Insérée dans les pages du journal municipal "Chaville Magazine", nos concitoyens auront pu trouver une étrange publicité, proposant des "cours de soutien scolaire en mini-groupes" payants, en partenariat (sic) semble-t-il entre l'entreprise privée "Meet in Class" (re-sic) et dans deux lieux appartenant à la Ville dont l'un au sein d'un groupe scolaire public. Cette initiative suscite trois questions parmi d'autres
1. Mettre des locaux publics à disposition d'un organisme à but lucratif, cela s'appelle le subventionner indirectement. Sur quelles bases une collectivité locale peut-elle justifier ce type de choses ?
2. A supposer qu'on le justifie alors qu'il existe depuis longtemps à Chaville des associations bénévoles (Coup de Pouce au collège par exemple) pratiquant la même activité, encore faudrait-il mettre en concurrence les entreprises privées concernées et/ou solliciter l'accord de la commission d'appel d'offres. Cela a-t-il été fait ? Sinon, pourquoi ? Si c'est au titre des "décisions du maire", le maire a-t-il signé, ou son premier adjoint ?
3. Les étudiants -et il y en a beaucoup dans nos familles chavilloises- souffrent terriblement des conséquences de la COVID et ils ont aussi besoin comme leurs familles d'un soutien financier. Leurs associations peuvent parfaitement jouer ce rôle. Alors pourquoi ne pas faire appel à eux, en liaison avec les services municipaux de la Jeunesse, dont les initiatives gouvernementales récentes (restrictions sportives) risquent d'alléger le plan de charge alors qu'ils restent au service de la collectivité ?
Il a bien sûr aussi d'autres questions : Qui paie quoi à qui et comment ? Quelles sont les garanties apportées par l'entreprise ? Qui est responsable au plan sanitaire ? Mais nous laissons aux élus de la majorité, de l'ex-opposition et de l'opposition le soin d'y répondre ou d'obtenir s'ils le peuvent des réponses.
Entendons-nous bien : il ne s'agit pas de taper sur une "start-up" qui tente sa chance. Rien n'empêche des parents, s'ils l'estiment bon, d'avoir recours à leurs frais et sous leur responsabilité à cette formule qui, comme il est expliqué sur le site de l'entreprise, cherche à un inventer une formule intermédiaire et plus économique de soutien scolaire. Il s'agit seulement que la municipalité comprenne que dans ce domaine comme dans d'autres, elle doit respecter les règles que lui sont imposées qu'il s'agisse de marchés publics, de traitement des opérations d'urbanisme, de gestion des personnels ou autres.
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