités prises dans le montage d'un Centre Ville auquel nous croyons plus que jamais, aux partenariats efficaces et appréciés de tous côtés que nous avons établis ou à l'avenir que nous construisions. Même si les témoignages d'amitié et de soutien pleuvent de tous côtés et de tous bords, il ne faut pas se laisser enfermer par notre bonne conscience, non plus que par l'amertume, d'ailleurs. Il nous faut réfléchir sur nos erreurs techniques et repartir très vite du bon pied, soutenus par nos valeurs, notre projet de ville, notre détermination qui reste entière et nos amis et militants, plus nombreux qu'au premier jour. S'il faut faire des alliances, nous les ferons, dans la logique de notre inspiration politique qui a toujours été et restera très clairement à gauche et au centre gauche. Nous, nous ne faisons pas d'alliances objectives avce la droite dure !
Aujourd'hui, l'opposition compte 8 élus (5 AGIR, 2 PS, 1 Chaville Démocrate) et la nouvelle municipalité, très largement dominée par l'UMP (1 Nouveau Centre !), 25 élus. Est-il juste que l'opposition, qui représente ensemble plus de 54% des votants Chavillois, soit aussi mal lotie ? Ici aussi, peu importe. c'est la loi et ce qui compte c'est que la nouvelle opposition sache convaincre, tout au long du parcours et dès les prochaines échéances, de sa légitimité et de sa capacité à reprendre la main, qu'elle n'aurait jamais dû perdre.
La prochaine de ces échéances arrive, d'ailleurs, bientôt : Jean-Jacques GUILLET, après avoir dit une seconde fois merci aux amis de Bruno LEMOINE qui l'avaient (objectivement) installé au Conseil Général au second tour de la dernière cantonale*, va devoir maintenant, pour cause de cumul, tirer sa révérence de ce même Conseil Général (vous savez, cette instance qui devait faire pleuvoir des subventions sur Chaville...). C'est un témoignage de plus de la haute considération que l'UMP nourrit pour son électorat captif..."Tu m'élis par-ci, je reviens par là ! De toutes façons, tu voteras UMP, alors..."
Dans le cas de Jean-Jacques GUILLET, le parcours est intéressant. Longtemps proche de Charles PASQUA**, il participe à sa campagne des élections européennes de 1999 et assure les fonctions de secrétaire général puis de Vice-Président du très souverainiste RPF (extrait de "Wikipedia" n.d.l.R.). Aujourd'hui, ce sont les couleurs de l'UMP, fossoyeuse du NON au projet de Traité Constitutionnel Européen et de plus en plus proche de la politique de Bush, qu'il porte. Pour cause de cumul des mandats, il sera bientôt à la porte du Conseil Général, ce qui va déclencher prochainement l'organisation d'une élection cantonale partielle sur le canton de Chaville (Chaville, Ville d'Avray, Vaucresson et Marnes-la-Coquette)***. Entretemps, il aura réussi grâce à accrocher son nid, haut perché sur un arbre chavillois, tout comme celui des pies de nos bois.
Cette élection cantonale partielle sera en tous cas une bonne chose car elle sera pour nous l'occasion de mettre en lumière un certain nombre de dérives auxquelles le système du parti unique UMP expose notre département et de proposer d'y mettre fin ou tout au moins d'en assurer un meilleur contrôle. Elle sera aussi l'occasion, dans un canton où Chaville représente 45 % des électeurs, de démontrer une vérité simple. Ce n'est pas Chaville qui était mal géré et le département, bien géré. C'est le département qui est, dans beaucoup de domaines, mal géré et même de plus en plus mal géré, par une majorité hégémonique, et Chaville qui était bien géré.
Nous aurons l'occasion de développer ces sujets, preuves à l'appui, mais nous pouvons déjà en donner quelques grandes lignes, le fil directeur en étant les méfaits du parti unique et la nécessaire montée en puissance d'un esprit critique par rapport à la gestion insuffisamment contrôlée du Conseil Général des Hauts-de-Seine.
La première, ce sont les conséquences politiques dommageables à l'image et au fonctionnement politique du département du système hégémonique de l'UMP : instabilité de la présidence qui sert sans cesse de rampe de lancement ou de prétexte à de nouvelles ambitions ou luttes de palais, caractère "godillot" de la majorité, élimination des forces alternatives et marginalisation de l'opposition. Le 92 fait régulièrement l'objet d'articles négatifs dans la presse nationale voire d'ouvrages spécialisés quoique souvent assez creux. Vu la densité UMPienne au m2, la pression politique y est d'ailleurs telle que les corps d'inspection sérieux (IGS, IGF, IGAS) n'osent pas y mettre les pieds : c'est une zone de non-inspections, comme il y a des zones de non-droit..
La seconde, c'est qu'il faut mettre fin à une concentration de moyens financiers au profit de villes UMP ou de sites situés sur leur territoire, pour des raisons qui n'ont souvent qu'un lointain rapport avec l' utilité réelle de leur emploi. La base nautique de l'Ile de Monsieur à Sèvres, dont la conduite de projet fut un temps en charge de l'un de nos nouveaux élus chavillois (au titre du Conseil Général), a ainsi accusé une dérive financière impressionnante, de 18 à 48 millions d'euros pour un résultat final contestable. Et il y a bien d'autres exemples..
La troisième, c'est de mettre fin à la mauvaise gestion tout court : dans de nombreux domaines, la majorité départementale mène une "politique de coups", aussi dispendieuse qu'inefficace voire contre-productive. Gaspillage, inefficacité, improvisation permanente, mauvaise gestion du personnel malgré des moyens importants sont au rendez-vous. Dans certains cas (SEM 92, gestion du RMI), c'est semble-t-il plus grave encore et il faudrait enquêter sérieusement. Laboratoire et rampe de lancement de N.SARKOZY, le "CG 92" connaissait déjà une gestion prémonitoire de ce qui allait arriver en France et celle de son successeur, particulièrement impopulaire auprès de "ses élus", ne semble guère arranger les choses.
La quatrième, c'est que notre département retrouve une capacité de dialogue avec la Région Ile-de-France, tout comme Chaville avait su le faire au sein de l'Arc-de-Seine qu'elle a co-fondée. Pour l'instant, le Conseil Général ne fait que se profiler en poste de résistance prenant par principe le contre-pied d'une région soi-disant "socialiste". Pourtant, dans le contexte du "Grand Paris" en gestation, est-ce vraiment la meilleure position à prendre ?
Ces grandes lignes ne sont pas exhaustives d'un sujet capital : le contrôle insuffisant par le contribuable, au travers en particulier des élus d'opposition, d'un Conseil Général dont le budget est comparable à celui de la Grèce. En d'autres termes, il est d'utilité publique, y compris pour les citoyens de sensibilité conservatrice, de mettre fin au système du parti unique au Conseil Général (où l'opposition est marginalisée avec 9 élus sur 45). Pour l'instant, c'est le contraire qui se passe : le monopole UMP envahit les communes, sauf là où la sagesse a prévalu et où une large union s'est opérée !
C'est d'ailleurs ici que le rapport entre ce qui se passe à Chaville, chef-lieu de notre canton et l'évolution de la ville elle-même intervient. Ou bien la nouvelle municipalité, élue par défaut, sera surtout une parenthèse dans l'histoire d'un Chaville moderne et actif, voulu et mis en oeuvre par la gauche d'Union. Elle ne cherchera pas à instaurer une inutile voire néfaste "rupture" et dialoguera avec la nouvelle opposition. Ou bien, les mauvaises habitudes de la "droite CG" s'y enracineront : recours par principe aux copains de la SEM 92 ou d'autres officines départementales, prévalence de la communication sur une politique saine et rigoureuse, dérives financières, relations globales avec les grands promoteurs etc.
C'est pourquoi il est utile que les électeurs chavillois s'intéressent à la future cantonale partielle, qui pourrait logiquement avoir lieu en juin prochain. "Lesté" de communes très orientées à droite (Vaucresson, Marnes et Ville d'Avray) à l'époque où Charles PASQUA, ministre de l'intérieur, craignait déjà sa promotion à gauche, notre canton n'est pas pour autant condamné à l'esprit godillot. Il y faut cependant deux conditions.
La première, mais elle est essentielle, c'est qu'une partie de la gauche locale cesse de faire, à chaque élection et pour des raisons si incompréhensibles qu'elles en deviennent des plus suspectes, le jeu de la droite dure. Il faut qu'elle comprenne enfin que dans cette partie du département, une réalité s'impose : la qualité de l'électorat et un certain nombre de facteurs sociologiques et environnementaux font qu'il est indispensable d'élargir le spectre des forces de progrès, de leur adosser un solide contrefort associatif et de former une confédération de projet avec des formations écologiques et démocrates. Si elle s'obstine, tel le colonel Nicholson du Pont de la rivière Kwaï, dans une attitude d'isolement par rapport aux vrais problèmes de citoyens qu'elle est censée servir et protéger, elle ne pourra que se marginaliser elle-même et compromettre la réparation de ses erreurs. Le comportement destructeur doit enfin cesser, au profit d'un rassemblement auquel nous sommes prêts à participer, à condition que les responsables du gâchis ne restent pas les maîtres du jeu.
La seconde, c'est que nous sachions bien expliquer à un électorat qui souvent se désintéresse des élections partielles, certaines réalités. Tout d'abord, que voter à gauche peut être un vote positif qui est compatible avec une gestion dynamique mais rigoureuse si la gauche est en position de gouverner. Mais dans l'opposition, il n'est pas nécessairement synonyme de sectarisme ou d'une ambiance lourde ou agressive marquée par les attaques personnelles. En 5 ans d'intercommunalité à l'Arc-de-Seine ou dans d'autres instances, j'ai vécu personnellement un climat non seulement constructif mais fructueux avec de bons résultats au bénéfice de tous. Ensuite, qu'il est illusoire de voir le Conseil Général des Hauts-de-Seine prendre un meilleur chemin si une parole de critique positive ne s'élève pas en son sein et si l'électorat reste au garde-à-vous. Enfin, qu'il faut être cohérent avec ses propres idées : on ne peut se réclamer de la bonne gestion de l'argent du contribuable et créer en permanence les conditions objectives pour qu'elle reste mauvaise !
Pour en revenir à notre futur ex-conseiller général, nouveau Maire de Chaville, nous pensons qu'après avoir trouvé une demeure à Chaville ( peut-être l'OPDHLM 92 pourrait-il l'aider en lui revendant un appartement ? ), il mènera la politique prudente que lui dictent à la fois les conditions de son élection, la lourdeur de son emploi du temps extérieur et le peu de marges de manoeuvre que lui laissent les dossiers en cours, bien préparés et adossés à des intervenant extérieurs indiscutables comme la SEMADS. Une phase de communication offensive d'un type traditionnel à l'UMP n'est cependant pas à exclure. Tel est pour l'instant notre bulletin météo en ce qui concerne la majorité du conseil municipal.
Ah ! oui, j'oubliais..le nouveau maire démissionnera-t-il du Conseil Général comme il l'a promis ? Pour se donner de l'air dans ce genre de circonstances, il existe un vieux truc typique de l'"école Pasqua". Il consiste à susciter des recours "citoyens" contre l'élection de base (la municipale dans ce cas) qui provoque la nécessité de démissionner. Un recours étant suspensif, tant qu'il n'est pas purgé au fond par les juges administratifs (ce qui peut prendre un moment), la démission du mandat cumulé est elle aussi suspendue et l'on ne quitte pas l'hémicycle nanterrois, ni les rendez-vous de son bar anglais. Tiens ! le Parisien d'avant-hier annonce le dépôt de 4 recours contre l'élection de Chaville.. En tout cas, ce n'est pas nous ! Et à notre connaissance, ce n'est pas le Modem non plus..
Quant à nous, nous voici provisoirement libérés d'un triple combat. En premier lieu, la gestion complexe de dossiers importants dont l'un, le Centre Ville, est capital pour l'avenir de notre ville. La droite locale s'est bien gardée d'y toucher en 25 ans de règne et une petite partie de la gauche n'a su que le critiquer après l'avoir voté en toute connaissance de cause, trahissant ainsi sans scrupules le contrat de mandature. Celui de la lutte contre l'envahissement UMP, ensuite. Cet hégémonisme, quoique condamné à dépérir à terme, est encore en pleine forme. Ainsi, grâce au petit machiavélisme de quelques-uns et à l'inconcevable aveuglement d'autres, il envahit maintenant l'agglomération Arc-de-Seine. Enfin, celui d'une lutte pour une Gauche intelligente, décomplexée, efficace. Une Gauche qui s'attache aux vrais problèmes des gens et non à des billevesées ou à des manoeuvres de haut ou de bas étage. Une gauche qui sache faire prévaloir l'esprit de corps quand il le faut, l'élargissement quand il le faut et non l'inverse.
Quelque part, c'est un soulagement de ne plus devoir, pendant un moment, ferrailler de tous côtés dans l'attente perpétuelle du (politiquement) fatal coup de couteau dans le dos..et c'est aussi une puissante motivation pour repartir, après quelque repos, vers les nouveaux horizons que nous venons d'évoquer : Région, canton, opposition. L'espoir, l'énergie, c'est essentiel en politique et nous n'en manquons pas ! Nous nous sentons donc pleins de vigueur pour entamer un nouveau combat de gauche en fédérant nos vrais amis et des alliés loyaux : un combat pour les avancées sociales, la vie démocratique, la qualité de la gestion et un dialogue autre que médiatique au sein du Conseil Général.
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* en 2004. Alors que Denis Badré, sortant, aujourd'hui sénateur-maire MODEM de Ville d'Avray, était encore en lice au deuxième tour, le maintien du candidat de gauche, Bruno LEMOINE, dans ce canton très à droite, a assuré non seulement la victoire de J.J.GUILLET mais le basculement de la majorité absolue du Conseil Général à l'UMP. Celle-ci disposait dès lors avec son affidé le Nouveau Centre des 13 postes de Vice-Présidents et d'un groupe omnipotent dirigé par...J.J.GUILLET !
**Lequel vient d'écoper de 18 mois de prison avec sursis, précisément pour le financement électoral illégal de ladite campagne européenne...et a été élu en 2004 sénateur avec le soutien de l'UMP départementale, ce qui lui assure l'immunité parlementaire.
***Aux dernières nouvelles, c'est Christiane BARODY-WEISS, Maire de Marnes-la-Coquette ( 1800 habitants sur les 45 000 du canton) mais surtout suppléante du député J.J.GUILLET qui serait la candidate de l'UMP. Génial : selon l'UMP, les 18 000 Chavillois seraient bien représentés par un maire meudonnais et une conseillère générale marnoise ! Mais au point où "ils" en sont, on se demande quelle couleuvre, voire boa ou python, "ils" pourraient ne pas espérer que leur électorat avalera..