L'Animal et la Ville
Une nécessité sociale
L'animal et la ville, c'est une longue histoire ! Utile, comme les chats du moyen âge qui chassaient les rats vecteurs de la peste ou les chiens ou les oies qui gardaient les citadins des intrus ou des dangers. Décoratif, comme les canards mandarins, les flamants ou les grues des parcs et jardins. Pratique comme les ânes ou les chevaux qui véhiculaient nos ancêtres ou reviennent aujourd'hui avec le débardage ou encore les moutons d'Ouessant qui paissent les talus des voies. Productif et pollinisateur comme les abeilles. Social, comme les chiens d'aveugles ou les accompagnants des personnes agées, des enfants, des personnes seules. Sportif ou d'élevage, comme les cavaliers ou les colombophiles. Mais surtout, compagnon de l'Homme, qu'il soit ou non domestiqué et contribuant à....humaniser notre environnement, toujours plus minéral, bruyant, éblouissant et de façon général, agressif et stressant. Il est devenu un facteur compensateur et essentiel du développement personnel, du vivre ensemble, de l'activité, de l'éducation et l'on pourrait valoriser ce rôle bien davantage qu'on ne le fait.
Un statut pour l'animal
Il nous faut lutter pour donner à l'animal en ville un véritable statut, cesser de voir en lui comme le font trop d'édiles, une nuisance à limiter ou un mal nécessaire. Bien sûr qu'il y a des chiens bruyants, mal éduqués, parfois dangereux et que les chats, et pas seulement à la mi-août, se multiplient parfois trop rapidement. Bien sûr que la population de pigeons doit être surveillée tout comme le développement des NAC (Nouveaux animaux de compagnie, parfois inaproppriés à la ville). Bien sûr que certains maîtres ne doivent pas s'attendre à faire supporter aux autres les conséquences de leur légèreté, de leur ignorance et parfois de leur cruauté volontaire ou non.
C'est justement pourquoi la Loi doit s'intéresser à tout cela. Elle punit déjà certains comportements, elle exige l'humanité et prévient certaines dérives commerciales. elle doit aller plus loin -tel est du moins notre avis en tant que candidat aux élections législatives-en fournissant un cadre général. Parce que l'animal est utile, voire nécessaire, à la vie urbaine, le rapport qui nous unit à lui doit être codifié. Rassembler tous les maîtres, tous les professionnels, toutes les collectivités et l'Etat autour de la relation et donner un statut à l'animal dans la ville est aujourd'hui indispensable, il faut donc articuler des propositions.
Nos propositions
- Créer dans la circonscription une plate-forme "L'animal dans la Huitième" associant, par exemple sous forme associative, le ou les parlementaires, les élus et fonctionnaires des Collectivités ou de l'Etat (services de contrôle mais aussi enseignants et encadrants de l'éducation territoriale), professionnels de santé animale (vétérinaires en cabinet ou visiteurs, éthologues etc.) et les psychologues, les réseaux de distribution de produits destinés à l'animal, les artisans (toiletteurs etc.), les animaleries, les sportifs (monde du cheval) . But : échanger et proposer des mesures facilitant la vie de l'animal et du maître et propriétaire, limiter les nuisances éventuelles, développer ce facteur d'équilibre pour tous les habitants et particulièrement les jeunes et les seniors, envisager ensemble les évolutions de la législation (lutte contre les maltraitances et cruautés gratuites, spectacles dégradants).
- Développer la connaissance de nos amies les bêtes, responsabiliser les maîtres, encourager les manifestations liées à l'animal, travailler sur la bio-diversité et protéger les initiatives telles que ruchers, plantations raisonnées, reconstitution de la continuité forestière, thématiques dans l'éducation territoriale (centres aérés). A Chaville, nous avions par exemple mis en place un partenariat permanent avec une association d'éducation canine qui circulait en ville avec des chiens. Sans soutien des élus, elle a bien sûr été supprimée, car les prétextes technocratiques ne manquent jamais.
- Mener, sous l'égide des services de l'Etat, une expérience pilote de partenariat avec les réseaux de commercialisation de produits animaux. Selon nous, il est juste que les producteurs et gros distributeurs qui réalisent des marges significatives sur les produits destinés aux animaux et dont une partie génère des effets assumés par le contribuable général, contribuent à raison de leurs moyens au financement d'un fonds destiné à des actions localement utiles. Par exemple l'aménagement de parcs canins, la castration des chats, la fourniture dans les boîtes de petit matériel de ramassage pour les maîtres clients, le financement via les CCAS d'aides à destination de certains publics peu argentés (personnes âgées ou handicapées), chenils spécifiques, certains frais vétérinaires, marquages etc. En échange, une labellisation de produits "éco-citoyens" pourrait être mises en place, permettant un retour sur investissement aux entreprises coopérantes.
Le public ami des animaux recèle certainement de nombreuses bonnes idées à mettre en pratique après examen et tests, l'essentiel est que l'écoute en soit permanente et institutionnalisée. c'est ce à quoi nous nous engageons, pour que l'Animal participe, lui aussi et dans les meilleurs conditions, à notre bien-être collectif.
alors, à cheval !