En ces premiers jours de 2022, une triste nouvelle : Jean-Pierre DAHAN, ancien premier-adjoint dans la municipalité que j'ai eu l'honneur de conduire pendant 13 ans, est décédé avant-hier. Il n'a pas souffert et il est parti avec cette discrétion qu'il cultivait. J’ai souhaité m’associer par ces quelques mots à la cérémonie d’adieu qui aura lieu mercredi ou jeudi à Chaville. Qu’ils soient un hommage un peu tardif peut-être mais sincère, à sa personnalité et à son action.
A Chaville comme ailleurs, le travail politique –dans le bon sens du terme- se fait dans la durée. Il implique d’avoir un projet, des convictions, des idées et une éthique pour se mettre au service de la Ville et non inféoder celle-ci à des ambitions ou intérêts particuliers.
Chavillois, Jean-Pierre avait ces fermes convictions et il a continué à les exprimer sa vie durant, celles des Socialistes. Pour autant, il n’était ni sectaire ni aveugle et comprenait parfaitement les méandres qu’il faut parfois emprunter, à condition que ce ne soit pas aux dépens des principes.
Mais il apportait aussi ses qualités personnelles. D’abord, un humour bien à lui qui s’exprimait parfois en aphorismes dont certains resteront ancrés dans la mémoire de ses anciens collègues. C’était aussi sans doute pour lui une manière de refuser les raisonnements primaires et de prendre du recul par rapport à la vie : ne pas se prendre au sérieux, c’est essentiel.
C’était aussi un homme de culture, apte à encourager avec discernement la création artistique locale mais aussi l’offre culturelle aux publics de la ville. Cela aussi c’est important.
Enfin, nous lui devons et je pense, les Chavillois aussi, d’avoir pu pendant treize ans leur proposer une alternance et un véritable travail d’équipe non seulement entre élus mais avec les personnels, le monde associatif et les communes voisines.
Jamais il ne s’en est vanté mais je suis, je crois, bien placé pour considérer qu’en jouant loyalement les règles du jeu, il a permis de jalonner l’histoire d’une ville de 20 000 habitants.
Jean-Pierre peut ainsi légitimement être fier d’avoir traduit en actes l’idéal de tout militant sincère en montrant qu’il peut, grâce au respect des sensibilités et tout simplement au travail quotidien, non seulement dire mais faire dans l’intérêt général. Grâces lui en soient rendues. Jean-Pierre, nous ne t’oublierons pas.