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Petit cours de propagande appliquée, première leçon : Tenter de décrédibiliser. Avec un audit, ça fait plus sérieux
La bonne utilisation d'un audit.
En 1995, quand nous succédâmes à la 4ème municipalité de Marcel HOULIER, nous avions nous- mêmes procédé à un audit, non des finances chavilloises que nous avions inspectées et trouvées comptablement correctes, mais de la SEMEAC dont les comptes et la vie de société étaient d'une complication nuisible et juridiquement vulnérable. L'audit a permis de les remettre en ordre. Point. C'est que notre but était, non de mettre en accusation la gestion précédente au travers d' une propagande payée par le contribuable, mais au contraire d'assurer dans les meilleures conditions possible la suite de la gestion de la ville. Nous n'avons pas rempli la presse muncipale de titres ou d'intertitres grossièrement trompeurs et nous avons accepté sans polémique inutile les charges très lourdes de notre travail. Nous n'avons pas chercher à abuser le public, en payant un audit pour lui faire dire le contraire de ce qu'il écrit et faire oublier les conclusions élogieuses du seul organisme indépendant...et gratuit, la Chambre Régionale des Comptes.
Une politique municipale incohérente
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La politique de la Droite à Chaville a toujours été, et elle est à nouveau, avec notre maire d'importation, de refuser toute forme de développement économique, aussi raisonnable soit-il et d'évolution vers un urbanisme équilibré, tout en faisant traditionnellement campagne sur la baisse de la pression fiscale et un endettement soi-disant excessif. En même temps, au lieu de pratiquer l'investissement minimum en équipements publics (forcément générateurs de frais de fonctionnement très élevés) comme à Viroflay, à Vaucresson ou à Ville d'Avray, ce qui aurait eu au moins le mérite de la cohérence, elle a constamment recherché à multiplier ces équipements (Atrium, réseau de 5 centres aérés et aujourd'hui maison de la Forêt et autres projets hasardeux...). Ceci provoque nécessairement de lourdes charges de fonctionnement (750 000 euros par an pour l'Atrium, par exemple) qu'il faut ensuite financer. Dans un pays où, par manque de courage politique, on privilégie la taxation indirecte (la plus injuste) et où la disparité fiscale règne entre les communes en développement qui ont de la Taxe Professionnelle et les autres, qui n'en ont pas, cette politique est évidemment condamnée à l'échec. De plus, elle n'a pas sa place à Chaville, qui est loin de n'être habitée que par des familles aisées. On le sait (quand on est Chavillois, bien sûr...) et on en tient compte...Pour donner le change sur cette sotte mais obstinée politique, la même Droite verse des larmes de crocodile sur le commerce de proximité objets lui aussi d'audits dispendieux, les opportunités offertes aux jeunes que bien sûr elle saura par miracle faire naître, la "vocation résidentielle" qui n' a jamais été mise en cause etc.
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On voit donc délà que les "vierges folles" sont du côté de la droite, pas du nôtre car c'est la droite qui est dans le discours et nous, dans la réalité.
A gauche, une politique cohérente et raisonnable
Cette politique de la droite locale, nous la connaissons donc et nous la combattons, parce qu'elle est contraire à l'intérêt de notre ville et de tous ses habitants. Encore fallait-il proposer autre chose.C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons lancé Arc-de-Seine en 2003 avec nos 4 partenaires et nous avons géré au plus juste, en investissant dans la formation et la motivation du personnel. Et si Boulogne et Sèvres n'ont pas suivi à l'époque, c'est pour des raisons exclusivement propres à la Droite.
C'est aussi pourquoi nous avions conçu un centre ville créateur de richesse, faisant de Chaville un vrai pôle d'attraction à la fois pour les Chavillois et pour nos "clients" extérieurs car dans notre région le tissu urbain est continu. Dans le Centre Ville, les charges foncières accumulées permettaient de financer tout l'équipement par auto-financement, les équilibres financiers étant centralisés chez l'aménageur (SEMEAC/SEMADS). Et la plupart des emprises foncières étaient déjà acquises début 2008.
Une mise en scène de plus !
Lundi soir 8 décembre, conseil municipal "extraordinaire" convoqué par le maire :Le consultant payé par la mairie a fait un exposé où il a souligné... l'excellente tenue de la gestion financière passée de la ville, confirmant ainsi les appréciations du dernier contrôle de la Chambre Régionale des Comptes. Mais comme il fallait bien faire plaisir au client, il s'est fendu ensuite d'un commentaire oral où il s'agissait en gros de faire plus blanc que blanc et où l'on trouvait que nous aurions dû prévoir la crise et augmenter les impôts avant l'arrivée de Zorro ! Mais bien sûr, mon cher Watson !
L'intervention de Jacques Rivier a été brillante et applaudie* .Remettant les choses en place et les pendules à l'heure, il a montré que l'audit ( pas les extraits du Chaville Magazine) relevait les nombreux points positifs et exagérait notablement les quelques points discutables. Quant au maire, il n' a pas craint de pontifier une fois de plus sur l'intérêt qu'il y aurait, en finance, à être prudent et prévoyant plutôt qu'irresponsable et dépensier. Ah ! bon... quand on a 25 ans ans d'expérience professionnelle en banque derrière soi ou après avoir eu la responsabilité budgétaire d'EDF, ça passionne d'entendre ce genre de platitudes, et dans la bouche d'un parlementaire de métier, plutôt absentéiste qui plus est !...
La paille et la poutre
Avec tout cela, on est tenté de se dire : A quand les audits sur la SEM 92 Export récemment liquidée, sur l'affaire de la boucle noire (réseau haut débit du 92), sur la réalisation de la base nautique de l'Ile de Monsieur, l'affaire Hamon etc...? Là au moins, ils serviraient à quelque chose ! Rappelons que plusieurs enquêtes judiciaires sont actuellement en cours d'instruction sur des malversations financières présumées, en lien avec le Conseil Général des Hauts-de-Seine, concernant en particulier l'achat de matériel informatique pour les collèges du 92. Pas plus que dans le cas du RPF, où son ex-parrain a été condamné, le nouveau maire, ancien chef du groupe politique UMP/NC à Nanterre, candidat au fauteuil de Président et ancien vice-président du RPF n'a sans doute jamais entendu parler de rien. Culotté !
Un plaidoyer pro domo, en face d'une vraie proposition
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Que d'artifices et de mensonges pour annoncer de façon transparente, in fine, qu'en dépit des promesses les impôts ne vont pas être diminués mais augmentés, que les services vont être réduits et que la promotion immobilière de luxe va bien se porter à Chaville dans les prochaines années. Elle se pourlèche d'ailleurs les babines en s'attendant à récupérer maintenant l'immobilier patiemment remembré en prévision du Centre Ville pour vendre "à 5 mn des 2 gares, en plein centre ville, des résidences de grande qualité avec jardins privatifs etc." avec très probablement la même architecture qu'au Plessis ou à Levallois...On avait dépensé des trésors de créativité pour redonner à Chaville à la fois un peu d'élégance, de vert en Centre Ville, de richesse et d'animation malgré tous les freins, en finir avec l'aspect désolant de l'arrière du marché, embellir l'église, donner des espaces sympa aux jeunes et aux familles. Tant pis, il faudra probablement attendre 5 ans de plus. C'est que, pour faire du bon urbanisme, il faut aimer une ville qu'on habite, la comprendre et disposer d'une matière essentielle : le temps. Mais quand s'allient la démagogie, l'absence totale de vrai projet, la méconnaissance des sujets de fond et les ambitions purement personnelles au profit de visions égoïstes à très court terme, comment résister à cette efficace coalition et empêcher que des étrangers à la ville (que ce soit moralement ou physiquement) fassent main basse sur elle ?
Ce qu'ils devraient faire...
Au lieu de chercher à démontrer ses talents de propagandiste, dont personne d'ailleurs ne doutait, le nouveau gouverneur de Chaville ferait mieux, sans doute, de réaliser que nous ne sommes plus en campagne électorale et qu'il s'agit de se mettre sérieusement au travail. Au lieu de pontifier il pourrait par exemple progresser en matière de casting des élus et des cadres. En quelques mois, le caractère calamiteux de sa gestion des ressources humaines s'est en effet révélé : démotivation générale, fuite des cadres, limogeage de l'élue chargée du personnel et recrutement semble-t-il hasardeux d'une nouvelle directrice générale : était-il vraiment nécessaire de lui trouver un appartement... à Paris 16ème ?
Quant au secteur associatif, la bonne méthode n'est sans doute pas d'essayer de le prendre en otage au travers des octrois de subventions ni de chercher à en éliminer les mal-pensants, voire de refuser l'agrément municipal à celles des associations dont l'objet social déplaît à tel ou tel adjoint(e).Les associations ne sont pas prétexte à exercer du pouvoir, elles doivent être totalement libres.
Mais pour finir, de quoi nous étonnons-nous ? On est au coeur même du berluskozysme, dont les deux mamelles sont la communication et la Réaction sociale. Sarkozy, Devedjian, Guillet, c'est la même chose.
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On prêche la réforme mais on ne veut en fait que réinstaller la Réaction (pensons aux étonnantes idées de Mme Ré sur le personnel : "le moins de titulaires possible" par exemple ! Ce n'est pas moins étrange que le travail le Dimanche ou le retour à la télé publique à la botte.
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On s'autoproclame maîtres ès gestion mais on est objectivement complices de la malgestion départementale, on démontre quotidiennement son incapacité à maîtriser les problèmes humains et on dépense l'argent sur des bases subjectives (audits propagandesques, effacement des logos, remplacement des "sarcophages" par des sépultures potagères boulevard de la République, ravalement de la Poste sans proposition architecturale etc... en attendant les Etats Généraux)
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On prétend faire, sans aucun projet abouti, de l'urbanisme dans une ville qu'on n'habite même pas et on donne aux promoteurs l'occasion de devenir les maîtres du jeu.***
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...et pour finir on utilise l'argent du contribuable à se payer des audits qui, l'expérience le prouve puisqu'on commence par s'asseoir sur leurs conclusions, ne sont que prétexte à propagande de bas niveau. Mais, sont Ils capables d' autre chose ? La question reste posée.
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* Voir ci-après
** Dénoncées par P.Devedjian, président du Conseil général, lui-même !
*** A propos, le 11 rue des Petits-Bois, tout comme les villas du haut de la rue du Coteau, semble beaucoup intéresser Bouygues. Mais où diable sont passés les Chevaliers Blancs de Chaville Environnement, subitement baillônnés par quelque fée ? Auraient-ils couru le guilletdoux ? Plus de pétitions, tracts vengeurs etc.. quel dommage pour l'animation de notre ville !
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