La famille, tout comme l'action de l'Etat (Ecole, service civil etc.) et des collectivités territoriales, l'éducation populaire et associative et l'apport de principes moraux encadrés par la laïcité, est essentielle au développement harmonieux des jeunes et à la préparation de leur autonomie. Et ce que la famille est à l'individu, la commune l'est au citoyen. C'est donc le devoir d'un élu local de se consacrer à assurer aux familles, la main dans la main, un cadre de vie de qualité, financièrement supportable, sûr, convivial et fraternel. Pour cela il doit être au service de sa collectivité, non la mettre au service de ses intérêts ou de ceux de son parti et la vivre, non s'en éloigner. Histoire.
La ville-dortoir : ce que je dis, pas ce que je fais !
Voici quelque 7 ans, un tandem de nomades professionnels de la politique, remerciés par le Conseil Général des Hauts-de-Seine où leurs «services» n’avaient guère convaincu* même chez leurs congénères UMP, élisait domicile à la mairie de Chaville. De fait, après Sèvres, Meudon, Nanterre, l'aire d'accueil en était plus accessible. Mais la maison en dur est ailleurs.
Pendant 6 ans ils se contentèrent de gérer l’existant et de vendre aux amis promoteurs les terrains fléchés par la municipalité précédente pour le développement de la ville. Nous voulions, nous, sortir Chaville de cette impasse qu’est la ville-dortoir car elle la rend dépendante des subventions de l’Etat et d’autres collectivités et risque de la transformer en un stérile et triste fortin d'égoïsme. Le député-maire actuel en est au contraire partisan ce qui, on le verra, s’explique très bien... dans sa logique à lui. Encore lui faut-il "habiller" une politique qui en arrange peut-être quelques-uns mais dessert durablement la ville.
Communicant avant d'entrer en politique, l'intéressé a transformé ce qui devait être un centre ville équilibré et dynamique en un coûteux dortoir, enluminé pour la forme de quelques magasins retirés aux autres quartiers de Chaville. Il a même promu, avec un humour décalé qui n'appartient qu'à lui, le "cœur boisé de Chaville". De qui se moque-t-on, si ce n'est des Chavillois ?
"Coeur boisé", cœur bouygué...
ou plutôt
La solidarité, voilà l'ennemi !
La vague bleue les ayant sauvés** aux dernières municipales, nos échappés des Ecuries d’Augias du 92 passent en effet à la suite de leur projet ou plutôt, de leur contre-projet. Pour mieux abuser les citoyens sur la situation financière de la ville ils crient haro, non plus sur leurs prédécesseurs cette fois mais sur eux-mêmes. Les voilà qui suppriment de façon démonstrative, sous prétexte d’économies, les modestes manifestations (banquet annuel, cadeau d’amitié de Noël) de sympathie aux Anciens. Dans la foulée, ils liquident discrètement le CCAS et taillent dans les services à la personne. Liquidés eux aussi les Vœux de la municipalité, évitant ainsi au maire un dialogue fastidieux et peut-être "animé" avec les Chavillois, sur des sujets sans doute trop vulgaires à son goût. Assiste-t-il au voeux de l’Assemblée Nationale s'il se trouve être en France à ce moment-là? Impliqué dans la coopération franco-russe, préfère-t-il le mousseux de Crimée au champagne et la compagnie des oligarques au pavé de "sa" ville ? Mystère. On saura sans doute le fin mot un jour, dans les journaux.
Après les Seniors, c’est maintenant à l’accompagnement de l’Ecole Publique dans les écoles maternelles et au « périscolaire » qu’on s’en prend : diminution drastique du nombre des ATSEM (personnels essentiels à la qualité de l’accueil en maternelles), suppression d’activités piscine, bricolage en matière de locaux (une classe de «grande maternelle» se voit délocalisée à F.Buisson). Mais c'est surtout aux familles qu'on s'en prend, avec l'augmentation dévastatrice et non concertée des tarifs. A titre d’exemple, une parente d’élève gagnant environ 1 500 euros par mois avec deux enfants devrait débourser quelque 600 euros de plus en 2015. Plus vraisemblablement, elle devra priver ses enfants d’activités encadrées pendant les vacances scolaires …ou quitter Chaville.
De même, la « garderie » du soir passe de 36 à 55 euros (+50%) pour les familles au quotient familial de 2 200 euros ou plus, nombreuses à Chaville. Côté investissements, la refonte du groupe scolaire A.France serait maintenant reportée : priorité à l'immobilier de standing ! Dans une ville où les impôts sont déjà très élevés, ce sont donc, après les seniors et les faibles revenus, les familles qui font les frais d’une politique clairement antisociale. Et ce ne sont pas les sourires patelins, les œillades aux "tradis" ou des tonnes de communication qui y changeront quelque chose. Alors pourquoi ces mesures, préparées par l'éloignement de l'ancienne maire-adjointe aux affaires scolaires, jugée sans doute trop "rigide", en réalité trop peu servile, pour les avaliser ?
Où sont passées les "économies" ?
Le bon sens des Chavillois tendrait à leur faire penser que puisque le maire s’est contenté de revendre le foncier accumulé sans nouveaux investissements utiles, il aurait au moins pu diminuer les impôts ou conserver les services existants pour les familles, les seniors et les moins favorisés financièrement. Mais non, il s’en est servi pour déplacer à grands frais ce qui existait déjà, exploser les budgets de certains équipements comme la nouvelle MJC re-projetée et "terminée" dans des conditions invraisemblables par...un promoteur du centre-ville (AKERYS), rétro-subventionner la construction résidentielle qui se vendait mal, pré-rembourser inutilement des emprunts à faible taux…et engranger de la liquidité inutile dans les comptes de fonctionnement. Tous ces choix, bien sûr, ne s’imposaient pas. C'est donc qu'il existe une autre raison, une autre logique qui commence à apparaître aux yeux de tous. Elle est froide, calculée, profondément choquante et nuisible à notre cité.
Objectif Vaucresson
Il s’agit pour un député de droite, étranger à une ville dont il a pu se rendre maire mais où il a toujours refusé de vivre, de protéger ses arrières politiques et ceux de ses amis en éloignant, par asphyxie financière ou autrement, tous ceux qui pourraient s'opposer à la destruction systématique d’un Chaville convivial et solidaire : l’électorat traditionnel de la gauche bien sûr mais aussi les parents d'élèves ou les personnels trop remuants. Le maire, lui, ne risque pas d'être asphyxié par les impôts et les tarifs : il vit à Houdan, où les impôts sont deux fois moindres.
Parallèlement, on importera massivement au travers du résidentiel à tout va comme cela s'est fait dans bien des villes du 92 soumises au même genre de politiciens, une autre population réputée plus à l'aise, sans "préjugés" et qu'on pense plus docile politiquement. Il faut se rappeler aussi que les promoteurs n'ont jamais passé pour des ingrats. Bref, il s'agit d'une tentative de nous fabriquer une réserve dans le genre de Vaucresson, paradis politique de la droite. Mais ce rêve politicard est sans aucun rapport avec la géographie chavilloise et donc condamné à l'échec. En attendant, il stérilise notre ville et rend malheureux beaucoup de gens obligés de quitter une ville qu'ils aiment, eux, et où ils ont toujours vécu.
Bien sûr, ils diront : "c'est pas nous, c'est le Marché !" L'argument ne tient pas : toutes les opérations résidentielles déjà faites, en cours ou en projet seraient impossibles sans la coopération voire l'encouragement des élus responsables de l'urbanisme ou plutôt de l'urbanisation à Chaville. Et comme certaines sont très hasardeuses (le projet Maneyrol à cause des sols spongieux, celui du centre-ville du fait d'un stationnement public ridiculement réduit ou encore rue Carnot où un parking public souterrain forcément très coûteux en bordure de voie ferrée est nécessaire pour aider le promoteur), raison de plus pour accélérer les autres et stopper tout investissement public : toujours la même logique !
Le masque est tombé, réagissons !
Telle est, mise à nu, la logique du député-maire de Chaville, commis-voyageur de l'UMP et en tant que président de sa Fédération, chef d'orchestre des investitures politiques UMP/UDI aux élections départementales.
Au hasard des rues de Houdan, jolie bourgade aux confins de l'Eure-et-Loir, loin des soucis de Chaville
Devant ce lamentable gâchis, on ne peut qu’inviter toutes celles et ceux qui ont pu se tromper ou laisser faire à ouvrir les yeux devant l’évidence : pour une commune comme pour un pays au cœur de la crise, la solidarité n’est pas seulement un devoir moral mais un choix d’intelligence, une route d’avenir. Tout le contraire des détestables pratiques dont la Droite départementale se rend coupable depuis des années.***
Nous leur suggérons donc d'écarter, aux élections départementales ou régionales les candidates et candidats d'un système pervers qui vit et même très bien, de la politique et pratique avec cynisme la sélection urbaine par l'argent. A part les intéressés bien sûr, plus personne ne veut que le Conseil Général ressemble de l'aveu même de son Président, aux Ecuries d'Augias ou à un repaire de Pieds Nickelés. Or comment peut-on espérer que cela change en votant UMP ou UDI c'est-à-dire en acceptant docilement les candidatures concoctées par J.J. Guillet et ses amis ?
Les citoyens alto-séquanais doivent donc, si possible, préférer des candidates et candidats de progrès dont la motivation est d'être au service du public et l'ont prouvé par de longues années de mandat désintéressé ; des candidates et candidats qui sont des professionnels actifs ou retraités du monde de l'économie ou du service public, et non des politiciens de métier qui s'autorisent en plus l'absentéisme et trop souvent, le népotisme. Et qu'ils ne se réfugient ni dans l'abstention ni dans le recours à l'extrême-droite. Le choix est finalement simple à faire, entre un département (ou une commune) au service de certains élus ou des élus au service des citoyens.
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* Comme la fantomatique base nautique de l'Ile de Monsieur à 80 millions d'euros (payée à 50% par le Conseil Général) les activités de la SEM 92 Export ou encore le très coûteux réseau 92 de «fibre noire» piloté et promu par J.J. GUILLET mais obsolète avant même d'exister du fait de l’infrastructure Orange et des progrès fulgurants de la technologie.
** Contrairement aux représentants des "grands" partis nous avons toujours été opposés à la politisation des municipales qui de façon générale affaiblit la qualité du casting local, dévoie le débat démocratique et favorise le gaspillage. Tout comme les changements de mode de scrutin, ces "savantes" stratégies qui se tirent souvent une balle dans le pied en éliminant d'indispensables alliés, se retournent en boomerang contre leurs auteurs sans apporter quoi que ce soit : est-ce le sens de l'investiture municipale d'être un susucre offert au militant le plus visible du Parti X...?
*** Outre les trop célèbres Balkany qui ne sont hélas qu'un arbre cachant la forêt, une belle brochette d'élus départementaux se retrouvent en examen ou condamnés par la Justice, entre autres Pasqua condamné par la Haute Cour de Justice de la République pour complicité de recel avec Jean-Jacques Guillet. Jusqu'à Hervé Marseille qui a les honneurs, gratuits on l'espère, du "Point" mais aussi ceux de "Marianne" qui relate les déclarations qui à ce stade n'engagent que lui, d' un porteur de valises UMP au Sénat. Il affecte en tous cas d'en plaisanter. Les media, eux, ne font que leur travail, en écho aux méfaits de gens fort prompts à invoquer leur honneur blessé...mais qui, jour après jour, contribuent à discréditer notre département et la politique sans trop se soucier des conséquences de leur comportement, à commencer par la progression du FN. Aux citoyens de se lever pour les sanctionner, eux et leurs filleuls car on ne peut à la fois vouloir que les choses changent et voter pour les mêmes ou leurs clones. De plus, ce ne sont justement pas les candidatures raisonnables qui manquent pour changer.