Résumé
1. Economie Les bonnes questions pour de bonnes réponses (I)
2. LES PRIMAIRES CITOYENNES
- Les résultats du second tour à Chaville
François HOLLANDE : 657 voix (56,7%)
Martine AUBRY : 502 voix (43,3%)
- Les résultats du premier tour à Chaville
François HOLLANDE : 424 voix (35,42%)
Martine AUBRY : 377 voix (31,49%)
Arnaud MONTEBOURG : 183 voix (15,3%)
Manuel VALLS : 131 voix (10,94%)
Ségolène ROYAL : 67 voix (5,6%)
Jean-Michel BAYLET : 11 voix (0,92%)
Remarques
- Participation : 1197 votants au premier tour, 1163 au second, soit près de 9,5% de participation …
et plus dans l’article à suivre
3. Hauts-de-Seine Les sénatoriales, baromètre de l’UMP 92
4. Le Thème : Commerce de proximité vs. sarkozysme local
1. Economie : les bonnes questions pour de bonnes réponses (à suivre)
Etonnant ! Plus l’on parle de développement durable, plus les analyses que l’on entend ou regarde dans les media sont sommaires et les conclusions souvent davantage encore. On “n’a pas le temps” de rentrer dans le débat ni d’expliquer. Il faut aller vite, vite, définir des points de vue schématiques et des “solutions” souvent simplistes. C’est le cas de questions essentielles de société comme le logement, le service public, la santé, l’identité nationale ou européenne, la laïcité ou l’emploi. Quant aux questions économiques, c’est un véritable festival ! Essayons donc de prendre du champ et de définir les vraies questions, souvent bien différentes de celles que les “spin doctors” au service de politiciens libéraux et les lobbyistes divers cherchent à nous imposer pour mieux nous dicter des mesures qui les intéressent mais peuvent coûter cher à la France et ne résoudront rien.
On ne peut en effet ni résoudre un problème mal posé ni mettre fin à des abus que l’on critique mais dont on favorise en même temps le développement. En outre, plus les problèmes sont difficiles, plus il faut éviter de travailler “comme on le sent” ou en fonction de considérations politiciennes.
A. De quelle crise s’agit-il ?
La définition de la crise ou plutôt sa qualification ont évolué : crise financière, crise des banques, crise des marchés, crise de la dette ou crise "économique" ? Or c’est important de savoir de quoi l’on parle et d’avoir une analyse construite. En effet, dans un domaine (la finance) où tout repose sur la confiance et où les comportements moutonniers sont fondamentaux, les origines et les responsabilité attribuées varient en fonction de la qualification, et les solutions bonnes ou mauvaises à y apporter également
Il apparaît que cette crise est pour se résumer la résultante de plusieurs facteurs. Tout d’abord la surliquidité des marchés financiers et le bas niveau des taux qui conduisent des masses immenses de capitaux à rechercher une rentabilité plus élevée à court terme. Ensuite, un déficit de gouvernance, facteur lié au précédent mais qui provient aussi nous semble-t-il d’un savoir-faire économique et politique insuffisant et d’une vision court-termiste de la part de ce qu’on est convenu d’appeler la classe politique.
Mais il y a aussi, par exemple en France ou en Irlande, un indiscutable promiscuité entre les milieux d’affaires et les décisionnaires administratifs ou politiques, le rôle de résonance des media et d’internet, des analyses internationales schématiques. Ainsi, comment peut-on espérer mener une politique européenne sur le sujet sur la seule base d’un directoire franco-allemand de l’Europe c’est-à-dire en laissant de côté la place de Londres qui est le gagne-pain du Royaume-Uni ou encore les intérêts espagnols ou italiens ?
Il y a également le rôle peu reluisant des agences de notation, promues par la faute des critères états-uniens juges-arbitres du système financier voire économique et qui jouent à destination de leurs propres poches et de celles de banques d’investissement actionnaires ou complices un rôle d’apprentis-sorciers. C’est logique de leur part car leur profit augmente avec la spéculation, celle-ci avec la rémunération qui elle-même est nécessairement une fonction du risque. Dès lors, la tentation de fabriquer ex nihilo du risque est forte en "découvrant" subitement des catastrophes annoncées et on y a cédé.
Pourrait-on en effet nous expliquer pourquoi l'endettement (excessif, certes et qu'il faut corriger mais pas dans n'importe quelles conditions) de certains états parmi les plus riches de la planète et en tous cas parmi les moins mal gérés, devient à un instant T subitement insupportable alors qu'on s'y était résigné depuis des années ? Quant à la dette américaine, en soi beaucoup plus inquiétante vu son ordre de grandeur, elle a subitement disparu des écrans-radar des agences..
Rappelons simplement que voici quelques années les mêmes agences nous vendaient le risque soviétique comme étant le meilleur* et qu’aujourd’hui selon elles la catastrophe serait là à cause de la Grèce, dont le budget équivaut à celui des Hauts-de-Seine (un département français) ! Encore la Grèce a-t-elle cédé à la tentation de trafiquer ses comptes sur le conseil d'une banque d'affaires américaine partageant sans doute la même éthique que les DEXIA et autres vendeurs d'emprunts toxiques. En quoi cela concerne-t-il le peuple grec ? Morgan Stanley, Agences de notation, Dexia, Société Générale ou UBS, même combat.
Pourtant, face au déficit... politique, on écoute gravement ces gens qui lisent paraît-il dans les entrailles économiques des états. Pourquoi dès lors se moquer des généraux grecs ou romains qui consultaient un collège d'haruspices à la veille des batailles ? Le ridicule ne tue décidément personne, à part les volailles éventrées livrées aux devins.
Le terme de “crise économique” est d'autre part très commode car il permet de diluer ou d’esquiver les responsabilités et de continuer à spéculer en rond (quelles mesures concrètes a-t-on pris vis-à-vis des banques françaises, souvent dirigées comme DEXIA par d’anciens hauts fonctionnaires, pour les empêcher de continuer à spéculer ? Barack Obama n’a pas tout à fait tort.. ) et d’avoir une raison en béton pour continuer à privatiser tous azimuts en Grèce ou ailleurs. On peut ainsi expliquer aux naïfs que si le monde va mal c’est parce que la Grèce serait peuplée de fonctionnaires paresseux ou qu’on dépense trop d’argent dans le service public. Vivent dès lors la revente des actifs publics et les délégations de service public où s’empiffrent certains, vivent les taxations supplémentaires pour la plèbe !
Il permet aussi de masquer un phénomène très important, à savoir que l’économie privée (comme l’ont largement mis en évidence les écologistes et les partisans du développement durable) est d'un point de vue global au moins aussi gaspilleuse que l’économie publique. Simplement, elle ne gaspille pas au même endroit ni de la même façon. Ainsi, la balance commerciale française accuse-t-elle depuis des années un déficit de plus en plus inquiétant, plus inquiétant encore nous semble-t-il que le déficit budgétaire car il ne génère, lui, aucune dépense utile économiquement ou socialement et alimente la surconsommation de produits plus ou moins utiles importés d’Extrême-Orient ou de mauvaises stratégies industrielles (dans le secteur automobile par exemple). Et il est en fait plus important encore car les postes d’exportation sont généralement massifs et politiquement aléatoires (Airbus). Mais on en parle à peine et depuis des années le pouvoir n’y fait rien : c’est politiquement beaucoup moins rentable de travailler en profondeur et de planifier les capacités de l’économie “réelle” que de s’agiter sur les tréteaux internationaux…et de remettre en cause la primauté de la finance publique ou privée sur l’économique, l’industriel, l’éducatif ou le social. Pourtant, que risque un cerveau que le sang n’irrigue plus ?
Ainsi, la “crise” masque un certain nombre de phénomènes dont certains sont de nature internationale, d’autres de nature nationale. Mais comme on le voit au travers du comportement "des marchés” pour employer cette expression anthropomorphique, les uns et les autres s’entremêlent car sa caractéristique est d’être irrationnel : on saisit des éléments de réalité épars d’importance réelle très diverse pour justifier une spéculation voire l'initier pour des intérêts matériels bien précis. Dans ce domaine au moins -relisons Balzac et pensons à la faillite de Law- la théorie du complot a quelques bases.
La ou plutôt les réponses efficaces qu’un gouvernement digne de ce nom devra, pour la France, apporter aux conséquences mais aussi aux causes de la crise, devront donc nécessairement être "multi-ogives" et prendre en compte à la fois différents secteurs (finance, commerce extérieur, industrie, nouveaux marchés), un aspect institutionnel, enfin une réhabilitation du poids du politique. La riposte devra également être graduée et englober de vraies réformes à court, moyen et long terme, impliquant, non de simples consultations internationales mais une action concertée voire institutionnelle entre dirigeants européens et internationaux crédibles. Enfin, elle devra être psychologiquement efficace.
S’imaginer par exemple une seule seconde que “les marchés” se satisferont de mesures d’”économies” sociales drastiques susceptibles de provoquer des désordres sociaux donc de saper la confiance, est aussi naïf que de croire qu’on satisfait un maître-chanteur en le payant cash. C’est par la carotte mais aussi par le bâton qu’il faut leur répondre, au même niveau que leur spéculation. Et c'est en supprimant toute planification économique et politique, en refusant de définir une route qu'on se livre au hasard des vents et courants et quand il n'y a plus de pilote dans l'avion ou de "musher" derrière le traîneau, c'est là que les marchés s'affolent et il n'ont pas entièrement tort. Les déficits budgétaires ne sont en fait qu'un indice de non-gouvernance et non une raison directe du désordre.
Nous nous essaierons dans le prochain article à dessiner ce que pourraient être les réponses. Ce qui est certain en tous cas c’est que l’actuel président de notre République ne les apportera pas : politique industrielle et commerciale absente, creusement irraisonné du déficit budgétaire, faible crédibilité internationale, incapacité à mobiliser la Nation, promiscuité permanente entre CAC 40 bancaire ou non et milieux dirigeants, vision court-termiste, comportement erratique et politique sociale réactionnaire : le seuil d’incompétence est depuis longtemps dépassé et la plupart des Français en sont conscients. Ils devinent aussi que l'exploitation médiatique de "réactions des marchés" parfaitement orchestrées va conforter une politique de recul social brutale, injuste, économiquement néfaste et politiquement explosive.
Pour répondre à La question "Où est la sortie de crise ?" pour éviter ce triste enchaînement, la gauche apporte des garanties intéressantes de compétence et d’adaptabilité. Et si son candidat principal ne pourra résoudre seul l'équation, il saura nous semble-t-il créer de bonnes conditions pour qu’ensemble et en lien avec la communauté internationale nous parvenions à une sortie de crise par le haut. Pour y parvenir, il lui faudra aussi définir ces “Nouvelles Frontières” indispensables pour relever le Défi Français qu'il nous invite à relever.
(à suivre).
*entre autres fariboles, elles s'attribuent des notations entre elles (!), ont coté la Grèce sans tenir compte de la manipulation de ses comptes orchestrée sur les "conseils" d'une célèbre banque d'affaires américaine et se livrent à une course à l'échalote dans la dégradation des "risques" européens (les autres ayant semble-t-il disparu des écrans de la planète Phynance), encouragées en cela par l'attitude de soumission des emprunteurs du marché. Que sera-ce quand des réactions populaires de plus en plus violentes barreront la route à l'illusoire "restauration immédiate des comptes publics" censée apaiser les marchés ! Voilà ce qu'il en coûte de prioriser les considérations à court terme par rapport à une vision globale d'une économie aussi équilibrée que possible....et de prendre ces gens au sérieux au lieu de les mettre au pas, ce qu'il faudra de toutes façons faire un jour ou l'autre... après les catastrophes qu'ils auront provoquées. En bottant en touche en direction de l'Europe et en renvoyant le jeu dans nos 22 mètres, Barack OBAMA ne s'est pas trompé...il faut jouer au pied et lui renvoyer le ballon ovale, sauf s’il oblige les agences américaines, la chambrière à la main, à rester dans leur métier d’appréciation de risques privés évaluables sur des critères majoritairement objectifs et de cesser leur comportement avide et irresponsable sur des sujets hors de leur compétence.
2. Primaires : Tous aux urnes !
« Je me reconnais dans les valeurs de la gauche et de la République, dans le projet d’une société de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire. »
Tel est le petit texte que vous signerez avant de déposer dans l’urne votre bulletin dimanche prochain, en participant aux primaires citoyennes.
Comme on le voit, ce texte est à la fois anodin en ce sens qu’ il peut être signé par tout électeur sincèrement républicain mais pas tant que cela puisqu’il mentionne des valeurs diminuées voire combattues par le gouvernement actuel.
Parle-t-on de liberté en effet quand la presse est de plus en plus l’objet de pratiques policières, la manipulation médiatique permanente et les pressions dans l’administration de l’Etat ou certaines entreprises, quotidiennes?
Parle-t-on d’égalité quand l’actuel chef de l’Etat s’inspire clairement de Bush Jr. pour faire de la France un pays où l’argent plus ou moins bien acquis est le critère de la réussite des uns, l’emploi devenant une aumône pour les autres ?
Parle-t-on de fraternité quand, sous prétexte de ratisser les bordures de l’extrême-droite, le chef de l’Etat et son entourage ne cessent d’invoquer les origines ou les professions des Français pour les diviser entre eux ?
Parle-t-on de laïcité quand, loin d’en comprendre le sens, on cherche à en faire une arme contre une seule religion tout en favorisant l’influence des autres et où l’éducation laïque subit des coupes claires ?
Parle-t-on de justice, quand la Justice est devenue, précisément, le dernier rempart contre d’ innombrables magouilles et compromissions, dans un département où vol et recel justifient des promotions politiques ?
Quant au progrès, qui peut prétendre que le sarkozysme que son incompétence évidente et son caractère réactionnaire distinguent d'un gouvernement classiquee de droite , fait progresser la France ?
Malgré certaines apparences le Sarkozysme, ce n’est pas le “courage de réformer”, c’est l’inconséquence au pouvoir et le dos tourné aux traditions positives et progressistes de notre pays. C’est pourquoi il nous faut changer et rapidement de gouvernement avant que la France ne se retrouve dans une situation à tous égards très difficile.
Pour repartir du bon pied, il nous faut donc d’abord désigner, au travers des primaires citoyennes, le candidat le plus capable de rassembler, dans quelques mois, une large majorité de Républicains et de remettre la France en avant.
Nul n'est parfait et l'exercice des primaires - une innovation positive dans la vie politique française- a nécessairement un côté décevant, l'ensemble des candidats devant se rassembler ensuite d'où la crainte des dérapages et de montrer tout son jeu face à l'adversaire final. Mais quel candidat choisir ?
Pour moi, trois arguments sont essentiels
- François HOLLANDE n'est pas démagogue et tout en étant profondément social et humaniste, il sait qu'on doit se fonder sur le savoir-faire pour faire passer sa part de vérité. Permettre à la politique de reprendre la main en économie de marché ne se décrète pas.
- Il respecte la fonction à laquelle il aspire et n'y a donc jamais été candidat par défaut. Il sait aussi que dans un régime présidentiel il faut dépasser la vision partisane pour gouverner durablement, qu'il ne faut pas confondre volontarisme et incantation.
- Même s'il reste modeste sur ce sujet, il dispose avec ses équipes de la compétence internationale , du relationnel et de la force de conviction indispensables pour faire à nouveau respecter la France et ses intérêts en Europe et dans le monde.
Je crois donc qu'il nous faut nous rassembler, dès cette élection, pour gagner…
… avec François HOLLANDE !
3. Le 92
Les sénatoriales du mois dernier ont marqué une nouvelle étape dans les Hauts-de-Seine. On est certes encore loin de la situation d’un département “normal” : l’UMP sarkozyste tient encore les affaires solidement en main et les rétro-commissionnaires ou condamnés comme Charles PASQUA, Jean-Jacques GUILLET, Patrick BALKANY ou autres tiennent toujours le haut du pavé.
Mais ils se font discrets, se demandant sans doute si la prolifération des sorties d’affaires en période électorale ne va pas de nouveau les mettre sous les feux de la rampe avec cette fois-ci des conséquences sérieuses à leurs agissements. Et puis le glacis protecteur constitué par le procureur de Nanterre Philippe COURROYE est maintenant menacé.
Clairement, un certain nombre d’élus de droite et même de grands élus prennent leur distance avec le système et attendent peut-être une occasion favorable pour s’en désolidariser (enfin !) tout-à-fait. Ainsi, on avait déjà pu voir la maire de Marnes-la-Coquette refuser de s’effacer pour permettre le retour de Jean-Jacques GUILLET au Conseil Général. Elle en a été “récompensée” par Patrick DEVEDJIAN puisqu’elle remplace Isabelle BALKANY dans sa délégation scolaire (les collèges) dont on commençait à beaucoup parler dans les journaux.
Aux sénatoriales, on a pu voir les listes de droite dissidentes proliférer, affaiblissant la liste “officielle” KAROUTCHI-BALKANY qui n’a eu que 2 élus : Roger KAROUTCHI lui-même et la sortante Isabelle DEBRE.
Hervé MARSEILLE, soutenu par André SANTINI est l’un des nouveaux sénateurs tandis que Jacques GAUTIER, maire de Garches et bénéficiant de l’estime générale de ses collègues, a conservé son siège malgré sa suspension par l’UMP. Denis BADRE a par contre perdu le sien.
Quant à la gauche unie aux écologistes, elle remporte pour la première fois trois sièges avec Philippe KALTENBACH (PS, maire de Clamart), Brigitte GONTHIER-MORIN (PCF, sortante) et André GATTOLIN (EELV)
Il faut saluer cette première victoire, qui récompense au moins en partie la rectitude et peut préluder à une présence générale, effective et positive de l’ensemble des élus de la Haute Assemblée sur le département. Ils pourraient y contribuer à faire cesser la poursuite des gaspillages, de pratiques d’un autre temps et d’une gestion très approximative d’une département dont, bizarrement, on ne nous répète plus trop en ce moment que son budget équivaut à celui de….la Grèce !
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4. Commerce de proximité et mini-sarkozysme
En début de mandat, la municipalité s’est répandue en communication à propos du commerce de proximité. On vantait le recrutement d’un “directeur de ville” lequel, avec le coûteux soutien de la Chambre de Commerce, allait “enfin” réanimer le commerce local, sans doute dans le cadre de la fumeuse théorie du “développement séparé” des quartiers que formalise le PLU. Vitrines, nouveaux commerces, Centre Ville “beaucoup moins cher” (!) mais actif et convivial etc. Bref, on allait voir ce qu’on allait voir…
On a vu, effectivement, et on n’a sans doute pas fini d’en voir ! Remettons les pendules à l’heure, en espérant que les prochaines élections permettront de limiter puis de faire cesser le massacre.
Le buraliste de la rue de Jouy
Ce sujet, déjà abordé sur ce blog, est typique : alors que le problème rentrait tout-à-fait dans le cadre d’intervention de la municipalité celle-ci a délibérément utilisé la période d’été pour étouffer le problème, ne répondant même pas à la correspondance des élus d’opposition ni aux pétitions des citoyens et privant de buraliste/presse l’ensemble du Haut-Chaville ainsi qu’une partie de Vélizy et de Viroflay. Bravo ! A quoi sert de payer un directeur de ville et de payer la Chambre de Commerce alors : si l’on ne veut rien faire, autant faire l’économie de tout cela !
L’Association des Commerçants de Chaville
Cette association a servi de vecteur pour le montage des dossiers subventionnés de modernisation de magasins ou d’installation de vitrines, annoncés à son de trompe par la mairie. Mais celle-ci s’est bien gardé d’informer la population et les élus de ce qu’elle savait , à savoir les agissements financiers douteux de l’ex-présidente de l’association qui a finalement été arrêtée et passera en jugement en décembre prochain. Il est vrai qu’au vu des états de service d’anciens élus RPF de ce département, le vol de quelques milliers d’euros peut paraître une peccadille. Mais pour nous, que ce soit vis-à-vis des contribuables locaux ou des bailleurs de fonds extérieurs, la municipalité ne saurait garder le silence sur ce sujet.
Ecologie : le subventionnement des vélos à assistance électrique
Depuis longtemps, certaines communes du département ont mis en place un système de subventionnement des vélos à assistance électrique, performants et très utiles à Chaville mais assez chers. En se désintéressant du sujet, la municipalité porte préjudice au commerce spécialisé qui pourra réduire le prix de quelque 25% dès que ce système sera mis en place. Nous entendons dire que GPSO s’ébranle sur le sujet…lui faut-il une assistance électrique ?
La gestion des devantures et enseignes
Cette gestion, mal coordonnée avec le service d’urbanisme, donne lieu à une conduite hésitante et tatillonne des affaires qui au lieu de bénéficier aux commerçants souhaitant se moderniser, les pénalise comme aux Créneaux. De toute évidence, on a oublié que l’administration est au service du public et non l’inverse.
La ville au quotidien : peinture grise contre absence d’entretien et saleté
Le nettoyage de l’espace public coûte extrêmement cher à notre communauté d’agglomération GPSO parce que les maires des communes les plus puissantes ont absolument voulu traiter avec les fournisseurs privés sur la base illusoire d’une prestation “garantie”. Il est pourtant évident que le résultat est très médiocre, tout au moins dans les communes ayant un maire absentéiste. Or quand la prestation est médiocre, c’est bien au maire d’exiger de ses collègues de l’agglomération (dont il est premier vice-président !) soit l’application des pénalités de rigueur dans ce cas, soit de revoir le prix du service non fait dans la commune. Mais le sarkozysme local ressemble à l’autre : esbroufe, laxisme envers le privé et mépris du service public sont ses principes de fonctionnement.
Comme on peut le voir sur les photos, il y a bien de l’argent pour engrisailler Chaville sans nécessité évidente autre que "politique" mais pas pour entretenir la patrimoine ni nettoyer correctement les rues. Question : comment attirer des clients dans une ville sale ?
Ex-Centre ville :
Dans le projet original de Centre Ville, l’habitat jouait un rôle complémentaire de l’activité économique, sociale et culturelle. Tout était donc agencé pour faire vivre le grand et le petit commerce. Le Centre était pensé comme une locomotive de la vie chavilloise, non comme un dortoir déserté pendant la journée. Dans la zone résidentielle*** en centre ville qui s’y est substituée aux applaudissements de certains qui pleurent par ailleurs le commerce de proximité, celui-ci n’est que toléré. C’est d’ailleurs tout-à-fait logique car produire du m2 à 7 500 euros est beaucoup plus rentable à court terme que d’organiser une activité économique et commerciale. Pourquoi les promoteurs, promus urbanistes par la grâce de leurs amis UMP, se soucieraient-ils de l'urbanisme d'une ville que son propre maire n'habite même pas ? Ce n'est nullement leur métier.
Quant au marché (aux comestibles), alors qu’il y avait là une occasion exceptionnelle de créer un grand marché attractif avec beaucoup de stationnement et un environnement festif pour attirer la chalandise d'une large zone urbaine qui nous entoure, on en fait un lieu froid, entouré d’immeubles “résidentiels” avec un parking public réduit au minimum : les conditions de l’échec sont réunies.
*** Voir le tract promotionnel conjoint mairie-promoteurs, édité par Issy-Media (société d'économie mixte détenue à 56% par la ville d'Issy) : "Offres réservées (sic) aux primo-accédants dans la ZAC Un Village au coeur de Chaville" . Ca intéressera certainement beaucoup de jeunes ménages.. Mais il est significatif, dasn le 92 umpesque, de voir une société d'économie mixte se charger de la réclame des promoteurs (rendez-vous sur le site...de Chaville !) Pauvres chéris, ils n'ont pas le sou, auraient-ils été rançonnés ?
Un lieu de vie en moins : le Café Guionnet
Voici quelques mois, “Chez Gisèle” a disparu. Ce n’était pas son enseigne mais qu’importe: Tous les habitués l’appelaient ainsi, avant et après que Didier ne précède Gisèle dans la tombe. Gisèle n’a pas longtemps résisté à la perte de son conjoint, mort dira-t-on au champ d’honneur de la convivialité et du lien social c’est-à-dire sur place dans son établissement. Et en abandonnant le poste qu’elle tenait si bien derrière son bar, elle a sans doute perdu la volonté de vivre tant elle s’était identifiée à une profession pleine de difficultés mais forte d’humanité et qu’on tue progressivement sans raison sérieuse. Vaut-il mieux s’intoxiquer de jeux sur internet, boire ou fumer chez soi ?
A deux pas de l’embouchure de la rue Guilleminot, au début de la montée de l’avenue Roger Salengro, le café drainait bien sûr quelques piliers de bar bien tenus en main mais aussi des Chavillois de tout poil, de toutes opinions et de tout milieu. Tous également bienvenus, ils se voyaient en quelques minutes renseignés sur l’état de la commune, de la météo, des projets ou de l’idée qu’on s’en faisait ou encore des petits et grands drames de la ville. Didier pouvait parler de ses talents d’ancien boxeur dont on devinait les plaquettes de chocolat sur le torse puissant, Gisèle de son expérience bistrotière bientôt immémoriale. C’était toujours intéressant, sympa et l’on communiait dans la religion chavilloise.
Adieu, Gisèle et merci. On aimerait tant te rendre la monnaie de ta pièce si généreusement offerte. tu avais le cœur sur le zinc.
Les Créneaux : encore un sujet non géré !
Ancien “centre commercial” sous statut général privé, intégré à une co-propriété résidentielle, la partie commerciale des Créneaux était déjà compromise dès ses débuts : statut juridique impraticable, mauvais accès et faible visibilité commerciale, mitage d’activités hétéroclites, locaux abandonnés et sécurisation impossible sous le statut actuel. Pour qu’elle revive, il fallait que la ville continue à acquérir progressivement les emprises puis exerce ses responsabilités en tant que propriétaire majoritaire en harmonie avec le reste de la copropriété : réhabilitation/sécurisation, définition d’une vocation économique etc.
Bien entendu, dès 2008, comme pour le patrimoine ou le Centre Ville, on a tout stoppé. Il faudra donc attendre 2 ans et demi pour pouvoir à nouveau avancer. Dommage pour la copropriété, pour les courageux commerçants et entreprises qui continuent aux Créneaux et pour la qualité du service public.
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