Cette édition du blog s'intéresse à 2 deux sujets de réflexion :
Tout d'abord, va-t-on un jour sortir de cette vision à court terme confortée par les media qui envahit la vie publique et compromet dans la plupart des cas la transition vers le développement durable ? Et sans ce développement, quelle amélioration de la vie peut-on attendre, tout au moins pour une grande partie de la population ?
A Chaville, c'est une autre question se pose. Comment reprendre le bon chemin dans une ville où la vente de l'espace communal à la promotion immobilière de luxe remplace tout développement raisonné et durable alors que, comme partout ailleurs, le territoire est contraint et que le béton inscrit les erreurs dans le dur ?
COURT-TERME ET DEVELOPPEMENT DURABLE, UN COUPLE IMPROBABLE
Un principe simple…
Le développement durable, devenu un refrain quotidien de la culture contemporaine, repose sur un principe simple. Pourquoi dilapider les ressources de la planète et l’énergie des hommes alors qu’on peut en choisissant bien les objectifs de développement et en planifiant l’action de la société, créer un monde meilleur ce qui pour beaucoup d’entre nous, veut aussi dire plus juste ? Il faut donc envisager les conséquences ultimes d’une action et le chemin critique qu’elle doit emprunter pour les harmoniser avec les buts recherchés sans recul social ni gaspillage. Voilà le principe.
Appliqué à l’urbanisme ou à l’architecture depuis très longtemps par exemple par les Romains ou les rois de France, il a permis de créer un patrimoine remarquable alors qu’aujourd’hui la création de patrimoine public est faible pour une richesse globale beaucoup plus importante. Quoi qu’il en soit si l’on veut mettre en œuvre le développement durable dans les autres domaines de l’activité humaine qu’elle soit sociale, économique ou tout simplement politique il faut tenter d'éviter effets pervers, erreurs de trajectoire, fausses priorités et prélèvements de ressources irremplaçables.
…mais pas si simple à appliquer !
Choisir correctement les objectifs c’est éviter de se laisser emmener vers des buts purement économiques et immédiats qui ne profitent le plus souvent qu’à quelques-uns. Cela suppose de prendre le temps de réfléchir à ce que l’on veut. « On » cela veut dire l’ensemble de la société et non seulement quelques patrons et technocrates naviguant de conserve pour mieux prendre le politique en... sandwich. Dégager des marges de manœuvre pour « corriger le tir » nécessite donc de remettre au pas des intérêts catégoriels qui ont prospéré depuis des années et ne savent que trop bien comment à Bruxelles comme à Paris, ils peuvent finir par s’imposer.
On perçoit immédiatement une contradiction entre deux choses : la vision à court terme assaisonnée de petites phrases qui a aujourd’hui envahi non seulement les media, l’économie, la politique et d'autre part la pratique du développement durable bien différente du discours éponyme, garniture obligatoire de tous les plats servis par des acteurs qui souvent n’apportent rien dans ce domaine.
Ainsi les Etats qui privilégiant la fiscalité indirecte, ressource dynamique et politiquement moins sensible, encouragent le gaspillage des ressources puisqu'ils raisonnent en "chiffre d'affaires" fiscal ou encore la grande distribution qui vend l’emballage plus cher que le produit tout en générant une cascade de coûts induits généralement payés in fine par le public. Celui-ci paie 3 fois pour la même chose : le produit, l'emballage généralement fabriqué à partir de ressources fossiles et les conséquences de l'élimination de ce dernier comme d'ailleurs de la surconsommation.
Trop souvent l’urgence se substitue à l’intelligence et la médiatisation accentue la tendance. Quiconque a essayé d’expliquer devant les media une problématique complexe comme celle du logement sait en effet qu’il est devenu quasi-impossible de développer autre chose qu’un point de vue idiot à force d’être schématique ou paradoxal. « Pas le temps, il faut rendre l’antenne !» On n’a rien compris mais peu importe, il ne s’agit pas de contribuer à résoudre un problème mais de vendre de la copie ou de l’audimat et ce qui vend c'est le contenant plus que le contenu. Et comme le montre le vote quasi-unanime de la surréaliste loi DALO qui occupe les préfets à répartir au trébuchet des logements virtuels, les Parlements eux-mêmes tendent à emboîter le pas.
Pourquoi ne pas essayer tout de même ?
Essayons d’avoir ensemble une modeste réflexion sur des thèmes quotidiens en suivant le fil du développement durable. Les marchés financiers, le logement, l’emploi sont trois thèmes auquel n'échappe comme sujet ou comme acteur même si d’autres pèsent aussi sur notre vie.
Puisse-t-elle éclairer notre point de vue de citoyen ou même prouver qu’on pourrait vivre en démocratie avec moins de lois de circonstance et de petites phrases mais plus d’humanisme et d’humanité dans l’efficacité retrouvée car c’est ce dont nous avons tous besoin.
…avec la bonne boîte à outils
C’est nous semble-t-il d’abord une question de méthode. Pour que l'action politique puisse résoudre un problème, encore faut-il qu'il soit bien posé et que l’équation soit soluble. C'est ce que commande le raisonnement. Sinon, on sort du domaine du politique pour entrer dans celui de la magie qui s'appuie sur trois I : incantations, invocations, illusionnisme. Or qu’il s’agisse des marchés financiers, du logement ou de l’emploi, la méthode et sa cousine la cohérence sont souvent les parentes pauvres comme l'on va voir.
LE PROBLEME DES MARCHES FINANCIERS
Deux approches sont ici possibles…
L’une, plus ou moins inspirée du libéralisme classique, voit dans les marchés financiers une forme de mécanisme de formation des prix. S’ils réagissent négativement ce serait parce qu’il y a un déséquilibre, celui des finances publiques bien sûr. Il faut donc toutes affaires cessantes le corriger et si on le fait dans le cadre contraignant (???) d’un ensemble partiel (Europe continentale hors la Suisse coffre-fort, la riche Norvège...et Royaume-Uni dont la City pèse 60% des transactions financières européennes) tout ira bien, l’« Europe » institutionnelle en sortira renforcée et la spéculation nourrie paraît-il par les seules irresponsabilités politiques accumulées depuis des lustres mais qu'on vient seulement de constater (!!), s’éteindra d'elle-même. Le blocus continental cher à Napoléon aura gagné.
Cette vision qui se prétend souvent "réaliste" semble négliger plusieurs constats fondamentaux. Tout d'abord, dès que l'on parle de finance ou plus exactement de monnaies au sens large du terme on parle de confiance c'est-à-dire d'un facteur humain donc subjectif, souvent irraisonné et inquantifiable contrairement à l'offre et à la demande d'un produit. Ainsi, la spéculation s'attaque à des pays qui sont globalement parmi les plus riches et les moins mal gérés de la planète. Elle n'en attaque pas d'autres, tout simplement parce qu'ils sont trop (pays émergents) ou pas assez (USA, Chine) vulnérables pour des raisons techniques ou politiques ou qu'on sait qu'il ne sont pas directement ou indirectement solvables, donc que le risque est d'ores et déjà devenu sinistre.
Ensuite, si les témoins des marchés financiers (agences de notation ou "expertises" diverses) existent ils n'ont aucune vocation à être les honnêtes juges de paix du bien-fondé des politiques économiques. Ils sont là pour gagner à tout prix de l'argent quel que soit le contexte, ou en faire gagner à leurs comparses. Les fabuleuses agences de notation, formant un gang au sens anglo-saxon du terme, vont jusqu'à fabriquer elles-mêmes des produits dérivés qu'elles notent ensuite avec le plus grand sérieux... C'est pourquoi la spéculation rebondira toujours si aucun rapport de forces crédible n'est instauré avec ses acteurs, si ses sources mêmes ne sont pas systématiquement affaiblies en diminuant la liquidité d'un marché regorgeant de produits créés de toutes pièces et si l'on ne répond pas du tac au tac aux aigrefins institutionnels en faisant valoir ce qui fait la force des Etats c'est à dire l'autorité, le big stick des Américains. Demain, si les Portugais aux abois à qui on prétend retirer 14% d'un SMIC de 400 euros se révoltent et que la spéculation attaque à nouveau la péninsule ibérique, que fera-t-on ?
Enfin, les banques ne sont pas des entreprises comme les autres et ne sauraient s’exonérer de leur responsabilité sociale car elles sont impliquées dans le crédit public, font appel (même pour leurs erreurs !) à la garantie publique, financent l’économie et sont les vecteurs des échanges internationaux. Tolérer que leurs dirigeants, quels que soient leurs brillants cursus et leur relationnel, puissent n’avoir en tête que le gain à court terme en tête et tromper impunément clients et puissance publique serait donc une erreur stratégique. Plus encore que les cas de DEXIA ou de la Société Générale, la conjuration bancaire de la City pour trafiquer le LIBOR ou le comportement impavide de Goldman, Sachs démontrent hélas que l'éthique bancaire est souvent devenue un vain mot y compris en France. La faim vient en mangeant et on ne goûte pas impunément à des niveaux de rémunération multiples de ceux de la haute fonction publique sans se corrompre soi-même. Il conviendrait donc de ne jamais l'oublier dans les rapports entre politique et administration d'une part, économie financière de l'autre. On ne doit respecter que ce qui est respectable, c'est cela être réaliste.
Il résulte de ce qui précède que la lutte contre la spéculation doit prendre en compte la dimension subjective pour être efficace et éviter de se limiter à la tactique des bancs de harengs qui consiste à tourbillonner en groupe pour se défendre contre les attaques des thons dans l'espoir qu'ils ne sauront plus qui dévorer.
La faillite de Law est là pour nous rappeler que de bonnes idées techniques mises en oeuvre sur une base économique faible et face à des spéculateurs organisés, peuvent finir en catastrophe et qu'à la fin des fins c'est aux Etats de se comporter, non comme des clients apeurés se réfugiant dans le juridisme pour ne rien faire mais comme les protecteurs des citoyens et plus généralement les interprètes de la volonté générale. Pourquoi se battre en dentelles contre les mitrailleuses adverses : l'Etat n'a pas à se situer sur le terrain de l'adversaire mais sur le sien
L’autre méthode consiste donc à rechercher une stabilité intrinsèque et non une accalmie passagère. Elle constate que ces phénomènes fondés non sur des critères objectifs et rationnels mais sur des approches subjectives et intéressées ne sont pas nouveaux, qu’ils se produisent aussi sur d’autres marchés et qu’ils reflètent aussi d’autres déséquilibres : liquidité excessive, déficits techniques et éthiques de la gouvernance politique assurant l’impunité durable à certains opérateurs, déséquilibre des balances commerciales etc. De fait, la plupart des états ou groupes d’états s’autocensurent en matière de gouvernance économique, renvoyant la décision à des organes financiers apatrides et de toutes façons, économiquement mais non politiquement responsables car telle est la vision libérale ou plus exactement "européenne", du moins pour le moment.
Or tirer indéfiniment, pour pallier les conséquences d'erreurs privées aussi bien que publiques, des traites sur la caisse centrale de l'"Europe" ou accepter leur report conduira à affaiblir le "standing" de celle-ci donc à fournir un nouveau prétexte à une spéculation dont l'objectif final reste évidemment l'explosion de l'euro ou tout au moins son effritement. Vu depuis les officines new-yorkaises, quelle aubaine ce serait de ressusciter une dizaine de marchés de change après avoir fait remonter les taux d'emprunt ! Et contrairement au gouvernement américain qui lui veut nous vendre des avions, qu'en ont-elles à faire de l'avenir de l'Europe ?
Cela peut préparer une confrontation politico-économique forte entre les "actionnaires" de référence de la zone euro, confrontation pour laquelle certains sont mieux armés que d'autres car ils ont une vraie stratégie qui n'est pas forcément explicitée dans leur politique courante.
Dans ce scénario, loin de renforcer la construction européenne, la réponse "libérale" à la spéculation pourrait lui préparer une crise très grave et peut-être mortelle. Ainsi il y a au moins deux manières d'être européen, celle qui pense que le mouvement se crée indéfiniment en marchant et celle qui pense que toujours précéder la musique c'est-à-dire l'adhésion profonde des peuples, peut déboucher sur une sortie de route. Ce n'est pas de ressasser une IXème symphonie brouillée par les bruits de salles de marchés qui fera l'Europe si elle doit exister un jour, c'est une adhésion profonde de centaines de millions de gens à un fonctionnement démocratique supérieur, à une culture dynamique, multilingue et laïque à partager avec le monde, à autre chose qu'un esprit matérialiste vaguement tempéré par la nostalgie des croisades ou la peur des Chinois. Et acculer des millions d'Européens à une pauvre vie pour permettre à certains de s'enrichir de la finance sans complexes ni sanction aucune, est-ce vraiment rendre l'"Europe" désirable et même souhaitable ?
...mais la seconde s’impose ou s’imposera
C'est pourquoi il faut semble-t-il reprendre la main, remettre les spéculateurs financiers et leurs amis ou complices à leur place (ce n'est pas la spéculation par elle-même, inhérente aux marchés, qui est condamnable, ce sont ses déviations ), élargir la concertation internationale et surtout rechercher ensemble des sources saines et stables de développement raisonné donc équilibré. Comme la langue d'Esope, la finance n'est pas en soi une bonne ou une mauvaise chose, tout dépend de l'usage que l'on en fait . Ce qui est certain c'est que sans l'économie "réelle" et utile elle se sent bien seule et fait de grosses bêtises. Ainsi les investisseurs institutionnels qui se mordent la queue en nourrissant leurs portefeuilles d'actifs souverains contre lesquels leurs propres opérateurs spéculent...
Court terme en trompe l'oeil, moyen terme durable : on voit que les approches divergent ce qui ne veut pas dire bien sûr qu’il ne faille rien faire pour l’immédiat ni encourager les déficits budgétaires. Mais il faut aussi et c'est difficile, aller aux sources mêmes des problèmes faute de quoi on remplit le tonneau des Danaïdes tout en épuisant ses marges de manoeuvre. Sans quelques troupes fraîches de temps en temps, le meilleur général est impuissant. Nos deux autres sujets, logement et emploi, nous le confirment.
LE LOGEMENT : ROTATION DU STOCK OU PRIVILEGE DEFINITIF ?
Voici un autre exemple qui fait ressortir l’incompatibilité de deux approches et le constat qu’on ne peut, alors que la conjoncture nous en dissuade, faire l’économie d’une question fondamentale et continuer à nourrir aveuglément un système dont les effets pervers deviennent inquiétants quand on en connaît les ordres de grandeur (35 milliards d'euros).
Continuer sur la lancée des décades précédentes
Question : le logement aidé, souvent et à tort assimilé au logement « social » doit il représenter un segment important et durable du marché du logement destiné à pourvoir les classes dites« moyennes » pendant toute la durée de vie de la famille et parfois au-delà quels que soient la situation générale de l’emploi, les possibilités de l’urbanisme et des finances nationales et les besoins de la population nationale ? Et ce, avec des loyers pratiquement indépendants des revenus des locataires ? Autrement dit, s'agit-il de poursuivre avec des moyens nationaux et en période de crise, la politique de logement des patrons sociaux du début du 20ème siècle ?
ou accepter de remettre en cause la pensée unique…
Ou faut-il accepter de se rendre compte qu’on ne peut durablement faire financer au contribuable national et local un parc énorme de plus en plus destiné, selon la profession HLM et certains élus, à une catégorie sociale aussi nombreuse ( plus de 60% des foyers en région parisienne peuvent déposer des demandes de logements "sociaux" !) que mal définie alors que l'argent menace de manquer pour des buts sociaux essentiels ou pour sortir l'économie de l'enlisement ?
Mais surtout, comment oublier que d’autres citoyens ont besoin pendant une période plus ou moins limitée de leur parcours social d'exercer un droit fondamental, celui de se loger décemment avec leur famille et que ce besoin-là non seulement n’est pas satisfait mais l’est de moins de moins. Ainsi, des centaines de milliers de gens vivent une galère quotidienne même si elle est trop souvent secrète et disssimulée sous des statistiques artistiquement enluminées pour les besoins de la cause.
pour rendre le problème soluble…
Prétendre satisfaire à la fois les uns et les autres à un coût raisonnable et légitime par le seul jeu d’un effort de construction hélas assez mythique n’est pas crédible ainsi que l’expérience le prouve depuis fort longtemps : les courbes de la demande et de l'offre divergent de plus en plus. En fait, l’équation est mathématiquement insoluble à partir du moment où la loi (droit au maintien dans les lieux) s'oppose dans les faits à la rotation du stock. En effet, quel fou décidera de déménager dans le privé quant il peut habiter à Paris par exemple, en toute légalité et à vie, à la moitié ou moins du prix du marché et quels que soient ses besoins réels ? Or, en pleine crise, continuer à financer ce qui est devenu l’utile de certains aux dépens du nécessaire vital d’autres ne semble pas une conception vraiment sociale, encore moins socialiste si les mots ont encore un sens. Le droit au maintien dans les lieux est devenu l'ennemei du droit au logement tout court. Ici aussi, le choix est inéluctable : chercher à l’éluder ou à le pallier pour de bonnes ou de trop souvent mauvaises raisons, ne peut mener qu’à nourrir un violent sentiment d'injustice voire in fine à la rébellion populaire. L'Espagne, demain ?
paraît la solution du bon sens
Dans cette optique il faut clairement réduire la touche et simplifier le système : servir peut-être moins de locataires et moins longtemps, mais d’abord ceux qui ne peuvent s’en passer, seulement
pendant le temps nécessaire et de façon plus économique. Ce serait simplement comprendre que le mieux est l’ennemi du bien et faire un choix rationnel donc robuste, durable... et réellement social. Ce ne seraient plus les intérêts d’une corporation ou d’une nomenklatura ou encore la paresse intellectuelle qui prévaudraient mais la volonté d’un Etat vraiment solidaire et musclé qui fait la chasse à la misère et aux injustices en même temps qu’au gaspillage financier.
(Pour en savoir plus, lire entre autres "Le logement aidé en France, comprendre pour décider" de J.R.FONTAINE et J.LEVAIN chez l'Harmattan, à commander par Internet)
L’EMPLOI : TERRE OU BANQUISE ?
Avenir de l’entreprise : s'inspirer de théories ou de l'expérience ?
Ceux qui ont vécu et travaillé en entreprise, la considèrent rarement comme l’agent incertain d’une politique nationale ou un simple objet de taxation mais y voient un sujet économique autonome. Ils comprennent les motivations d’un responsable d’entreprise et le jeu du pacte qui existe ou devrait y exister entre personnel, encadrement, direction et actionnaires publics ou privés. Ils comprennent aussi le point de divergence qui peut exister entre d’une part l’actionnariat, individuel ou institutionnel, de plus en plus court-termiste lui aussi et d’autre part la volonté des hommes de l’entreprise qui la veulent saine et pérenne pour pouvoir durablement nourrir l'emploi.
le choix est essentiel car derrière l’entreprise il y a l’emploi
En d’autres termes, dans l’économie libérale qui constitue la base, y compris politique, de l’Europe que l’on nous propose actuellement, l’emploi est une dérivée de l’activité et c’est donc par ce biais qu’il faut rechercher son optimisation durable plutôt que dans la contractualisation entre l’aide publique (si elle est réelle) et l’emploi privé qui relève d'une autre logique économique et politique. Agir autrement peut conduire, même si les intentions sont bonnes, à servir des rentes de situation à certains et à en désavantager d’autres, généralement les plus faibles ou les moins proches de la culture des cercles du pouvoir. Cela, bien sûr, ne favorise pas l’emploi globalement pérenne ainsi que le "dialogue" avec les grands groupes le démontre quotidiennement. Et encore, la grande distribution et les banques ne s'y sont elles pas encore mises...
et l’entrepreneur n’est pas un objet économique mais un acteur
Les entrepreneurs sont pour la plupart des professionnels qui tout simplement recrutent dès qu’ils en ont à la fois le besoin et le courage et envisagent de décruter dès que la conjoncture leur semble le justifier, la survie et la pérennité de l’entreprise étant leur préoccupation majeure. Ils ne pensent pas avoir besoin de multiples agences et guichets officiels pour leur trouver ( ?) du crédit, leur apprendre à être compétitifs, à exporter ou à gérer leur personnel ou encore pour faire les gros yeux à des actionnaires internationaux habiles à circonvenir les Etats : à chacun son métier.
qui réclame à la fois moins et plus d’Etat
Ils ont par contre besoin pour développer des anticipations commerciales ou industrielles génératrices d’emploi, qu’on leur indique clairement le cap d’une programmation économique dont la ligne ne serait pas d'abord financière voire budgétaire mais industrielle et commerciale, dans l'esprit de l'élan que souhaite donner la nouvelle gouvernance. Or à l'échelon de l'Etat comme dans l'entreprise, faire dominer la vision des juristes et des budgétaires sur celle des commerciaux et des ingénieurs, c'est un peu tourner le volant d'une voiture à l'arrêt, remuer la barre d'un voilier pris dans la pétole ou encore agiter les rênes d'un cheval sans l'impulser des jambes.
Pour donner ce cap, cette direction que doivent suivre ensemble la France des entreprises et celle de l'Etat et des collectivités, deux possibilités. On peut préférer l'Europe et par exemple la création d’une antenne nationale pour un plan de développement européen. A défaut ou en attendant, le retour à un organe de programmation nationale s'impose : ce qui ne s’organise pas ni ne se prévoit, ne saurait se réaliser durablement. Or comment traduire une volonté forte de réorganiser et de développer l'économie nationale en privilégiant une vision fiscale et budgétaire à court terme telle que celle qui semble depuis déjà longtemps prédominer à Bercy ? Il n'en a pourtant pas toujours été ainsi, particulièrement dans les périodes les plus brillantes de notre histoire.
Si l'on remonte un peu le cours du temps on peut constater que si les problèmes financiers n'ont rien de nouveau, les solutions économiques ont, varié. Aussi, si l'on veut créer de nouveaux espaces de développement à nos entreprises, ne faut-il pas s’inspirer davantage du « bench marking » industriel à la Colbert qui permitr à la France de "retourner" à son profit les progrès réalisés ailleurs à la vision étroitement financière et communicationnelle d’un Fouquet. Voilà un homme qui en notre siècle aurait sûrement aimé les PPP (Partenariats Public-Privé), astucieuse façon de revendre à l'Etat un argent qu'on achète plus cher que lui, de pomper durablement les caisses publiques au profit de quelques grands groupes alors qu'il existe des moyens de pression sur eux et surtout de priver la gouvernance politique de marges de manoeuvre essentielles, dissimulées dans l'historique des budgets de fonctionnement. Parfaite émasculation de l'Etat d'un côté, exaltation de son véritable rôle de l'autre, le choix semble aller de soi.
et surtout un dialogue authentique avec une puissance publique
Ils ont aussi besoin, en ce qui concerne les entreprises petites et moyennes qu’on évite de les caresser de mots tout en les fouettant de charges mais qu’on s'intéresse sérieusement à leur motivation qui est, rappelons-le, un facteur essentiel de l'emploi. L’outil de production industrielle ou de service doit être facilité dans sa constitution et protégé dans sa transmission faute de quoi il faudra être quelque peu masochiste pour entreprendre. Pour cela, une vision moderne doit s’imposer : celle qui privilégie le capital long et utile et le devenir de l’entreprise par rapport à celle, purement financière, qui a fini par faire parfois du petit actionnaire, au travers du rendement qu'il attend des OPCVM et des fonds d’investissement, l’ennemi de son propre emploi. La finance doit rester à sa place. Pas plus que le profit elle n'est un ennemi mais doit rester un serviteur.
…solide, innovante
Ils veulent, donc, non un Etat rendant des services illusoires ou accessoires mais une autorité forte qui joue sa propre partition, celle de protéger l’esprit d’entreprise contre les « impératifs » du gain à court terme. Faisons clairement la différence entre l'entrepreneur et l' actionnaire, surtout lorqu'il est est institutionnel et réfléchissons donc aux rapports qui peuvent et doivent les unir, bref à un nouveau pacte d'entreprise : tant que les Bourses (ces "marchés" que par ailleurs on révère ou l'on craint) font monter les titres des entreprises qui décrutent, il y a un problème grave. Ce n'est donc pas forcément par rapport à laur taille qu'il faudrait traiter les entreprises mais en fonction de la structure de leur capital, de leur fonctionnement financier et de leur logique de développement.
L’investisseur responsable et durable doit être récompensé, la finance volatile pénalisée. La création d’un organe d’Etat autonome qui soutiendrait véritablement l’entreprise moyenne tous azimuts paraît aujourd’hui souhaitable car la culture de l’Etat, RGPP ou pas, est restée fondamentalement centralisatrice et continue dans les faits à privilégier les grandes entreprises auxquelles le relient voire le lient de nombreuses passerelles intellectuelles et sociales.
et sûre d’elle-même
Les entrepreneurs voudraient sans doute aussi que la France redéveloppe son influence et que comme les Etats-Unis elle s’affirme comme un pays européen certes mais aussi conscient de ses intérêts durables car tous nos problèmes ne sauraient se dissoudre dans le concept européen, qui finit parfois par ressembler au roi soliveau de la fable. La francophonie et sa culture numérique, notre savoir-faire universitaire et celui d’autres pays latins, la défense et l’espace, la recherche appliquée, la sécurité des transports et de la production d’énergie, la construction d’un développement durable, tout cela doit être une occasion de négocier, d’inciter, de financer non à la place des financiers privés mais en appui, de nouveaux investissements. Ainsi l’intention récemment énoncée par le président Hollande de convertir massivement le parc de logements français aux économies d’énergie est une prémice prometteuse de nouveaux projets. S’ils sont européens tant mieux, mais pourquoi serait-ce une condition nécessaire ?
car la France aussi, en tant que telle, sa carte à jouer
Pour ne prendre qu’un petit exemple, le Québec a aujourd’hui besoin de bras et il nous tend les siens : pourquoi refuser cette invitation, sachant que d’autres états européens ne restent pas inactifs et se sont (re)constitué sans états d’âme de véritables réserves de chasse économique en Europe Centrale et orientale. De même, si ne pas vouloir perpétuer la Françafrique est sans doute une bonne idée, se désintéresser d’un continent au très riche potentiel serait manquer encore une occasion de relance de notre potentiel économique. Encore faut-il y investir massivement et l’Etat a un rôle majeur pour planter de tels jalons et amorcer les cycles économiques vertueux qui relanceraient notre économie et restaureraient notre équilibre commercial. Nous demandons, et de plus en plus, à nos militaires de pouvoir intervenir dans les crises de la planète avec moins de moyens. Dans ce contexte, faudrait-il refuser de faire marcher notre économie de pair avec nos armes et serait-ce devenu ringard que de travailler avec les pays qui partagent notre culture ? "Quelques arpents de neige..." cette phrase méprisante de Voltaire fait encore du dégât aujourd'hui.
si elle sait, et pourquoi pas, mobiliser l’énergie créatrice
C’est donc semble-t-il en répondant vraiment aux attentes des acteurs économiques qu’on peut, au-delà de palliatifs qu’il faut nécessairement administrer pour accompagner la transition, s’attendre à un redémarrage du moral et des investissements qui constituent la base durable d’une amélioration de l’emploi. Ils voudraient un Etat qui joue moins les maîtres d’école distribuant bons points et punitions mais se montre lui-même économe, certes mais aussi entrepreneur et créatif dans les domaines pionniers où le privé ne peut intervenir sur la base du seul profit immédiat. L'espoir en cet Etat, grand générateur d'investissements et donc d'emploi, existe. Pourquoi ne pas y répondre alors qu’il s’agit pour l’essentiel de redéployer des forces ? Et ne vaut-il pas mieux assurer gratuitement des risques potentiellement porteurs à terme de richesse nationale que d'éponger indéfiniment les sinistres provoqués par les pyromanes des marchés financiers, de remplir le tonneau des Danaïdes avec les écus des contribuables ou des assignats européens ?
En agissant ainsi, l’action politique ne camperait pas sur la dangereuse et dérivante banquise des apparences mais gagnerait la terre ferme pour y déployer une action solide et durable.
Qu’il s’agisse donc de finance, de logement ou d’emploi, on le voit, bien des perspectives existent malgré la crise. Toutes nécessitent une démarche que Descartes qui était aussi un homme d'intuition, n'aurait pas reniée : fonder l’action, si on la veut durable, sur la critique positive mais aussi sur les constats de l’expérience et sur le véritable professionnalisme des acteurs du public comme du privé.
Or, au fil de ces dernières années les doutes sur le véritable rôle de l'Etat, l'obsession européenne, l'envahissante culture du court terme et de la fausse urgence, les coups de boutoir du sarkozysme contre les principes du service public et de la solidarité nationale, tout cela s'est ligué pour faire perdre la main au Politique au profit des corporations publiques ou privées ou du comportement administratif voire technocratique. On a même réussi à accréditer d'étranges idées : la France serait un état comme un autre, la culture ne serait qu'une dépense, l'Etat ne serait qu' un partenaire comme un autre, la volonté populaire ne serait qu'un point de vue, l'"Europe" serait pour la France beaucoup plus importante que des centaines de millions de francophones etc.
Fatalisme vis-à-vis des "marchés" financiers, corporatisme HLM, faux dialogue avec le monde de l'entreprise, tout cela ne sont que des facettes du même mal. Il en est résulté la disparition des marges de manoeuvre sans lesquelles une politique de changement ne peut respirer. L'exemple-type en est le PPP, géniale machine à violer la puissance publique sous prétexte de commodité budgétaire. L'Etat devient un Gulliver enchaîné par les contrats des Lilliputiens. Si cette culture ne bouge pas, le recours à une simple "gestion fiscale " de la crise s'impose inévitablement au risque de générer le doute, de cristalliser les oppositions et surtout de ne pas résoudre le problème et, au mieux, de se contenter de l'accompagner.
Dès lors il importe de restaurer durablement ces marges qui permettraient une politique économique et fiscale positive. Qui aujourd'hui recule devant l'usage du scalpel, en effet, devra demain devra recourir à la scie ou à la hache au grand scandale de l'opinion publique. Bien sûr, corporatisme et intérêts se défendront mais au fond ce sont des tigres en papier qui peuvent venir ronronner comme de gros chats dès qu'ils auront compris qu'il est né un nouvel Etat qui, acceptant sans complexe la décentralisation, répond sans compromissions ni faiblesse à sa vocation, sous l'égide d'un pouvoir qui aura su remettre le pays en avant.
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CHAVILLE : APRES NOUS, LE DELUGE
Depuis bientôt cinq ans, Chaville a retrouvé une municipalité de droite. Rien de plus logique, diront ceux qui continuent de voir dans les scrutins municipaux le décalque d’une sociologie réelle ou supposée et dans le travail municipal l’application d’un modèle national quels que soient les acteurs locaux.
Pour nous le sujet n’est pas là, il est de constater que de droite ou pas, la municipalité actuelle fait régresser Chaville en termes d’urbanisme, de société, de culture et de performance. Il est aussi d’en
convaincre les Chavillois d'en tirer eux-mêmes la conclusion, à savoir qu’il vaut mieux pour tout le monde en revenir à une gestion sociale de qualité.
Le dernier conseil municipal (voire compte-rendu ci-après) documente ce constat, comme on va le voir. Le thème principal en était le tiercé immobilier du centre ville. De façon assez amusante, l'exposé du directeur général de la SPLA (agence d'urbanisme de la communauté d'agglomération déjà investie par la précédente municipalité du pilotage du projet de Centre Ville) est d'ailleurs venu apporter de l'eau à notre moulin ce qui visiblement n'enchantait guère le maire.
En effet, devant l'échec prévisible de la vente d'un nouveau paquet d'immobilier haut de gamme (devenu l'essentiel du "centre ville" savoureusement rebaptisé "coeur boisé" etc. par la promotion) et ses possibles conséquences politiques ou autres, la ville a demandé à la SPLA de réinjecter quelque 6 millions d'euros de façon à faire redescendre le prix de vente des appartements au m2 de 7 500 à 6 200 euros. En français, de renégocier à la baisse le pris payé par les amis promoteurs, sachant qu'au moins la moitié de ces 6 millions sera payée par la ville au final du bilan.
De fait, cet avorton de "centre ville" façon UMP a été très mal conçu, s'il l'a été : large surestimation des prix de vente de trop d'appartements haut de gamme dans un endroit inadapté et sur un marché local déjà saturé de ce type de produit ; primo-accédance purement communicationnelle ; autorisation donnée à CASINO d'aménager une moyenne surface identique, le Casino C à 400 m de son cousin le "vieux" Monoprix M dont le nouveau projet interdisait la reconstruction à neuf (que deviendra-t-il ?); refus obstiné de tout développement économique même modeste ; marché aux comestibles réduit à la portion congrue ; parkings insuffisants ; "urbanisme" délégué aux promoteurs (c'est le même problème que dans le Trapèze boulonnais : l'urbanisme délégué aux bétonneurs dont ce n'est ni le métier ni l'intérêt ne peut qu'être mauvais) ; centre aéré expédiés en périphérie, etc.
Non contents de ces erreurs manifestes et coûteuses, les mêmes amorçent de nouvelles opérations immobilières au coin de l'avenue de la Résistance et sur les terrains du centre A.Maneyrol etc. Certes, ces idées étaient envisagées mais dans un esprit très différent. Il s'agissait alors, non de vouloir faire de Chaville un autre Ville d'Avray mais de stimuler son développement économique, éducatif, social et associatif. Depuis 4 ans l'objectif semble être de produire à tout prix, le plus vite possible le maximum de béton résidentiel. Pour quelles véritables raisons ?
Ce qu'il faut en tous cas comprendre c'est que derrière tout cela il y a une stratégie efficace méthodiquement mise en place , une stratégie de politicien professionnel. La voici, à grands traits :
1. Utiliser astucieusement une dissension politique locale pour s'installer en un lieu qui, pour lui être indifférent (à preuve son déménagement en plein mandat dans un autre département à 60 km de là et le fait qu'il s'est successivement "attaqué" à Sèvres et à Meudon avant de se rabattre sur Chaville ), lui est certainement utile
2. Faire croire aux citoyens de bonne foi que le projet original de Centre Ville, clef de voûte de 13 ans de gestion calme et efficace, recelait de graves risques financiers, discours innocemment ou complaisamment relayé par certains. Cela ne manque pas de sel ni d'aplomb quand on connaît le passé (et le passif) financiers du stratège et quand les bilans démontrent que les réserves foncières accumulées suffisaient largement à sécuriser le bilan d'un vrai Centre Ville actif et convivial (qui en plus n'est pas une dépense improductive ou à fonds perdus mais un investissement porteur de retour économique). Peu importe, ce qui compte en communication c'est d'affirmer avec force, il en restera toujours quelque chose...
3. Crédibiliser ce mythe grâce à une augmentation massive de la fiscalité locale, utilisée partiellement à rembourser un "endettement" tout à fait raisonnable et utile (tout le monde achète-t-il sa voiture cash ?), abriter le reste dans les comptes de la commune en vue de différentes opérations dont celle qui vient d'avoir lieu.
4. Réécrire la copie en en gommant tout développement économique et en ouvrant froidement les chasses gardées du centre ville et des zones résidentielles à différents groupes de promotion (voir carte). Quant aux autres projets la tactique est constante : "récupérer" les réalisations antérieures grâce à une communication efficace et pour les autres, réaliser prioritairement le "gras" donc la partie immobilière. Pour le reste on verra en cas de réélection, sinon les successeurs se débrouilleront avec les associations ou riverains concernés. Après nous, le déluge...
5. Sécuriser les ventes des promoteurs, au besoin en baissant le prix de vente a posteriori et les motiver en leur faire miroiter de nouveaux terrains de chasse.
6. Préparer une campagne municipale en utilisant ce qui reste du trop plein d'impôts, en continuant à éliminer du personnel pour faire croire à une meilleure gestion et se concilier le cas échéant un public jugé a priori favorable, par exemple en facilitant l'extension du collège privé ( celle du collège public à section internationale étant désormais bloquée grâce à l'opération de la Franco Suisse, rue des Petits-Bois)...
Habile stratégie certes mais si l'on veut vivre dans quelques années un Chaville tristounet, cher et confit dans un égoïsme de ville-dortoir, il n'y a qu'à l'encourager. Qu'on nous comprenne bien, il ne s'agit pas de s'en prendre à une personne mais à un comportement et à une politique qui nous semblent hélas davantage relever de l' opportunisme voire du simple cynisme que des intérêts et des aspirations des habitants de notre commune. C'est d'ailleurs le rôle d'une véritable opposition que de le dire et de proposer autre chose.
Nous voulons, nous, reprendre le chemin de la prospérité, de l'éducation et de la vie partagées par tous et ce chemin passe par le changement politique. Revenir à une gestion sociale de qualité, tel est l'objectif que nous proposons.
"LAICITE" A CHAVILLE : UN PEU D'HUMOUR...
UMP, baisse ton voile !
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Compte rendu succinct du Conseil Municipal du 18 septembre
2012, vu du groupe AGIR
(par J.Rivier, Conseiller Municipal)
Ce Conseil exceptionnel portait essentiellement sur la présentation du bilan prévisionnel actualisé des aménagements en centre ville. Elle était faite par Raymond LOISELEUR, Directeur Général de la Société Publique d’Aménagement Seine Ouest Aménagement (SPLA) (déjà impliquée dans le projet original d’un Centre Ville ndlr).
Les dépenses de l’opération sont prévues au 30/6/2012 à 51,6 millions d’euros soit :
- 9,5 M de travaux d’infrastucture (voirie, réseaux, parkings publics,…) en légère augmentation par rapport à la prévision initiale.
- 1,8 M de démolition et de dépollution des terrains cédés par la Ville, payés par elle.
- 10,7 M d’acquisitions foncières déjà remboursées à la Ville.
- 10,2 M d’acquisitions des sites Paul Bert et Pâquerettes dont 6 M réellement versés à la Ville.
- 8,4 M d’acquisitions foncières restant à réaliser dans le périmètre.
- 5,7 M d’études, honoraires, frais de gestion, frais financiers.
- 1,8 M de fonds de concours de la ZAC au groupe scolaire et à la MJC.
- 0,9 M de remboursement à la Ville d’études pré-opérationnelles.
- 1,8 M de frais de relogement de la pharmacie et du marché.
- 0,8 M d’acquisition de la nouvelle halle du marché par la Ville.
Les recettes sont prévues à 54,4 M d’euros avec 40,7 M de produits de cessions des unités foncières aux opérateurs promoteurs. Mi-2012, ces produits se sont vus réduits de 6 M pour ramener le prix de vente moyen des appartements de 7500 euros le m2 à 6200 en moyenne pour être vendables. Actuellement quelque 30 % des 350 logements sont vendus, dont seulement 6 à des primo-accédants. Les travaux doivent commencer en fin d’année après ceux des VRD de la rue de la bataille de Stalingrad. Le complément de recettes représente des participations de la Ville (3,5 M), de GPSO et de la SPLA.
Dans ces conditions, le résultat prévisionnel actuel de l’opération est de +2,8 M d’euros dont +1,6 M pour la Ville (55%), duquel il faut retrancher la participation prévue initialement de 3,5 M d’euros.
Notre groupe a posé des questions sur les risques à venir et souligné la forte valeur marchande des terrains patiemment accumulés préalablement et cédés par la Ville.
Notre groupe a voté contre toutes les délibérations portant sur la mise en œuvre du Centre Ville, le projet actuel ne répondant pas à ses souhaits : échange de terrains avec l’aménageur entre l’ancienne MJC et la nouvelle, autorisation de construire une pharmacie à la place d’une partie du marché actuel, modification des apports de trésorerie de GPSO qui demande le remboursement des 9 M d’euros avancés à l’aménageur d’ici la fin de l’année.
Notre groupe s’est abstenu sur l’acquisition par préemption d’un appartement situé au-dessus du Crédit Agricole, au Puits sans Vin. C’est le prélude d’une opération immobilière à l'avenir non encore défini, en limite du groupe scolaire privé Saint-Thomas.
Notre groupe a voté pour la participation de la commune aux frais de scolarité des élèves chavillois de l’école primaire de l’Institut Saint Thomas de Villeneuve, en continuité d’une décision municipale de 2007 prise dans l’esprit de la loi de 2009.
En questions diverses, il est apparu que le projet d’aménagement, prévu au PLU, rue Alexis Maneyrol avançait depuis les départs des services administratifs Technique et de l’Urbanisme. Les
3 courts couverts de tennis seraient refaits au printemps. Dans un deuxième temps, les bâtiments donnant sur rue seraient démolis et remplacés partiellement par des logements, les activités associatives actuelles restant sur place*.
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* NdlR : N'oublions pas que dans le bilan réel de cette opération (si elle était initiée avant les éléctions municipales de 2014) il faudrait en fait inclure quelque 2,5 millions d'euros représentant le coût effectif du transfert des services muncipaux de la rue Maneyrol vers le boulevard de la République à savoir 1,5 M d'achat du pavillon + 0,8 M de manque à gagner sur l'opération voisine de Bouygues Immobilier + 0,3 M de travaux). Vendrait-on aussi cher l'espace ainsi libéré à la promotion ou subventionnerait-t-on, là aussi, ses prix?