avec LRDG, pour mieux vivre nos villes !
Les élections européennes font déjà partie du passé et voici que se profilent à l'horizon les élections municipales. Préludant à cette nouvelle échéance, quelques réflexions nourries par l'actualité politique nationale et locale pourront servir à percer le brouillard politique actuel savamment entretenu par certains et à faire les bons choix. A Chaville comme ailleurs, appelons un chat, un chat et remettons les responsabilités là où elles sont, pour pouvoir les sanctionner à bon escient. Et agissons avec les Radicaux de Gauche pour une gouvernance écologique, économique et sociale de nos collectivités territoriales et du pays qui privilégie une action réfléchie et authentique et non les flots de communication insincère.
Du "ni,ni" giscardien à l'"en même temps" macroniste : des raisonnements de Jésuites
Proclamer périmée la notion de gauche ou de droite ou soutenir, ce qui revient au même, que la technocratie peut servir de dénominateur commun entre un idéal progressiste et un libéralisme érigé en système est une tromperie. Nous disons, nous, que la différenciation politique est plus que jamais nécessaire à l'alternance politique locale et nationale et à l'avenir d'un pays enfin libéré du joug des intérêts marchands. Sans alternance politique en effet il n'y a pas de liberté. Or l'alternance suppose un choix et pour qu'il y ait choix, il faut proposer aux citoyens des politiques différentes et non une pensée unique. Vendre l'idée qu'une seule politique est possible, celle de l'Exécutif du moment et pire encore, sans préciser ce qu'elle sera dans la durée c'est-à-dire réclamer un chèque en blanc n'est donc pas sérieux, tout au moins dans une démocratie représentative. La thèse induite par le détournement des institutions de la Ve République et selon laquelle le Parlement devrait n'être qu'une chambre d'enregistrement pour les décisions (ou les non-décisions) prises par le Président de la République et son entourage de hauts-fonctionnaires déserteurs du service de l'Etat, ne tient donc pas la route.
Le fond du problème
Dans une société totalement tournée vers l'argent et le commerce (ce même Veau d'Or contre lequel les religions du Livre mais aussi les idéaux laïcs ont mis en garde), on semble paradoxalement avoir perdu de vu un principe de marketing pourtant très simple : le Client a toujours raison. En d'autres termes, le rôle d'une formation politique est d'abord, en fonction de ses orientations générales, d'interroger son propre électorat quant à ses problèmes concrets et à ses attentes. Ensuite, pour y répondre, de construire un programme, non en fonction des marottes ou des trouvailles de ses militants ou dirigeants mais en rapport avec les aspirations légitimes du public. Un programme politique doit en effet être un tout cohérent, proposant une alternative politique au pouvoir du moment et non une adhésion aveugle aux décisions d'un exécutif supposé omniscient. Enfin, de sélectionner et de former, dans un processus exigeant, de futurs élus aptes non seulement à conquérir des responsabilités, mais surtout à les exercer dans un dialogue permenent et authentique avec les citoyens. C'est pour avoir oublié ces principes : présenter de vraies options aux électeurs, y rester fidèles et sélectionner des responsables non par les concours ou la caste d'origine mais par la qualité humaine, l'expérience et la sincérité de l'engagement, que la Gauche classique a comme la Droite, perdu les pédales en voulant vendre un succédané du whisky de la droite et ouvert la voie à l'enfumage technocratique et à la démagogie populiste.
La Gauche, plus que jamais nécessaire
En France comme ailleurs en Europe, le vrai rôle de la Gauche c'est de rassembler et de protéger sans considération de classe sociale, d'origine ou de profession tous les citoyens en difficulté ou en souffrance. Sa mission principale, de contribuer à résoudre leurs problèmes, de porter leurs revendications, de les aider à participer à construire un monde meilleur. Cette noble cause est par définition durable car au fur et à mesure que se développent les dérives et les excès du libéralisme au point que le patronat lui-même s'en inquiète, la misère renaît : ubérisation, misère étudiante, déficit éducatif grandissant, conséquences d'un urbanisme impensé mais galopant, endettement de la France mais aussi des Français. A l'international, politique extérieure sans imagination ni énergie, agriculture prise en sandwich entre la vague écologique et la dictature des marchés, soumission à la politique américaine du "big stick", affaiblissement continu de notre culture sous prétexte de zèle européen, alors qu'elle est un pilier essentiel non seulement de notre identité mais de notre économie.
Si la concurrence est nécessaire dans le domaine économique, elle l'est davantage encore dans le domaine politique national et international. Or la mondialisation ouvre la porte aux hégémonies, que la France se doit de combattre au lieu d'y adhérer, grâce justement à la culture différente des quelque 350 millions de francophones pour lesquels elle reste une référence politique, morale et culturelle. Ici aussi sans différence il n'y a plus de concurrence faute de laquelle on accepte, au nom du libéralisme, un monopole. La gauche doit aussi redonner la parole à la laïcité, sapée par le tout-libéral ; redonner la parole aux gens ; restaurer la justice sociale. Elle doit arracher leurs masques à la technocratie et au népotisme et refuser toute complicité avec l'argent-roi. Elle doit reconstruire des forces politiques jeunes, imaginatives et désintéressées.
Ce qu'il faut changer ; non à une République des Scribes !
Remédier à tout cela implique donc de prendre le contrepied des politiques actuelles, inspirées par le conformisme intellectuel d'une caste issue des bureaux et souvent des collèges privés, deux espaces peu propices au brassage des idées et des parcours mais favorables par contre au mélange des genres et à l'esprit orléaniste bourgeois, qui considère que la masse des gens est mineure en matière politique et économique (ce qui est pour lui la même chose) et que donc une forme d'hégémonie intellectuelle des "sachants" qui naviguent entre haute administration, politique et CAC 40 est parfaitement justifiée. Nous avons résumé nos idées à ce sujet dans un ouvrage paru récemment : "La République des Scribes", dont voici le lien pour une rapide présentation par l'auteur :
https://youtu.be/izDdTBmaJic
et pour se procurer le livre dont la deuxième partie contient diverses propositions destinées à nous faire revenir de l'impasse actuelle et reprendre la bonne route :
C'est là que la gauche a une véritable chance : non en proposant, sous prétexte de conformisme européen, un succédané de libéralisme confondu avec la simple acceptation de l'économie de marché mais en faisant l'analyse et l'inventaire de l'héritage du marxisme aussi bien que celui de la France d'après-guerre ou des mouvements contemporains comme celui des Gilets Jaunes, en rassemblant les traditions marxiste mais aussi radicale et laïque et - avec discernement cependant - sociale-démocrate. Mais ce qu'il faut changer avant tout c'est son attitude face à ceux qui souffrent, silencieux ou contestataires. Loin de mépriser ou de s'interroger, elle doit comprendre, sympathiser, proposer et protéger. Elle doit, non rejoindre les hauts-fonctionnaires libéraux sur leur perchoir, mais faire bloc avec les misères qui, lorsqu'elles ne sont pas entendues, nourrissent l'extrême-droite et ses discours d'exclusion, d'intolérance et de tromperie.
Du cadre national au cadre territorial
Voilà pour le cadre national où la gauche, momentanément désarçonnée, cherche à se reprendre et à retrouver la place naturelle qu'elle occupe dans d'autres pays démocratiques, en Europe ou ailleurs. Mais il existe aussi un autre contexte, le paysage local en Ile-de-France avec la Région, les communautés d'agglomération majeures comme GPSO mais aussi la future "Seine-et-Oise reconstituée" sous les auspices des droites classique (LR) et orléaniste (LREM) du 92 et du 78 fusionnés avec la bénédiction présidentielle (Tiens, tiens..!) et enfin notre commune, Chaville pour ce qui nous concerne.
"Agglos" et corps intermédiaires
Ici aussi, il faut resituer et repenser notre action car de dangereuses dérives se sont instaurées. Avec le "Grand Paris" et les "agglos" tout d'abord. Alors que les champs de compétence opérationnelle de ces corps intermédiaires ne cessent de s'étendre, le mode de désignation des élus délégués y a mis en place une gouvernance éloignée voire ignorée des citoyens et de plus en plus technocratique compte tenu de la complexité des problèmes à résoudre et de l'influence des administrations territoriales sur des élus souvent novices, non formés ou absorbés par la politique politicienne. De plus, elle devient monocolore, généralement à droite et parfois à gauche, dans la mesure où la domination politique dans les conseils municipaux se retrouve démultipliée dans les conseils d'agglomération. L'opposition y devient marginale ce qui est scandaleux car plus un territoire est large, plus la diversité politique y existe et elle ne peut plus empêcher la conclusion d'arrangements douteux et parfois scélérats entre élus de même bord, confortés depuis des décennies dans les mêmes postes, en particulier au niveau financier. Quant à l'alternance, elle n'existe plus alors qu'elle est la garantie la plus sûre contre de très mauvaises habitudes. A titre d'exemple, l'actuel maire de Chaville préside le SIGEIF (qui régit les relations entre la moitié des communes d'Ile-de-France et les fournisseurs d'énergie) depuis...38 ans et semble motivé pour continuer, avec ou sans le nouveau dossard LREM. Il en va de même de la majorité de ses collègues, généralement affiliés à Les Républicains ou, comme lui, transfuges de ce parti.
C'est pourquoi nous plaidons pour la désignation à la proportionnelle directe des élus délégués aux agglomérations ou syndicats, avec trois thèmes qu'avec nos amis des autres formations de la gauche, de l'écologie voire du Centre nous voudrions décliner et développer, qui sont :
- non à l'arbitraire, oui à la démocratie à tous les niveaux
- non à la dérive des coûts, oui à la rigueur et à l'imagination
- non à la technocratie, oui au contrat de mandature et à une formation préalable obligatoire pour les élus
Lancement de la Fédération des Hauts-de-Seine des Radicaux de Gauche (#LRDG)
Dans nos villes des Hauts-de-Seine, souvent dominées par des politiciens professionnels couvrant imperturbablement la balkanysation du département, la gauche doit se réveiller et comprendre qu'elle doit mobiliser toutes ses forces pour répondre aux défis que nous avons évoqués. Les Radicaux de Gauche y représentent un courant politique qui dès les années 1971 défendait avec Michel CREPEAU et le MRG, une vision autonome et moderne de la société : écologiste bien avant l'heure, profondément laïc mais pas laïcard, promouvant l'entreprise sans promiscuité avec le CAC 40, le député-maire de La Rochelle était aussi un homme au caractère bien trempé, européen mais proche du Grand Large indispensable à la respiration de notre culture mondiale. Loin d'être un cuistre technocrate ou un propriétaire de parti, il promouvait l'Humanisme par son comportement. C'est son exemple, avec celui d'autres grands Radicaux que nous voulons suivre et perpétuer.
1976 avec les Radicaux de Gauche...
A toutes celles et ceux qui ont envie de dépasser les sempiternelles jérémiades sur la politique mais aussi le conformisme libéral camouflé en "réalisme". A celles et ceux qui ne veulent pas être objectivement complices du maintien, dans nos départements et nos villes, d'un lourd boisseau conservateur qui n'a de démocratique que l'apparence. A toutes celles et ceux qui assument leur citoyenneté, ne craignent pas le débat politique, ne se laissent pas confire dans l'égoïsme ni enfumer par une communication affûtée et qui comprennent qu'ils ne sont pas condamnés au règne sans partage des politiciens professionnels des deux droites LR et LREM, nous disons : soyez les bienvenus ! Notre démocratie existe encore, faisons-la vivre au quotidien, pour le bien de tous !
Jean Levain, Secrétaire National (International), Les Radicaux de Gauche (#LRDG)
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