Sur cette photo on voit clairement le vrai motif des abattages d'arbres : faire place au bétonnage accéléré de l'avenue principale, des Coteaux et des quartiers pavillonnaires. Ici, le nouvel immeuble reprend l'ancien alignement pour offrir davantage de surface habitable... et de profit aux promoteurs bien sûr. Les arbres gênent pour ces opérations (commercialisation moins facile, accès plus coûteux au réseau d'assainissement le plus proche de la surface avec leur système racinaire, maintien des voies bus/cyclistes là où elles sont). Et comme les droites sous l'ancienne étiquette (LR) et la nouvelle (LREM) vvent en symbiose avec l'immobilier...
Seuls les naïfs peuvent encore croire que le projet ressorti des arcanes du Département et avalisé en fait par les municipalités du cru qui jouent là une bien triste comédie, veut favoriser une voie cycliste unique débouchant...sur un passage impossible du Pont de Sèvres ou au Pont de Saint-Cloud par les cyclistes (trop dangereux) et sur 2 voies plus ou moins continues à Viroflay (bonjour "l'unité" des départements sous la férule des droites). Et avis à ceux qui seraient tentés d'encourager le gâchis en en ré-élisant les responsables ! Quant au pavillon voisin de celui de la Croix-Rouge à quelques centaines de mètres de là, les pelleteuses l'ont déjà exécuté avant les élections. Hop là!
N.B. Sur cette photo on remarque deux manières de traiter l'urbanisme d'une artère majeure de la ville , l'axe Paris-Versailles
- à gauche, on a négocié avec le promoteur pour obtenir le maintien et la réparation d'un pavillon marquant de façon agréable l'entrée de ville avec un espace vert et utilisable pour des services d'intérêt général. Il a pu construire ( Résidence "La Porte Verte" en arrière-plan), mais dans les respect de l'environnement et du patrimoine. Un passage de sente vers le coteau RG avait même été obtenu. A noter qu'il s'agissait d'un terrain privé, ce qui réduit à néant l'argument éculé "on ne peut empêcher les gens de faire ce qu'ils veulent de leur propriété", qui "justifierait" de faire n'importe quoi n'importe où (cf. ce qui s'est passé avec la propriété Dunoyer de Segonzac). Des mois de négociations, pour un résultat gagnant-gagnant. Mais c'était l'Ancien Monde...!
- à droite, on rase en bloc en laissant provisoirement 2 ou 3 arbres devant pour ne pas ameuter les citoyens et on construit un immeuble lambda sorti du "book" du promoteur, proche du bruit de l'avenue, cassant l'entrée de ville et participant à la création du mur continu de béton et de verre faisant disparaître le peu d'espaces verts qui reste à un quartier déjà défavorisé. Un permis de plus, "conforme au PLU" signé par un adjoint à l'urbanisme qui pourrait bien dans quelques mois devenir le futur maire de Chaville...en étant élu sur le tapis vert du Conseil Municipal pour prendre le relais de son "parrain" , multicartes de la politique du coin et poursuivre tranquilou le business immobilier. Le Nouveau Monde, quoi ! Quel progrès !
Quant au Conseil Départemental (à propos, où donc est passée notre Conseillère départementale, adjointe dans l'actuelle municipalité?) ne sait quoi faire de son argent, qu'il rende les ponts traversables par les cyclistes, qu'il lance des passerelles pour relier les massifs forestiers, qu'il lance un programme d'asphalte insonorisé (comme à Paris), qu'il mette fin à l'urbanisme idiot "tours de bureaux/dortoirs à personnel" et s'intéresse à un assainissement rationnel et écologique. On est bien loin d'en être là et l'on file tout droit, avec des élus qui n'habitent même pas leur ville et ne peuvent donc l'aimer, vers une grande avenue transformée en une rigole de béton, de verre et d'asphalte. La seule végétation y sera constituée par une inflation de mobilier urbain, la seule vie par la circulation des véhicules et le bruit, la pollution, la saleté, l'aggressivité du milieu y règneront en maîtres tout comme le gaspillage des moyens et l'absence de gestion prospective de l'assainissement. Merci pour les Chavillois et leurs enfants !