Huit semaines avant les élections municipales (les 23 et 30 mars prochains), la municipalité sortante met les bouchées doubles pour accélérer les programmes de promotion en vendant ce qui reste des emprises communales. Indépendemment du procédé peu républicain visant à "mécaniser" durablement la majorité suivante sur de très mauvaises décisions à l'instar des énormes et scandaleux "Partenariats Public Privé" signés par l'Administration de l'Etat pour un Nicolas SARKOZY sur le départ, penchons-nous sur le fond.
- Au carrefour de l’Avenue R. Salengro, dans une zone aussi bruyante que le Centre Ville, c’est 70 logements qu’ AKERYS, l’un des trois compères de l’opération immobilière du Centre Ville et attributaire de la finalisation de la MJC (facturée 1 million d’euros pour une prestation minimale) doit construire. Exit « Jeunesse et Sports » (voir ci-dessous), après la Sécu.
- Avenue Maneyrol, dans une zone humide située en contrebas de l’Etang d’Ursine, on va ériger des immeubles résidentiels avec parkings souterrains ce qui à terme provoquera inévitablement de lourds problèmes techniques où la future municipalité se trouvera bien malgré elle impliquée. Mais Après nous, le déluge ! semblent se dire certains.
- D’autres chantiers du même genre sont envisagés dans le quartier Marivel où l’on contraint NICOLAS et PAUL à partir, au motif officiel de construire un établissement pour personnes âgées dépendantes –encore un ancien projet de la précédente municipalité- dont personne n’a vu le projet ni l’autorisation d’ouverture par l’Agence Régionale de Santé. Mais les promoteurs se lèchent déjà les babines, c’est évident. Quant à la vie des quartiers…bof !
Tout cela se fait sans aucun plan d’ensemble fondé sur les besoins réels. On déménage à grands frais le service public au petit bonheur d'« opérations » qui n'apportent rien à la ville. A d'autres, peut-être...Dernière en date et loufoque conséquence : déménager le service Jeunesse et Sports, adéquatement situé entre le Collège et Saint-Thomas, vers l’ancienne Académie des Beaux-Arts, à refaire pour 1,3 M€ (affichés au départ) en y ajoutant le centre de loisirs qu’on avait biffé du Centre-Ville il y a 5 ans. A noter que ce futur nouveau centre serait à 300 m de l’ancien centre des Petits-Bois, démoli au bénéfice de la Franco-Suisse et de ses appart' de luxe.
Additionnons maintenant ce genre de travaux, les surfacturations (en Centre Ville, la MJC réduite coûte maintenant autant que l’ensemble : MJC + Centre de loisirs initialement prévu), les manque à gagner ou doublons de dépenses sur opérations entamées ainsi que les réfactions sur prix d’achat accordées au travers de l'aménageur aux promoteurs qui peinent à vendre leur surproduction de prestations inadaptées : on arrive facilement à un total à 2 chiffres, en millions d'€ bien sûr, en gaspillage de ressources fiscales. Quel gâchis !
Comment expliquer autrement que malgré la liquidation de réserves foncières considérables la municipalité ne diminue pas les impôts, au contraire, ni ne résout les problèmes de logement des Chavillois qui font l’objet de la royale indifférence du maire, pas plus qu'elle n'améliore la qualité générale du service public ou de l'environnement urbain. Cela rappelle le fameux « Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! » à actualiser en « Ils n’ont pas de logement ? Qu’ils en achètent à 7 000 euros le m2 ou se fassent attribuer un logement PLS. Sinon, qu'ils dégagent ! ».
Quelles sont les raisons véritables derrière ce gâchis organisé ? Chacun peut avoir sa petite idée là-dessus. Ce qui est certain par contre, c’est que les citoyens de tout bord aimant leur ville ne sauraient se rendre complices d’une telle politique et que ce n'est pas à un Non-Chavillois, fût-il de droite et maire de surcroît, de chasser des Chavillois d'une commune qu'il semble juger trop populaire. Les 23 et 30 mars prochains, ils auront d'ailleurs l’opportunité de le manifester, les élections municipales étant là pour cela.
Alors, plutôt que "Liquidation exceptionnelle", sans doute vaut-il mieux déjà afficher :