Dans la série "Rions un peu !" car l'époque ne s'y prête pas toujours, cette perle extraite du riche passé politique du maire sortant. Professionnel de la politique et de la communication, il se représente dans notre cher Chaville qui avait bien voulu le recueillir après ses aventures à Sèvres et à Meudon et sa carrière parlementaire sous l'aile protectrice de Charles Pasqua. Mais contrairement à ses amis les Balkany, il a toujours su faire profil bas et faire preuve de réalisme : faute de grives à Meudon, à Nanterre ou ailleurs, on mange le gentil merle chavillois.
Il faut savoir qu'aujourd'hui c'est-à-dire à la fin de son second mandat, la ville est s'est couverte de chantiers d'immeubles de standing, sur la base d'un urbanisme dépassé. La triade Bureaux/habitat aisé/habitat populaire, génère en effet à l'heure du télétravail et du développement durable, des coûts et stress de transports énormes, la séclusion des quartiers et des tensions sociales. Ce modèle n'en est pas moins poursuivi avec obstination par la municipalité JJG comme par beaucoup de ses consoeurs, aboutissant pour l'essentiel à des transferts de population entre Paris et la banlieue (ou la grande banlieue pour les moins favorisés) mais non à une amélioration de la qualité de vie ou à résoudre la crise du logement. Au prix où est l'immobilier à Paris, à quoi ce manège infernal sert-il ? Par contre, financièrement ce n'est pas perdu pour tout le monde...
On y retrouve aussi l'air du "développement économique". Là, on est dans l'hypocrisie car la première chose qu'a faite la nouvelle municipalité dans le projet alors en cours de Centre Ville, c'est justement d'en retirer tout le volet de développement économique pour le remplacer par de la promotion immobilière, économiquement stérile. Résultat : des commerces ferment ou battent de l'aile autour d'un "centre ville" tout neuf détourné de sa vocation et confié... aux promoteurs. D'autres ( boutiques bio) sont redondants.
Ainsi ceux qui criaient à la ville-dortoir en sont à Chaville les artisans les plus zélés et la "ville surdensifiée et sans ressources", ce sont eux qui la fabriquent systématiquement et avec cynisme, depuis 12 ans.
Quoi qu'il en soit de la politique de Valérie Pécresse, une chose est sûre à Chaville : la densification a été non seulement acceptée mais dopée par la revente de terrains municipaux gênant la densification des projets et par le déménagement organisé, aux frais du contribuable des services publics qui s'y trouvaient. JJG ne "densifie" donc pas à l'insu de son plein gré mais en sachant parfaitement ce qu'il fait.
Pourquoi ? Cette densification organisée poursuit un objectif, très clair aux yeux de toute personne de bon sens : chasser progressivement de Chaville, sous la pression combinée des impôts et des prix de l'immobilier, toutes les familles aux moindres revenus même si elles vivent là depuis toujours, pour leur substituer une population plus aisée, jugée politiquement plus docile. C'est une politique délibérée, menée au bénéfice de diverses poches mais aux frais des Chavillois.
Il est clair qu'en cas de réélection, cette politique se poursuivra et sans doute s'accélérera y compris dans des quartiers jusque là préservés : il suffit de modifier encore le PLU*. Les responsables ont d'ailleurs déjà de nouvelles cibles en vue et pour les promoteurs, l'appétit vient en mangeant. D'ailleurs pourquoi un maire qui n'a jamais "aimé Chaville" au point d'y habiter (!) se soucierait-il du devenir des moins favorisés ou même de celui des autres puisqu'il a toutes les chances d'être parti ailleurs, son coup une fois réalisé, avant d'en répondre ?
Le candidat de 2008 n'aimait pas la densification, paraît-il. Le maire sortant JJG de 2020, lui, l'adore. Or toute personne de bonne foi, si elle a vécu les deux périodes, sait que le procès d'intention en "densification" fait au maire précédent était injustifié et en tout état de cause hors de proportion avec le bétonnage bien réel, lui, organisé depuis 12 ans. Du pipeau.
Les Chavillois, quelle que soit leur sensibilité politique, peuvent en tout cas se demander s'ils ont une seule raison d'ajouter foi au programme d'un candidat dont l'avis change avec ses mandats ou même en cours de campagne (cf. le projet immobilier COGEDIM de l'Ursine).
Une mauvaise politique dissimulée sous de beaux discours constamment démentis par les faits, ce n'est pas ce qu'ils attendent. Pour mettre fin à tout cela avant que Chaville ne soit plus qu'un pion LR sur la carte d'état-major de LREM, votons
VIVONS CHAVILLE
* A ceux qui pensent que la prise de conscience écologique du public l'en empêcherait, nous répondrons qu'un politicien professionnel sait anticiper ce genre de choses...et qu'un caméléon (extrême-doite->RPR->RPF->UMP->LR->LREM->.....) attrappe très bien les naïfs et les jeunes ambitieux de toute couleur et de tout poil avec sa langue ! Une fois capturés ils serviraient de caution verte au 2ème tour, avant de suivre docilement leur maître pendant 6 ans. Une comédie visant à faire passer JJG pour un écologiste (!!!!) avec le soutien de sherpas traditionnels de la droite locale qui n'a rien d'écologique, est donc train de se mettre en place. Aux Chavillois d'être perspicaces et de ne pas confondre l'un ou l'autre "environnementaliste" au service évident d'une faction et les promoteurs sincères et désintéressés du développement durable.