2008 : changement de municipalité à Chaville ! Une municipalité de droite/centre droit succède, suite à une initiative partisane, à une municipalité associative (AGIR)/gauche/centre gauche ; comme la précédente, elle exerce 2 mandats successifs.
2020 : au niveau national, à la faveur d'une vague anti-partis, le parti LREM se met en place dans la foulée du nouveau Président et de son côté le grand public comprend la nécessité d'un développement vertueux et durable face aux maux de la Planète. Localement, les politiciens professionnels de la droite Pasqua-descendante du 92 manoeuvrent pour capter ces vents nouveaux et leur faire gonfler leurs propres voiles au bénéfice de leur survie politique : mandats et immunités parlementaires, postes au long cours dans les syndicats "techniques" des communes restent bons à prendre ou à garder*, tandis que LREM en difficulté fait flèche de tout bois et se montre donc ouverte à négocier, allant jusqu'à s'assurer les services de vieux briscards de la politique politicienne parfois issus de l'extrême-droite.
On ne refait pas le passé, certes et il s'agit d'aller maintenant d'aller de l'avant, avec des citoyens de toutes les générations, de vrais Chavillois sincères, intransigeants vis-à-vis de toute compromission ou détournement, répondant sur le terrain aux besoins et aux aspirations de tous. Pour autant et justement pour cette raison, on ne peut accepter des pratiques d'enfumage organisé du public sur des sujets aussi sensibles que le développement durable, l'urbanisme, le logement ou l'éducation. L'exemple vient d'en-haut, bien sûr, mais cela ne saurait justifier de l'étendre à la vie municipale.
D'autre part, le citoyen électeur et contribuable doit savoir qui le trompe et qui gaspille, pour mieux exercer ses propres responsabilités électives. Devrait-il croire sur parole, sur des sujets vitaux, quelqu'un qui a fait la preuve, non seulement qu'il s'en est toujours moqué depuis des dizaines d'années mais qu'il a même passé la marche arrière dès qu'il a eu les manettes en main? Un exemple étonnant et même savoureux (s'il ne s'agissait pas d'argent du contribuable et/ou de l'abonné EdF) : les véhicules électriques municipaux.
Voici donc quelques fac-similés de CHAVILLE MAGAZINE d'octobre...2007
voici donc 13 (!) ans, où se trouvaient dévoquées les nombreuses initiatives de la municipalité d'alors en matière d'environnement et de développement durable, dans un contexte à l'époque beaucoup moins porteur et où, ce que beaucoup de nos amis oubliaient souvent ou refusaient de voir, nous étions isolés dans un environnement politique beaucoup moins, voire pas du tout convaincu des bienfaits du développement durable qu'il s'agisse d'assainissement, du traitement des forêts, du milieu urbain etc.
A noter que les nouveaux "chevaliers blancs" du développement durable
- ont laissé péricliter le contrat de co-génération (mise en service en 2004) avec ENGIE/COFELY, comme le souligne à juste titre un tract du collectif [email protected]
- ont remplacé à grands frais les horodateurs encore récents
- se sont désintéressés du toit photovoltaïque de l'ATRIUM, bien visible lorqu'on monte sur les coteaux environnants
- se préparent à éradiquer les arbres de l'artère principale de Chaville
Quant aux véhicules électriques, c'est le pompon : la municipalité JJG s'en est débarrassé sans hésiter dés 2008 dans la cadre d'un contrat de leasing avec un partenaire privé, au bénéfice de véhicules thermiques neufs. Le plus fort, c'est que ces véhicules électriques avaient fait l'objet d'une subvention de 50% du SIGEIF (financé par les redevances EDF issues des recettes du groupe donc nos factures EdF/GdF), lequel est présidé depuis...39 ans par... J.J.GUILLET en personne, qui ne pouvait donc ignorer cette opération !
Tout cela est-il bien sérieux et comment une personne de bon sens pourrait-elle accorder le moindre crédit aux promesses écologiques (ou autres, d'ailleurs) d'un maire sortant qui donne depuis 12 ans l'exemple de la soumission vis-à-vis des partenaires extérieurs, du sabotage des réalisations existantes en matière de développement durable et du gaspillage des ressources financières et foncières publiques ?
* Le SIGEIF, syndicat intercommunal qui pilote les relations énergétiques de la moitié des communes d'Ile-deFrance, est présidé par le maire sortant de Chaville depuis près de ...40 ans et il en a fait nommer son maire-adjoint à l'Urbanisme, Directeur Général (officiel). On peut en déduire que si des initiatives majeures en matière de développement durable avaient pu être prises, il aurait pu en être facilement l'initiateur, surtout dans un contexte où la majorité des communes concernées est sous l'influence d'élus du même bord. Le "greenwashing" n'est donc pas de mise, pas plus que le "civicwashing"