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Les Chavilloises et les Chavillois n'ont pas fini de découvrir les "talents" de leur nouvelle municipalité qui, après moins de 2 ans de mandat, peut déjà s'enorgueillir d'un beau gâchis.
Silence radio par contre sur les réalisations "plantées" par l'inaction de la ville : HLM de l'OPHLM 92 avenue Salengro ( en face des Créneaux ) ou Sinoplies (ex-foyer résidence de 80 studios en face de St Thomas )...la sécurisation du ci-devant Centre des Créneaux ( en co-propriété) ou encore la "villa Sully ", seul bâtiment chavillois visible à être partiellement d'époque (en face du buste du Général de Gaulle), en train de se dégrader lamentablement. Et pendant que les herbes folles poussent sur ces chantiers, les problèmes de sécurité, eux, refleurissent.
Les raisons : si c'est du logement aidé, "il n'y a pas le feu" bien sûr. Si ce sont les syndicats de police (Sinoplies) ou des propriétaires privés (Villa Sully et Créneaux) qui sont concernés, "Ca ne nous regarde pas"...
Mais si, chers Collègues, si : tout ce qui se passe dans la ville vous concerne parce que ça concerne les Chavillois et que vous êtes censés être à leur service !
Ca veut dire quoi "faire des économies" dans une ville qui gérait déjà au plus juste le rapport coût/prestations en respectant les possibilités des Chavillois privés d'activité économique locale ? Traduit en français, ça veut dire tout simplement démolir la solidarité et la mixité sociales ( assurés principalement par le tissu associatif et le service public) qui faisaient que Chaville se distinguait de plus en plus d'un dortoir résidentiel pour "riches" .
La volonté profonde de la nouvelle municipalité est clairement, pour des raisons d'intérêt politique, d'essayer d'imposer à nouveau aux Chavillois ce modèle rétrograde.
Or les Chavillois, en grande majorité et même parmi les plus aisés, ne veulent pas de ce profil. Ils ne veulent pas d'une politique de quartiers, niant l'urgent besoin d'une centralité active et rassembleuse sous le prétexte du caractère "particulier" de chaque quartier (lisez : de certains quartiers). Cette politique est d'ailleurs incohérente avec le manque affiché d'ambition car un village n'a pas de quartiers.
L'urbanisme au rabais s'installe
Pendant que l'on amuse le public avec les fabuleux "Etats Généraux de Chaville" (les Sarkozystes raffolent des Etats Généraux , un truc de com' inusable qui permet de noyer les poisssons et de re-crédibiliser des décideurs en perte de vitesse ), le député-maire Jean-Jacques GUILLET a convoqué brutalement pour le 9 juillet ( commission urbanisme le 7 juillet ! ) un conseil municipal dont l'objet n'était rien de moins que d'avaliser au galop, au moment des vacances, le nouveau "cœur de ville" à la sauce Promotion.
C'est qu' il n'est pas homme à perdre son temps, comme l'ancienne municipalité, dans des réunions de concertation où les Associations s'exprimaient librement et où les "Défenseurs de l'Environnement" jouaient les chevaliers blancs…en attendant de se murer dans le silence vis-à-vis de leurs vieux complices. Gageons qu'on les verra réapparaître s'il y a changement, dans moins de cinq ans maintenant !
C'est ça, l'"apolitisme"...
De quoi s'agissait-il le 9 juillet ?
D'abord, de consacrer le passage, décidé au dernier conseil, de la maîtrise d'ouvrage (ou si l'on préfère la direction des opérations) du Centre Ville rebaptisé "cœur de ville" à la société d'aménagement ( ex SEMADS) de l'Arc de Seine, devenu avec la fusion avec Val de Seine un club privé UMP/Nouveau Centre, tout comme le Conseil Général du 92*.
Nous avions certes nous-mêmes appelé la SEMADS ( président André SANTINI) au tour de table du Centre. Mais alors que nous avions prévu une collaboration avec une SEMADS contrôlée par la ville, l'urbanisme lui est maintenant totalement délégué, ce qui est un véritable scandale dans une ville de 20 000 habitants.
Les Chavillois sont bel et bien expulsés de leurs propres affaires...Ceci est sanctionné par la dissolution anticipée de la SEMEAC ( sté. d'économie mixte d'aménagement de Chaville) que nous avions conservée, précisément pour garder à la Ville la main sur le projet !
Bonjour l'urbanisme massif de type isséen : le résultat est garanti d'avance !
Ensuite, via la révision de la ZAC, de tuer l'esprit d'un projet de Centre Ville moteur et rassembleur, équilibré, qui donne envie aux Chavillois et aussi à nos voisins de venir s'y distraire, s'y cultiver, s'y promener, acheter ou faire du sport. Et de lui substituer un carrefour terne et sans âme qui paraît-il "coûterait moins cher", ce qui en termes de bilan sur le moyen terme est très loin d'être démontré, bien au contraire.
Le maire s'imagine-t-il qu'en n'apportant plus aucune contribution économique à l'agglomération, Chaville pourra exiger de tout se faire payer par elle, alors que les fabuleuses "réformes" de son patron rendent maintenant l'avenir incertain même aux agglomérations "riches" comme la nôtre ?
Même le fait de revendre à l'agglo le pouvoir de décision sur l'urbanisme chavillois n'y suffira pas...car un Chaville rentré dans le rang politiquement dans une agglo monocolore ne pèse désormais plus rien, surtout si ses propres élus revendiquent à nouveau le statut de ville dortoir.
Coté social, la restructuration des logements HLM de la Cité Clémency est renvoyée en queue de programmation. Ils vont donc continuer à évoluer doucement vers la limite du logement décent (quel élu de progrès qui se respecte peut approuver cela ?).
Par contre, un paquet de logements de standing : cela sécurisera les comptes des promoteurs, déjà intéressés par la rue du Coteau (futurs ex-Petits-Bois et angle Carnot/Coteau). Souvenons-nous à ce propos qu'à Chaville, c'est toujours la droite qui a urbanisé massivement et a fait massivement augmenter la pression fisclae. C'est cela, la réalité.
Il s'agit d'ancrer la ville à droite en produisant un maximum de logements collectifs "résidentiels" ( jusqu'à 5 étages sur l'avenue Salengro ) qui n'ont pourtant rien à faire dans le cœur de ville, Chaville étant bien assez résidentiel comme cela. Mais, à droite, le cynisme politique semble n'avoir pour égal que la médiocrité de l'urbanisme.
Le MONOPRIX restera ce qu'il est : pas d'évolution vers la HQE ni de modernité attractive pour l'extérieur. Le marché restera entre parenthèses, sans équipements modernes et des boutiques "seront installées" : la municipalité continue à raisonner comme le maire de Moscou en 1960. Elle n'a toujours pas compris ou feint de ne pas comprendre que le commerce ne se décrète pas
C'est pourtant essentiel, un marché et pour qu'il puisse fonctionner il faut un apport de clientèle nouvelle que la "version Guillet" interdit d'avance en refusant délibérément tout développement économique, aussi modeste soit-il.
Quant au commerce, ce ne sont pas pas les coûteuses études confiées aux amis des chambres consulaires du 92 qui peuvent faire avancer les problèmes de commerce, c'est le bon sens assorti d'une volonté politique.
Et quand la volonté politique est de ne pas faire et non de faire, la conclusion est facile à tirer et on commence déjà à en voir les effets dans la rue.
Bien entendu, la perspective verte qui unissait les coteaux en passant le long de l'église et du groupe scolaire est supprimée, tout comme le projet MJC/PEGASE. Plus de poumon pour le centre ville !
L'architecte de talent ( que nous avions d'ailleurs retenu à l'origine ) du centre ville aura probablement essayé de sauver les meubles. Cependant, il est toujours très difficile à un homme (ou une femme) de l'art de se substituer à un client qui n'a pas de projet sérieux pour l'avenir d'une ville dont il n'est même pas citoyen et ne pense qu'à botter en touche en direction de partenaires extérieurs qui ne sont pas non plus du cru. Chaville, vous avez dit Chaville ?
Tout ce gâchis ne fera plaisir qu'aux incorrigibles du sectarisme politique, aux conservateurs fondamentalistes et aux amateurs de médiocrité urbaine. C'est d'ailleurs bien, en vérité, une forme de ligue de la banalité (pour ne pas dire de la médiocrité) qui a décidé d'empêcher notre ville de quelque 20 000 habitants d'avoir un avenir digne d'elle et de la ré-enfermer dans le statut de ville-dortoir marginalisée dans la grande agglomération Grand Paris Seine Ouest (!). Cette attitude est à la rigueur explicable de la part du maire, un député qui n'est pas Chavillois et n'a apparemment aucune intention de le devenir.
Mais pas de celle d'élus Chavillois...fussent-ils conservateurs !
Chaville n'est pas un village, elle est dans le groupe des 500 premières communes (sur 36 000) de France et il suffit de voyager un peu dans notre pays pour voir combien de maires responsables et dynamiques ont su faire de communes souvent beaucoup plus petites et moins bien dotées, des lieux où l'on aime vivre et où l'on aime venir. Ils ont su construire et apporter une double richesse économique et humaine à leurs concitoyens, non pratiquer la politique de la peau de chagrin, qui se répercute nécessairement un jour sur le bien-vivre général.
Toutefois le côté précipité de ce mauvais coup nous incite d'une certaine manière à l'espoir. Quand on connaît la façon de "faire de la politique" dans cette place forte de l'UMP qu'est le 92, on sent bien que tout cela prélude à une manœuvre dont les plats mijotent doucement sur les pianos de la cuisine électorale, où officient maîtres-queux, aides et marmitons en tenues siglées N.S.
C' est en effet comme si l'on préparait Chaville, après une mise en coupe réglée par l'Organisation départementale de l'UMP/NC, à une succession qui s'annonce déjà...avant la fin du mandat, le député local ayant "fait son boulot" , boulot électoral bien sûr. On peut faire confiance à la créativité des Sarkozystes dans ce domaine, le seul où ils sont bons.
Cela fait aussi penser à une citation célèbre de la "Guerre des Gaules" où César, comme l'on sait, parle de lui-même à la troisième personne : "César prit la ville mais ne sachant qu'en faire, la rendit !"
De fait, les choses sont toutes simples. Faute d'imagination et d'autonomie, le micro-sarkozysme chavillois est une copie conforme du grand, dont on peut ici rappeler le schéma général : En résumé : maîtrise dans la communication et le bluff, capacité à suborner, incompétence dans l'action, négation d'une vision à long terme, cynisme électoral sans limites.Nul et dangereux, tout cela, pour la gestion du pays, mais cohérent dans la gestion du recul social organisé et donc efficace pour assommer un adversaire politique peu imaginatif…et jusqu' à sa cuisante défaite des européennes, totalement aveuglé par son nombrilisme, donc suicidaire et sans alliés face à un concurrent politique structuré et pratiquant le culte du chef.. A Chaville, c'est donc bien un micro-sarkozysme, fidèle clonage de l'autre dont on retrouve toutes les caractéristiques, qui s'est imposé, au grand dam des Chavillois. On en remarquera en passant quelques perles ... Ainsi l'emprunt raisonnable et cohérent, destiné à répartir sur plusieurs générations, à un coût modeste, la charge d'investissements nécessaires au renouvellement de la ville, a été vilipendé à Chaville et même on songe à le pré-rembourser avec les impôts inutiles prélevés sur tous les Chavillois d'aujourd'hui, ce qui est évidemment stupide... mais se vend politiquement si bien ! A Chaville, emprunter pour des investissements rentables pour la collectivité, c'est mal !
Par contre le Grand Emprunt National qui financera in fine, malgré les dénégations officielles, les dépenses courantes d'un Etat mal géré ( la politique des décimations et des coupes à la hache ou en trompe l'oeil du service public n'arrange rien, bien au contraire ) et qui vit depuis des années de gouvernement de droite à crédit serait lui, excellent ! Et très astucieusement, l'omniprésident va essayer de faire couvrir la dérive financière par un semblant de dialogue social...A Bercy, emprunter pour des dépenses de fonctionnement (ce qui est une hérésie financière), c'est bien !
De qui se moque-t-on ? Il est vrai que depuis que les banques refusent avec l'aval du pouvoir de faire leur métier, il faut bien que ce soit le contribuable qui les remplace !
En urbanisme, ceux qui ont créé à 2,5 km d'ici à l'enseigne du Conseil Général et au terme d'une longue dérive politique et financière, une base "nautique" déserte même en été, sans piscine ni baignade alors qu'il y a de gros besoins dans ce domaine, pour près de 50 millions d'euros , donnent aujourd'hui avec un invraisemblable culot des leçons d'urbanisme moderne et de gestion financière à Chaville .
Pour eux, pas vraiment besoin d'un centre ville dans une ville de 20 000 habitants qui n'en avait jamais eu. C'est la Providence qui ne l'a pas voulu (!) et on ne va pas contre la Providence...donc il faut maintenant définitivement bloquer les choses à grand renfort d'espace occupé par des immeubles "résidentiels" . Surtout pas d'emplois "inutiles" à Chaville, ça dérangerait la "vie" des quartiers ! Mais la cigogne CCIP déposera sans doute des commerces dans un chou. Bref, un schéma de médiocrité économique et sociale qui en séduit encore quelques-uns... C'est sûrement ce genre de comportement qui fera sortir le pays de la crise !
On est loin du volontarisme bravache du Chef...et de sa "croissance rapportée avec les dents". Mais qui s'en souvient encore ? "Commediante"...comme disait le pape Pie VII de Napoléon.
Quant à la gestion du Conseil Général des Hauts-de-Seine (4 milliards de budget, 7000 fonctionnaires ou contractuels, des "affaires" vite étouffées grâce à un système très efficace en jalonnent l'histoire depuis le président Pasqua, parrain politique de notre maire actuel .
Son président Patrick DEVEDJIAN, successeur de N.Sarkozy et qui a lui-même évoqué les écuries d'Augias (!) qu'il abrite, a été bombardé ministre de la Relance. Mais dans le 92, le plus riche département de France hors Paris, l'heure est aux "économies" vis-à-vis du social et des Associations en général. Pas question de Relance...
D'ailleurs, les résultats des rentrées fiscales en taxes de mutation sont inférieurs de 30% aux prévisions. Ca n'a pas empêché l'ex-chef de la majorité départementale, devenu député-maire de Chaville, de se livrer sans vergogne à une post-campagne contre l'ancienne municipalité chavilloise, soi-disant imprévoyante mais dont les prévisions se sont révélées, elles...exactes ! Plus c'est gros, plus ça passe... On trouvera toujours des gens pour croire ces contre-vérités ridicules mais catégoriquement assénées, voire pour les véhiculer.
Une seule conclusion à cette liste non exhaustive ( on pourrait aussi prendre des exemples concernant la sécurité, l'éducation, le traitement des associations, les services au public, la politique de l'emploi ou la politique économique tout court ). Comment continuer à prendre ce discours "faites ce que je dis, pas ce que je fais" et ceux qui le tiennent, au sérieux ?
La paille et la poutre, ce n'est pas nouveau. Encore faudra-t-il, après le constat qui se confirme jour après jour, en tirer les conséquences avant qu'il ne soit trop tard.
Rien n'empêche d'ailleurs les intéressés de le faire d'eux-mêmes..
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* Depuis la perte de Chaville par la Gauche ( nous ne raisonnons pas ici de façon étroite au nom d'un seul parti mais bien des intérêts généraux de la Gauche et de la démocratie politique ), la place de l'opposition a été réduite à moins d'un dixième des Conseillers communautaires (alors que sur le territoire de la maxi-agglo Grand Paris Seine-Ouest (quel nom sexy !) près de la moitié des électeurs votent en général à gauche.
Plus aucun élu de gauche à l'exécutif bien sûr, pour contrôler, dynamiser, proposer.
Bravo la "démocratie" de MM. Baguet, Santini etc ! Et puis, bravo aussi aux arroseurs arrosés qui crient aujourd'hui au scandale...
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