Les réflexions de Jean Levain (Chaville)

D'une municipale à l'autre...ou l'anti-densification à géométrie variable.

Dans la série "Rions un peu !" car l'époque ne s'y prête pas toujours, cette perle extraite du riche passé politique du maire sortant. Professionnel de la politique et de la communication, il se représente dans notre cher Chaville qui avait bien voulu le recueillir après ses aventures à Sèvres et à Meudon et sa carrière parlementaire sous l'aile protectrice de Charles Pasqua. Mais contrairement à ses amis les Balkany, il a toujours su faire profil bas et faire preuve de réalisme : faute de grives à Meudon, à Nanterre ou ailleurs, on mange le gentil merle chavillois.

Il faut savoir qu'aujourd'hui c'est-à-dire à la fin de son second mandat, la ville est s'est couverte de chantiers d'immeubles de standing, sur la base d'un urbanisme dépassé. La triade Bureaux/habitat aisé/habitat populaire, génère en effet à l'heure du télétravail et du développement durable, des coûts et stress de transports énormes, la séclusion des quartiers et des tensions sociales. Ce modèle n'en est pas moins poursuivi avec obstination par la municipalité JJG comme par beaucoup de ses consoeurs, aboutissant pour l'essentiel à des transferts de population entre Paris et la banlieue (ou la grande banlieue pour les moins favorisés) mais non à une amélioration de la qualité de vie ou à résoudre la crise du logement. Au prix où est l'immobilier à Paris, à quoi ce manège infernal sert-il ? Par contre, financièrement ce n'est pas perdu pour tout le monde...

 

 

De 2007 à 2020 : le développement durable En Marche arrière !

2008 : changement de municipalité à Chaville ! Une municipalité de droite/centre droit succède, suite à une initiative partisane, à une municipalité associative (AGIR)/gauche/centre gauche ; comme la précédente, elle exerce 2 mandats successifs. 

2020 : au niveau national, à la faveur d'une vague anti-partis, le parti LREM se met en place dans la foulée du nouveau Président et de son côté le grand public comprend la nécessité d'un développement vertueux et durable face aux maux de la Planète. Localement, les politiciens professionnels de la droite Pasqua-descendante du 92 manoeuvrent pour capter ces vents nouveaux et leur faire gonfler leurs propres voiles au bénéfice de leur survie politique : mandats et immunités parlementaires, postes au long cours dans les syndicats "techniques" des communes restent bons à prendre ou à garder*, tandis que LREM en difficulté fait flèche de tout bois et se montre donc ouverte à négocier, allant jusqu'à s'assurer les services de vieux briscards de la politique politicienne parfois issus de l'extrême-droite. 

Les promotions du Vatican, d'après le "Canard" !

Parmi ceux qui comme moi aiment l'Arménie et sa culture, beaucoup se demandent pourquoi, depuis des années, la magnifique emprise foncière du Collège Samuel Moorat reste inexploitée alors qu'elle pourrait servir de pôle très visible à cette culture et à la diaspora, avec un beau projet.

Ce projet pourrait venir bonifier la tête du pont de Sèvres, dont le moins que l'on puisse dire est que les réalisations sur Sèvres et le "trapèze" boulonnais ne sont pas exemplaires. Le "Canard Enchaîné" de cette semaine fait le point...

Pour les non-familiers du contexte arménien, précisons que les Frères Mékhitaristes relèvent aujourd'hui du Vatican mais que la Culture arménienne est un tout qui intéresse (tout au moins tel que je le perçois) y compris les Arméniens sans foi religieuse particulière comme c'est souvent le cas de leurs compatriotes d'autres origines.

La situation du Collège et de ses dépendances est exceptionnelle, les collectivités territoriales environnantes et le Conseil Départemental disposent de moyens importants et les sponsors communautaires ou autres pourraient se trouver. Un puissant "tour de table" pourrait donc être constitué avec le soutien de l'Etat. De quoi faire un projet magnifique, durable et bénéfique pour tous. Laisser faire le Vatican, dont la gestion financière est rarement en odeur de sainteté et les promoteurs n'est sans doute pas une solution et la commune de Sèvres peut parfaitement y veiller par le biais de l'urbanisme tout comme le Département, titulaire des Collèges. Laisser les chose péricliter, non plus. Question subsidiaire et sans doute idiote : la Fondation Gulbenkian ne pourrait elle s'intéresser au dossier avec le soutien des villes et de GPSO en même temps que du Conseil Départemental ? .

Notre seul souhait c'est que cette magnifique culture à laquelle l'Eglise apostolique arménienne a beaucoup contribué, trouve sur notre sol une opportunité de fleurir et d'essaimer, tout en se faisant mieux connaître.

 

Abattre les arbres, en même temps abattre l'ONF...

Sur le terrain comme dans les participations de l'Etat, les coupes claires de la pensée automatique techno-libérale...