Les Français sont de plus en plus surpris de la manière dont le gouvernement Sarkozy -car tout le monde a entretemps compris qu'on avait affaire, dans le meilleur des cas, à un chef de gouvernement et non à un président de la République -aborde les problèmes économiques.
On en arrive même à des pratiques magiques, au sens propre du terme, qui font rire tout le monde. Danser autour des supermarchés en criant "Prix ! baissez !" et en les menaçant des foudres de la Loi s'apparente en effet à une démarche chamanique : on danse autour du totem pour que le Grand Esprit fasse pleuvoir. Au mieux, on pense à Jéricho tournant autour des remparts avec ses trompettes..
Clairement, le sarkozysme économique est un flop total. Pire, il emmène la France dans le mauvais sens en faisant croire à des ruptures, à des réformes qui ne réforment rien du tout de ce qu'il faudrait effectivement réformer. Les admonestations bruxelloises ne sont que prétexte à persister dans l'erreur et à crier "Voyez que nous avons raison ! Il faut taper encore plus fort sur les services publics, les prestations sociales et les retraites et ne pas nous préoccuper de solutions globales !"
Pourtant, outre les réactions sociales, tout le monde voit bien qu'on est très mal parti après des années d'un gouvernement UMP disposant de tous les pouvoirs et qu'il faudra donc, quand la comète de Sarko se sera éloignée dans le vide sidéral, que notre bateau tire, pendant des années, des bords carrés pour avancer vraiment et refaire le chemin perdu.
Pour quelles raisons le système sarkozyste se plante-t-il aujourd'hui dans sa politique économique et sa poloitique tout court ? Quelles orientations proposer, dans une vision à la fois sociale et efficace, car il est possible et nécessaire de proposer un autre projet et de nouvelles pratiques ?
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