L'immeuble de logement aidé de l'OPHLM 92, 1117 avenue Roger Salengro
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Cantonales chavilloises des 20 et 27 mars
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"92" : séminaire du vice de la Politique ?
- PLU chavillois : enquête en suspicion légitime
- Promotion ecclésiastique
- Loger d'abord ceux qui en ont besoin : comment faire ?
I. Avenue Salengro, avec l'OPHLM 92 :
29 logements "HLM" P.L.U.S. et P.L.A.I.
1) Un dossier inextricable
Cet immeuble est le fruit d'une longue histoire qui commence par la déconfiture d'un entrepreneur chavillois qui avait voulu réaliser, à l'angle de la sente La France et de l'avenue R.Salengro, un ensemble de 4 immeubles résidentiels en suivant la pente naturelle. Malheureusement, une succession de litiges avec les banques financeuses conduisit bien avant 1995 au blocage puis à l'enterrement du dossier alors que les 3 premiers immeubles avaient été construits mais pas celui du front d'avenue.
L'irrégularité de la construction (il n'y avait pas de POS approuvé à l'époque), le décès du promoteur et la mise en liquidation tant de son entreprise que de la banque prêteuse à l'origine (la SACIEP) avaient encore compliqué les affaires.
2) On met les affaires au clair
Il fallut, patiemment, faire en sorte que les poursuites personnelles s'apaisent envers les malheureux ayant-droits du de cujus et exiger de la direction générale de la banque repreneuse de la SACIEP et du liquidateur qu'ils veuillent bien tenir compte sérieusement du point de vue de la Ville et non essayer de faire prévaloir des critères d'ordre exclusivement privé qui ne pouvaient déboucher sur aucune solution.
Il fallait aussi trouver un groupe HLM intéressé, car le lieu et le montage technique précédent excluaient l'intervention d'un promoteur privé.
Grâce aux excellentes relations que nous entretenions avec l'OPHLM 92 (lié organiquement au Conseil Général des Hauts-de-Seine), au dynamisme et à la compétence de celui-ci mais aussi à l'attitude constructive de la co-propriété déjà constituée sur les 3 immeubles existants, il fut possible de lui faire acquérir l'emprise à un prix raisonnable et d'élaborer avec lui un projet très utile en matière de logement, d'un bon niveau architectural et mettant fin à une lamentable friche urbaine, héritée de la gestion précédente et défigurant le visage de Chaville depuis des années.
3) Du côté de l'urbanisme
Depuis des années, nous avions entrepris de "travailler" prioritairement l'avenue Roger Salengro, colonne vertébrale et vitrine de notre ville. Il s'agissait d'éliminer les friches parfois dangereuses subsistant dans le quartier Marivel (ex Bas-Chaville), de requalifier le tissu urbain par exemple par l'obligation de ravaler, de contraindre les nouvelles constructions à respecter une unité et un équilibre architectural, de créer ou d'agrémenter les circulations douces et aussi de contribuer, par la possibilité de construire avec des volumes suffisants, à loger le maximum de Chavillois n'ayant que des ressources modérées. Il s'agissait aussi de favoriser l'implantation de commerces pérennes, enfin de préparer l'implantation et le "balisage" d'un vrai Centre Ville qui servirait de locomotive à tout cela.
Bref, il y avait une vraie politique de la ville sans PLU alors qu'il risque bien aujourd'hui d'y avoir un PLU sans politique sérieuse de la ville.
Ce projet-ci répondait à plusieurs de ces critères, même s'il ne pouvait tous les satisfaire et c'était une bonne raison de l'entreprendre et de le mener à bien.
5) Le bilan
Une fois le dossier démêlé et la maîtrise d'ouvrage trouvée, les choses sont allées assez vite si l'on tient compte du fait que dans le système français (régi principalement par l'aide à la pierre) le bailleur-constructeur doit aussi "boucler" ses financements ce qui prend nécessairement du temps.
Dès que le béton brut encore visible aura été ravalé et que les huisseries seront en place, les Chavillois pourront s'enorgueillir d'une nouvelle réalisation utile (29 logements locatifs économiques) et de bon niveau. Quant au temps nécessaire, il faut savoir que tout comme les icebergs, les constructions d'immeubles ou d'équipements ont une "face cachée" beaucoup plus importante (et longue à réaliser) que la partie visible. L'ordre de grandeur est de 5 ans, la construction proprement dite ne durant aujourd'hui que 18 mois voire moins.
6) Une plume à notre chapeau
Il est fort probable que l'inauguration de cette belle réalisation, tout comme celle d'EMMAUS-HABITAT aux Châtre-Sacs et celle, savamment retardée, du PUITS SANS VIN, ait lieu au moment des élections cantonales, avec force propagande sur les "réalisations" des actuels locataires de la mairie, candidats ou non.
Certains diront que "c'est de la politique". Dans l'esprit "UMP 92", sans doute. Pour nous par contre, dans le passé comme dans le futur, la qualité et l'efficacité du travail réalisé doivent avoir pour finalité principale le service des gens, non la propagande politicarde. Et pour récompense nous préférons la "plume" discrète qui orne fièrement le chapeau du pêcheur à celles du paon dont le geai criard, dans la fable, s'orne le croupion. Nous recherchons surtout l'estime de la population, qu'il n'est pas dans la vocation des élus de tromper en permanence.
Et surtout pour nous, bien loger ceux qui en ont besoin et mettre en place un minimum de développement économique reste l'essentiel et non gaspiller la réserve stratégique de la ville c'est-à-dire le foncier communal patiemment accumulé, en le cédant massivement pour de la promotion à 7 000 euros/m2.
A qui profite ce retour en force du "tout-promotion" ? C'est la bonne question à poser.
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II. L'Actualité
Cantonales chavilloises des 20 et 27 mars prochains (ou : le jeu de la Chandelle de l'UMP)
Les Chavillois mais aussi les Dagovéraniens, Vaucressonnais et autres Marnois auront bien noté ces dates qui seront pour eux l'occasion de dire NON à une majorité UMP au Conseil Gnéral qui depuis des années fait étalage de pratiques douteuses voire mafieuses et d'un insupportable mépris tant vis-à-vis des oppositions que, ce qui est plus grave, du public, entre autres dans le canton de Chaville.
Elus absentéistes arbitrant leurs postes pour convenance personnelle, complicités indirectes ou directes dans les scandales à répétition émaillant la vie politique du département forment un triste spectacle que l'actuel épisode tragi-comique visant Patrick DEVEDJIAN ( coupable d'avoir voulu calmer le jeu des prébendes et déjà remplacé à la tête de l'UMP 92 par Jean-Jacques GUILLET) ne fait qu'épicer ; gaspillages insensés comme ceux de la Base Nautique de Sèvres, de la Fac PASQUA ou des financements du Tour de France : rien ne saurait justifier de reconduire cette majorité.
Même Christiane BARODY-WEISS, jusqu'ici docile accompagnatrice de JJG, semble selon la presse vouloir maintenant renâcler tandis que son député, se découvrant des talents de comique*, clame son attachement indéfectible à un Chaville qu'il n'a jamais habité (même s'il vient semble-t-il de s'y organiser un utile pied-à-terre en prévision de campagnes prochaines). Après tout, pourquoi serait-ce toujours les mêmes qui gagnent au jeu de la Chandelle ?
En tous cas, en attendant, dans quelques semaines, de bien voter, il faut déjà...voter. Les personnes souhaitant participer à la vie civique et être assesseurs ces dimanches-là peuvent se manifester sur ce blog et nous les piloterons vers les candidats ou candidates de leur choix sachant qu' être assesseur est une prise de responsabilité civique avant d'être politique. Il en va de même des procurations.
* N.B. Il faut savoir qu'il a été successivement 1er maire-adjoint à Sèvres où sa permanence est depuis longtemps déserte puis candidat malheureux à Meudon, où son adjoint Christophe TAMPON-LAJARRIETTE a lui-même été maire-adjoint. Dans les deux cas, ces estimables politiciens du voyage ne semblent pas avoir laissé autour de leurs campements un souvenir impérissable. Ce qui est sûr en tous cas, c'est qu'ils prennent leurs concitoyens, au mieux, pour des cruches.
Le "92" : "école infernale" de la politique ?
MAM prise la main dans le sac en balade privée aux frais de la jet set tunisienne ! Après les épisodes Chirac, Pasqua, Woerth ou Sarkozy lui-même, quoi d'étonnant ? Rétrocommissions touchées ou recelées, vacances ou transports gratuits financés par les copains du CAC 40, la Françafrique maintenue ou l'Union méditerranéenne façon Sarko, marchés truqués, promiscuité avec les promoteurs qui ont obtenu dans certaines villes comme au Plessis-Robinson (et probablement bientôt à Chaville) de construire des quartiers entiers, utilisation de personnel à des fins privées : la liste des abus est interminable.
Mais ce sont indiscutablement les Hauts-de-Seine qui ont décroché le pompon. Dernier épisode en date : les marchés de fournitures informatiques aux collèges. C'est la délégation d' Isabelle BALKANY, qui revendique avec aplomb la présidence du Conseil Général. Mais elle ne se sent pas plus concernée que R.Bachelot par les scandales des labos, E.Woerth par les ventes de terrains d'Etat et les activités de son épouse ou R.Dati par les résultats de sa lamentable gestion comme garde des Sceaux .
Dans un pays démocratiquement "normal" comme la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, un ministre ou un élu démissionnerait pour bien moins que cela même sans y être contraint, tout simplement par "self-respect" : pour signifier qu'ayant failli aux règles du jeu ou à ses responsabilités, il ou elle regagne logiquement le banc de touche.
Dans les Hauts-de-Seine c'est au contraire, avec Charles PASQUA en tête de gondole, un titre de gloire que d'être soi-même condamné ou mis directement en cause par la Justice. Comme chez les voyous de l'ancienne Barrière de Clichy, on s'attire ainsi le respect voire une promotion de la part du reste de la bande. On est tatoué, on devient un caïd. L'exemple vient d'ailleurs de très haut et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas excellent pour...les jeunes que les mêmes vilipendent bien sûr. La délinquance en écharpe serait-elle moins grave qu'en cagoule ?
A titre d'exemple parmi hélas beaucoup d'autres, on a vu l'UMP 92 élire à sa tête un élu dont la Cour de Justice de la République, suivie par celle de Cassation, a établi qu'il avait recelé 12 MF d'argent détourné, comme en atteste l' arrêt de la CJR que liront (pp. 17 et 18 principalement) avec intérêt citoyens et élus. Pas étonnant que Ch.Pasqua l'ait envoyé conseiller Berlusconi pour la création de FORZA ITALIA !
En fait, c'est toute l'Ecole du Parti de l'UMP 92 qui a perdu ses repères (si elle en a jamais eu) et s'est en quelque sorte transformée en Séminaire du Vice (politique). Le fondateur de l'établissement, quoique professeur de méthodes très douteuses, était lui au moins passé par le filtre de la guerre. Il pratiquait un style de commandement (on ne parlera pas ici de gestion) qu'on peut qualifier de paternaliste ou d'humain selon les opinions. Il savait, sur différents registres, s'entendre avec les oppositions et connaissait le Respect, fût-ce au sens mafieux du terme. Mais avec l'arrivée de la génération Rastignac, le directeur historique est parti.
Il a emmené avec lui le peu de bon grain qu'il y avait dans l'établissement, ne laissant que l'ivraie. Dès lors, les élèves ne pouvaient que grandir sans principes précis autres qu'un anticommunisme viscéral, le culte vaudou d' une économie privée où il n'ont pour la plupart jamais mis les pieds mais qui sait les comprendre, enfin la conviction qu'on peut tout faire gober aux gens avec une communication bien faite.
Au delà de cet étrange syncrétisme, c'est un cynisme fondamentaliste qui prévaut, avec toutes ses conséquences sur le terrain (et sur les emprises foncières !).
C'est là qu' a été politiquement éduqué l'actuel président de notre République. Comment s'étonner dès lors qu'il imagine à la fois d'affamer le service public pour mieux pouvoir le démolir, de mettre les Media et la Justice au pas, d'inscrire dans une Constitution (!) des critères budgétaires qu'il s'interdit bien sûr de respecter lui-même, de faire de la France la patrie divisée des Non-droits de l'Homme ? Pourquoi pas une Constitution ben-aliste avec Madame Troisième, les frères, demi-frère et le fiston, tant qu'on y est ?
Comme on le voit au Conseil Général, à Chaville ou ailleurs, petit ou grand sarkozysme, c'est toujours la même école. Il est devenu urgent de la fermer définitivement et c'est aux citoyens de le faire, au travers de leur vote.
PLU CHAVILLOIS : enquête en suspicion légitime
Un PLU (POS "nouvelle génération" institué en France par la Gauche en 2000) est un document d'urbanisme censé établir un projet global d'urbanisme à l'échelle d'une ville et donc, dans une large mesure, décider de son avenir.
Nous reviendrons plus longuement sur ce sujet, quand les affaires sérieuses, c'est à dire le règlement et les documents graphiques qui, au delà d'un épais catalogue de bonnes intentions dissimulant mal l'absence totale de projet dynamique et social, diront clairement où l'on veut en venir car il y a danger pour nos réserves vertes et patrimoniales, deux d'entre elles étant déjà inoccupées et une troisième à l'abandon...
Villa Sully - Académie des Beaux-Arts - Entrée de Sèvres - Passerelle - Hôtel R.G.
C'est le même principe que les "Etats Généraux", génial moyen de noyer le poisson et dont les Sarkozystes et de façon générale tous ceux qui pratiquent la démocratie dans la forme et non dans l'esprit, sont friands. On laisse les gens jeter leur gourme, on assouplit l'opposition et on cherche à la rendre complice, on fait l'essentiel quand tout le monde est parti en vacances et...on passe en force en comptant sur l'autorité de la chose jugée et les petites complicités. C'est évidemment plus efficace "politiquement" que de fuir la démagogie et d'argumenter sur le fond...
Le calendrier actuel semble situer l'enquête publique et la sortie des documents opposables à l'été 2011. Mais ce n'est sûrement qu'une involontaire coïncidence.
Procès d'intention ? Que nenni. On peut accorder le bénéfice du doute à des gens qui n'ont ni (au dire même de la Justice) recelé des millions de rétrocommissions mystérieusement envolés vers une destination privée ni berné les citoyens sur des points essentiels de la gestion publique les concernant. Pas aux autres, à moins d'être, pour le moins, naïf.
Qui vole un oeuf, vole un boeuf ou plutôt, qui vole un boeuf, vole un oeuf.
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A titre subsidiaire, on aura une idée du niveau de la municipalité GUILLET (46 % à Chaville...en 2008 !) quand on saura qu'elle veut exclure AGIR (5 élus d'opposition sur 7, ou 8 si l'on compte l'élu centriste) de la commission ad hoc désignée pour "évaluer" les offres des promoteurs destinés à investir l'ex-Centre Ville avec le beau raisonnement suivant : "Vous n'êtes pas d'accord, donc vous n'avez pas droit à la parole", comme cela avait déjà été fait lors de l'élection du conseiller chavillois d'opposition au conseil communautaire de GPSO. Pour ces grands démocrates, toute opposition efficace doit être jugulée... Qu'ils ne comptent pas trop là-dessus !
Promotion ecclésiastique
Nous avons été heureux d'apprendre ce qu'en termes laïcs on pourrait appeler la promotion du Père Hugues de Woillemont, curé de Notre-Dame de Lourdes et Doyen de Chaville et Ville d'Avray, nommé Vicaire Général du diocèse de Nanterre. On devra désormer lui donner du Monseigneur et cette nomination que bien des Chavillois paroissiens ou non s'accorderont à trouver méritée, récompense une présence constante, un travail pastoral important et une grande ouverture vis-à-vis d'autres cultes comme du monde laïc.
Si mitre et crosse ne sont pas encore là, le chemin lui en est ouvert et tant mieux !
Pour nous en effet, si la laïcité combat les communautarismes et toute forme d'oppression intellectuelle, elle est au contraire l'amie de toutes les philosophies, de tous les cultes exercés avec sincérité mais aussi avec discrétion et sans prétention à dominer la politique ou l'éducation.
Ainsi , que toutes celles et tous ceux qui vivent une conviction ou une foi avec sans esprit de domination en soient félicités et en premier lieu ici-bas !
Loger d'abord ceux qui en ont besoin : comment faire ?
Le problème du logement fait visiblement tache d'huile dans la société française. Ce droit fondamental est certes reconnu mais comme il advient fréquemment dans ce pays, le refus d'une approche méthodique et dépourvue de préjugés politiques ou intellectuels se traduit, soit par une diarrhée de fausses réformes, soit par des anathèmes fulminés sur ceux qui pensent autrement.
Et les grands principes assortis du manque de rigueur dans leur application servent parfois aussi à "justifier" des abus insupportables.
Jean-René FONTAINE, maire-adjoint (UMP) de Nogent sur Marne et moi-même avons donc voulu puiser aux sources de notre expérience de quelque 30 ans d'élus "bâtisseurs" et gestionnaires, un ensemble d'analyses et surtout de propositions qui pourrait selon nous "faire avancer le schmilblick", bien en panne en ce moment alors que dans les zones de tension comme l'Ile-de-France la situation, en dépit des discours lénifiants, devient dramatique.
Puisse ce petit ouvrage, disponible entre autres pour les Chavillois à la Librairie de la Pointe et sur internet chez L'Harmattan, éditeur, susciter un vrai débat dépassant incantations et idées toutes faites.
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