Un coureur de fond et même un "trailman" , voilà ce qu'est Thierry BESANCON, responsable du groupe AGIR au Conseil Municipal de Chaville. Vous savez, les trails, ces courses en terrain accidenté de 80 km ou plus - soit plus que les 60 bornes qui séparent le domicile yvelinois de l'actuel député-maire et politicien professionnel de son bureau, en C6 avec chauffeur, bien sûr. Thierry, lui, bosse et prend le RER comme tout le monde. Nous le soutenons, car nous préférons, nous, la politique citoyenne, sportive et transparente dont il donne l'exemple. Nous lui donnons la parole à propos du projet immobilier (un de plus) "Maneyrol", dans cette note chavilloise. Bonne lecture et bravo aux associatifs du Collectif MANEYROL qui ont choisi de défendre leur quartier en même temps que le bon sens en matière de gestion municipale.
Promotion donc, sur le faux Centre Ville et alentour, dans le Quartier Marivel (Bas-Chaville), sur les Coteaux bien sûr sous prétexte de Grand Paris…et à l’Ursine, sur les emprises des clubs de Tennis et de Squash. Il y a longtemps qu’AGIR proteste contre ce projet, non seulement parce qu’il exile des sportifs et densifie une des rares zones encore aérées de la Ville mais aussi parce qu’il est techniquement mal conçu et revient de surcroît et comme pour d’autres (« Centre ville » et avenue des Petits-Bois) à faire indirectement subventionner par le contribuable des projets purement commerciaux (pourquoi ?). La mécanique, éprouvée, est toujours la même et consiste à jouer sur le niveau du prix des terrains, des charges foncières et des prix facturés pour des prestations plus ou moins consistantes
A ce propos, nous citons un texte rédigé par Thierry BESANCON, candidat aux élections municipales de 2014 et chef du groupe d’opposition AGIR/EELV au Conseil Municipal, à l’intention des citoyens du quartier alertés par le projet.
« Le 11 février s'est tenu un Conseil Municipal ayant pour objet principal le DOB (Débat d'Orientation Budgétaire 2016). Je vous ferai passer d'ici quelques semaines le contenu de mon intervention intégrale, dès que la mairie m'aura transmis les minutes. Je vous joins également la délibération du DOB telle que présentée en Conseil.
Pour l'essentiel, sur le sujet « Maneyrol », j'ai fait remarquer que les 5.7 M€ du produit escompté de la vente (à la COGEDIM), ne figuraient pas en recettes d'investissement !
J'ai donc logiquement demandé si le projet était « enterré » et me suis d’utra part étonné qu'à ce Conseil, on ne délibère pas sur le protocole de vente à la COGEDIM, (car le motif du retrait de la délibération de décembre, était que l'évaluation par France Domaines n'était pas parvenue aux services) et demandé si La Poste et son facteur, avait bien trouvé la boîte aux lettres de la Mairie pour remettre cette évaluation – car un temps considérable a passé.
Réponse gênée du Député-Maire : "on a bien reçu l'évaluation des Domaines, "légèrement" en dessous de notre estimation". Il a ajouté que le projet n'était pas mort... mais que l'inscription des recettes ne se ferait pas en 2016. Le dernier Chaville Magazine n'apporte d'ailleurs aucun éclairage sur le sujet. On ne lit par ailleurs, aucune inscription dans une trajectoire financière à plus long terme de ces recettes.
Je vous laisse en tirer toutes les conclusions sur ses méthodes de gestion et à ce compte-là, je comprends mieux pourquoi le Maire s'inquiète des finances locales. Bref, les 5,7 M€ ont « disparu » des écrans radar.
Pourquoi ne pas avoir voté à ce dernier conseil de février le protocole de vente à la COGEDIM avec la nouvelle base d'évaluation ? Ce n'était pas à l'ordre du jour. Le promoteur aurait pourtant été ravi de payer moins cher et l'ensemble de l'opération n'en aurait été pour lui que plus rentable et peut-être la ville aurait-elle payé moins cher le rachat des cours de squash.
Vous verrez dans la délibération que le maire a cependant engagé des crédits pour le déménagement des services techniques (du site de Maneyrol vers La Passerelle) pour 1,3 M€. Pour un projet qui devait être équilibré, admettons qu'il commence par une grosse dépense, sans les recettes en face !
Enfin, vous lirez en bas de la délibération cette phrase qui vous ira droit au coeur : "Il va sans dire que tout contretemps de nature à retarder la réalisation effective des recettes de cession d'actifs obligera soit à différer certains projets, soit à recourir à l'emprunt". On peut dire que le Maire a un vrai sens de la litote. Vous apprécierez, surtout si vous êtes parents d’élèves.
J'en conclus, MMes et MM. les contestataires du quartier Maneyrol, que vous pourriez bien être de "mauvais Chavillois" et que ce sera de votre faute si on a recours à l'emprunt !
Je reste à votre disposition etc. »
Thierry a bien raison. Comme bien d’autres villes de ces Hauts-de-Seine où les repères éthiques d’une action politique municipale semblent avoir disparu sous l’effet d’une majorité permanente d’élus UMP (aujourd’hui LR) Chaville a été placée sous le joug de cet immobilier qui, avec les « grands projets » départementaux (fibre noire, base nautique, fac Pasqua, collèges, syndicats de gestion de l’énergie), constitue chez nous l’une des deux mamelles de la prospérité de la droite, toujours sollicitée en période électorale. Certains aimeraient, en ressuscitant l’ancienne Seine-et-Oise sous la forme d'un rassemblement Yvelines/Hauts-de-Seine mettre le trésor des Ecuries à l’abri. Gageons qu’à la Fédération Nationale des Constructeurs Promoteurs, on suit ces efforts avec...intérêt.
Et encore du béton résidentiel : pour qui et surtout pourquoi ?
Adresse citoyenne de contact : Collectif MANEYROL <[email protected]>