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Rédigé le jeudi 26 jan 2017 dans Agir pour Chaville, Culture, Education et enseignement, Ile-de-France, Intercommunalite, Politique, Territoires | Lien permanent | Commentaires (0)
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Un coureur de fond et même un "trailman" , voilà ce qu'est Thierry BESANCON, responsable du groupe AGIR au Conseil Municipal de Chaville. Vous savez, les trails, ces courses en terrain accidenté de 80 km ou plus - soit plus que les 60 bornes qui séparent le domicile yvelinois de l'actuel député-maire et politicien professionnel de son bureau, en C6 avec chauffeur, bien sûr. Thierry, lui, bosse et prend le RER comme tout le monde. Nous le soutenons, car nous préférons, nous, la politique citoyenne, sportive et transparente dont il donne l'exemple. Nous lui donnons la parole à propos du projet immobilier (un de plus) "Maneyrol", dans cette note chavilloise. Bonne lecture et bravo aux associatifs du Collectif MANEYROL qui ont choisi de défendre leur quartier en même temps que le bon sens en matière de gestion municipale.
Rédigé le lundi 14 mar 2016 dans Agir pour Chaville, Chaville, Politique, Territoires | Lien permanent | Commentaires (0)
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Mais la liberté, ce n'est pas la licence...
LAÏCITE : UNE AUTRE APPROCHE
Le concept de laïcité s'est vu bien maltraiter ces derniers temps. Venue sans doute de bien loin dans notre histoire, voilà une idée qui s'est épanouie sous nos républiques jusqu'à constituer l'une des bases mêmes de cette culture élargie à la Francosphère et qui constitue notre apport au concert des nations. Nous ne voulons la laisser ni périr ni se dissoudre. C'est sans doute en lui rendant sa force sur le terrain quotidien et son caractère populaire et universel que nous lui insufflerons une nouvelle vie et cesserons d'être abonnés au conformisme techno-européen. L'afflux de réfugiés fuyant les nouveaux méfaits des religions et de la xénophobie nous donne une occasion de la faire rebondir, de ne pas devenir une France molletiste qui préfère bombarder qu'aider et dont la politique extérieure oscille entre Jérusalem et Riyadh.
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Rédigé le lundi 14 sep 2015 dans Actualite, Agir pour Chaville, Chaville, Education et enseignement, Europe et International, Politique, Sevres, Sports | Lien permanent | Commentaires (0)
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Pourquoi faut-il une autre majorité au Conseil Général ?
Après-demain, le second tour des cantonales, fraîchement repeintes en départementales. Dans les Hauts de Seine, la politisation des élections locales, obstinément voulue il faut bien le dire par une partie de la gauche, continue à produire ses désastreux effets. Au lieu d’exercer un jugement critique sur la qualité de la gestion de leurs communes ou départements, les citoyens se voient ainsi invités à participer à un nouveau referendum sur la politique du gouvernement donc sans rapport immédiat avec le vrai sujet. Ce système a en effet pour logique de préférer un mauvais élu de la « bonne » couleur ou pas d’élu du tout à un bon élu de la « mauvaise » couleur ou indépendant ; or, que peut-on attendre du mélange des genres assaisonné de sectarisme ?
Il y a pourtant énormément à dire sur la gestion de certains Conseils Généraux dont celui des Hauts-de-Seine, précisément : concussion et népotisme, gaspillages évidents dans les compétences propres de la collectivité ou même en-dehors de celles-ci, "économies" réalisées sur le nécessaire des uns au profit du superflu des autres, absence de prospective et de réactivité sociale face à la crise, le tout assaisonné de dénis de démocratie comme à Puteaux ou à Levallois.. Rarement un département aussi riche en finances s'est-il montré aussi pauvre en morale politique. Et s’il faut encore une preuve que de même que la gauche n'a pas le monopole du coeur, la droite n'a pas, tant s'en faut, celui de la bonne et saine gestion, c’est bien à Nanterre où beaucoup de maires-abonnés viennent « faire leurs courses » qu’indiscutablement on la trouve. Or comment changer cette situation changerait-il en reprenant les mêmes, ou leurs seconds couteaux ?
Cette néfaste bipolarisation permet ainsi à certaines majorités plus ou moins cooptées de conseils généraux et à leurs saprophytes, généralement des élus de métier, d’éviter de répondre de leurs responsabilités. Au contraire, comme le prouve le cas des Balkany mais bien d'autres aussi, ils poursuivent tranquillement des activités parfois douteuses mais en tous cas juteuses en narguant ouvertement les décisions de la Justice et l’opinion. Ils se voient même encouragés à mal faire par le jeu des grandes marées politiques, comme à Nanterre ou à Chaville.
Rédigé le vendredi 27 mar 2015 dans Agir pour Chaville, Chaville, Ile-de-France, Politique, Territoires | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
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La famille, tout comme l'action de l'Etat (Ecole, service civil etc.) et des collectivités territoriales, l'éducation populaire et associative et l'apport de principes moraux encadrés par la laïcité, est essentielle au développement harmonieux des jeunes et à la préparation de leur autonomie. Et ce que la famille est à l'individu, la commune l'est au citoyen. C'est donc le devoir d'un élu local de se consacrer à assurer aux familles, la main dans la main, un cadre de vie de qualité, financièrement supportable, sûr, convivial et fraternel. Pour cela il doit être au service de sa collectivité, non la mettre au service de ses intérêts ou de ceux de son parti et la vivre, non s'en éloigner. Histoire.
Rédigé le mardi 03 fév 2015 dans Agir pour Chaville, Chaville, Education et enseignement | Lien permanent | Commentaires (0)
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Levallois, Puteaux, Châtillon, Le Plessis-Robinson et maintenant, hélas, Chaville....
Dans les Hauts-de-Seine, la vague bleue a permis à bien des habitués de l'affairisme, immobilier ou autre, de se faire tranquillement réélire au premier tour sans que leurs douteux CV ne dissuadent l'électeur. Il est vrai que la politique nationale ne donnant guère l'exemple de l'éthique, bien des citoyens ont dû se dire qu'ils n'avaient aucune raison d'être plus royalistes que le roi, autrement dit plus regardants que les grands partis.
Ceux-ci continuent en effet à investir des candidats sans égard à leurs références morales : on affecte de croire que les déclarations de patrimoine suffisent à résoudre le problème et on compte pour du beurre les arrêts de Justice. Au delà, les dirigeants bancaires peuvent par exemple se livrer, avec récidive et sans aucun risque à des actes (trafiquer le LIBOR par exemple, ce qui est assimilable au faux-monnayage) qui sous les rois leur auraient valu les galères. Tout cela n'est pas sérieux et c'est très dommageable car on conforte ainsi le discours d'une extrême-droite fustigée en paroles mais guère démentie en actes. Dans d'autres pays, même libéraux, ce genre de choses serait impensable voire impossible.
Nous avions, nous, proposé (sur notre programme "site internet") une mesure concrète : la signature par les candidats se présentant à Chaville d'une charte éthique précise visant entre autres leurs rémunérations et avantages "périphériques" * , leur domicile et leurs CV. Cette proposition a toutes les chances d'en rester là, et pour cause ! Tranquille pour 6 ans, le principal intéressé...
Quelques commentaires sur le score chavillois : J.J.GUILLET, 67 ans, Yvelinois, est réélu au 1er tour (53,5 %). Avec 4053 voix, il réalise moins que son score de 2008 soit 4 466 voix ( 3 708 pour lui même + 758 puisqu'il s'approprie celles de son ex-"opposant" H. PANISSAL, dûment rétribué par l'écharpe d'adjoint : les affaires sont les affaires !) tandis que le total de l'opposition reste quasiment identique (3524 contre 3532).
Il ne faut donc pas voir dans les résultats 2014 un aval au comportement du maire, encore moins à sa politique mais plutôt une réaction négative de l'électorat modéré face à celle du gouvernement ainsi que l'effet d'une plus forte abstention qu'en 2008. Etait-il cependant cohérent à droite, d'approuver à Chaville une sur-taxation totalement injustifiée, le refus du développement économique et l'affairisme c'est-à-dire exactement ce qu'on voulait désapprouver au niveau de l'Etat ? A gauche, de bouder les urnes au motif qu'il y avait plusieurs listes ? La suite le dira. Nous craignons en tous cas qu'une nouvelle fois, beaucoup ne se mordent prochainement les doigts...pour avoir oublié ce principe évident et qui se vérifie toujours : on a, à la fin, les élus que l'on mérite !
AGIR a pour sa part réalisé sa transition politique et son changement de génération (45 ans à Thierry BESANCON pour 68 à Jean LEVAIN) tout en conservant son capital de confiance, abondé par les Verts/EELV. Elle reste ainsi quasiment la seule liste associative majeure dans le département voire au-delà en s'affirmant (21,2%) en tête des forces de progrès chavilloises, ce qui lui permettra le moment venu de proposer une alternance crédible. Le Front de Gauche apparaît au Conseil Municipal. Quant à la candidate investie par le PS local, son score est légèrement inférieur au résultat "standard" de son parti en conjoncture normale (20%).
La démocratie française souffre actuellement ses dérives que nous subissons : laxisme regrettable des grands partis mais aussi de bien des citoyens envers la criminalité en col blanc, généralisation de l'intox travestie en communication comme à Chaville, domination des intérêts de la promotion privée et de ses amis sur un urbanisme de qualité servant l'intérêt général, visions démagogiques et court-termistes d'élus cyniques spéculant délibérément et ce depuis des années, sur la désinformation des citoyens.
Mais subir ne veut pas dire accepter : nos 3 élus continueront donc à se battre pour refaire de Chaville une ville solidaire et active, une ville propre où tous ont le droit de vivre sous un toit adapté à leurs moyens. Nous leur souhaitons bon courage et leur apporterons, avec des Chavillois de plus en plus nombreux de toutes générations, tout le soutien dont ils ont besoin en attendant le moment du succès.
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* C'est à dire dans les organismes où l'on est désigné ès qualité d'élu (syndicats intercommunaux comme le SIGEIF que J.J.GUILLET se vante de présider depuis...25 ans !, associations à caractère municipal etc.) et quelle que soit la forme de ces avantages (indemnités, véhicules de service, caractère effectif du travail de direction etc.)
Rédigé le lundi 24 mar 2014 dans Actualite, Agir pour Chaville, Chaville, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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L'Atrium, navire amiral de la flotte culturelle chavilloise
> L'ABC de la culture chavilloise
A, comme Apprécier ; B, comme Baliser ; C, comme Consolider. Telles sont les bases de notre politique culturelle, mise en oeuvre entre 1995 et 2008 et que nous nous proposons de relancer, en y intégrant de nouvelles réalités bien sûr, si nous sommes élus le 30 mars avec nos partenaires Gauche/EELV et centristes/UDI.
Malgré les apparences, cet ABC ne va pas de soi. Héritant en 1995 de l'Atrium qui venait d'être réalisé par la municipalité centriste précédente, il nous fallut faire vivre un équipement intéressant mais complexe et très lourd pour une ville de 19 000 habitants. De plus la droite locale s'obstine depuis toujours à vouloir priver Chaville*, pourtant remarquablement située, de toute ressource économique sous prétexte de "vocation résidentielle", la contraignant ainsi à financer un haut niveau de prestations par la seule imposition des ménages, erreur qui contamine maintenant GPSO, pourtant très riche.
Notons-le au passage, c'est le type même d'une vision court-termiste, politicarde et incohérente. Elle est contraire à notre tradition car des activités ont toujours existé dans la vallée du Rû de Marivel et elle conduit à une dangereuse impasse dans son désir éperdu d'établir une domination partisane en pratiquant la déportation par l'argent des faibles et moyens revenus(prix du logement + impôts + baisse de la solidarité). En effet le deuxième acte de la pièce consiste inévitablement, fautes de ressources suffisantes, à s'écraser sur le butoir fiscal, donc à pratiquer un jour ou l'autre des coupes claires sous prétexte de "bonne gestion" ; en réalité, à supprimer tout ce qui n'est pas privatisable. Or en matière de culture, c'est beaucoup et c'est même l’essentiel : les théatres privés parisiens pratiquant des prix de places élevés ne pourraient survivre sans la subvention municipale...largement financée à Paris par la fiscalité des entreprises .
Mais il y avait aussi le Conservatoire, proportionnellement l'un des plus importants du département, la MJC et de nombreuses activités culturelles associatives comme le Salon Josette-Bossez, l'Académie des Beaux-Arts, le Cercle de Lecture, le théâtre associatif etc.
Nous avons pensé utile d'expliciter ici les bases de notre politique culturelle et leur déclinaison possible sur le terrain chavillois et communautaire, demain comme hier.
1. APPRECIER
Sans rentrer dans les détails car ce qui est fait est fait, rappelons que nous avons, tout en limitant au minimum la charge annuelle de tout cela (quelque 2 millions d'euros par an en budget de fonctionnement c'est-à-dire en dépenses courantes, hors investissements) :
- mis en service et fait tourner à plein régime sans aide extérieure significative l'Atrium, un équipement majeur dans ce département, en y adjoignant le Forum des Savoirs. Nous avons également, pour mieux adapter la proposition culturelle aux jauges respectives des salles, mis en place la coopération SEL/ATRIUM qui depuis ne s'est pas démentie.
- assuré la réinstallation de la MJC en centre ville et favorisé son essor pour qu'elle devienne la MJC de la Vallée attirant un large public, ici aussi sur la base principale de l'effort chavillois
- relancé les activités d'enseignement et d'exposition des Arts plastiques avant que la municipalité sortante ne vienne quasiment asphyxier l'Estampe, l'une des rares activités de création chavilloises de niveau national et même international
- offert à Musiques Tangentes l'opportunité de proposer l'enseignement des musiques modernes aux Chavillois
- avec la création d'Arc-de-Seine en 2003, permis à Chaville de conserver et de développer son remarquable Conservatoire, aujourd'hui une compétence communautaire. Nous avons mis en place au niveau de notre communauté d'agglomération un puissant ensemble de formation musicale, d'échanges et même de production de concerts et de spectacles de danse associant des artistes professionnels et amateurs : une excellente idée, riche d'un potentiel à exploiter. Dans le même esprit, la fondation d'Accords Majeurs a également été une avancée remarquable.
-mis en place une nouvelle proposition culturelle pour l'apprentissage du dessin et de la peinture à la Passerelle des Arts, avec le concours de Rose-Anne PESTRE, ancienne maire-adjointe RPR de la municipalité de Marcel HOULIER.
Bien entendu, tout cela n'a été possible que grâce à la compétence, à l'engagement sans faille et à la créativité des personnels de direction, d'encadrement et d'exécution de nos établissements culturels et de la communauté. Il serait délicat de relever certaines performances plutôt que d'autres. Relevons toutefois les efforts réalisés à l'Atrium pour porter haut la qualité des spectacles mais aussi celle de la gestion, tendre la main aux publics jeunes ou isolés et diversifier son activité. La MJC de la Vallée est de son côté devenue une véritable référence dans le domaine des musiques actuelles en élargissant elle aussi ses publics et elle fait honneur au concept d'éducation populaire. Le Forum des Savoirs est également une réussite. N'oublions pas notre Médiathèque qui malgré des locaux inadaptés a réalisé un magnifique travail qui demande à être poursuivi et enrichi dans des conditions optimisées...Et que personne ne se sente oublié !
Nous avons en 13 ans de 1995 à 2008, pu apprécier la solidité de leur coopération avec des élus eux-mêmes vraiment motivés par la culture et désireux de lui garder sa place éminente dans notre commune et autour de nous. L'élection municipale de 2014 nous offre l'opportunité de relancer cette aventure, avec de nouveaux défis à relever : les populations concernées en apprécient croyons-nous les résultats mais elles doivent aussi savoir que tout cela ne va pas de soi et qu'une grande créativité sera nécessaire pour maintenir et élargir la performance culturelle dans un contexte général en rétractation. Nous aurons besoin de leur soutien.
> Zoom sur une démarche : la MJC de la Vallée et les musiques actuelles
A GAUCHE, le bâtiment actuel et au fond le chantier du futur bâtiment dont le second oeuvre se termine enfin après 6 ans, 2 changements de pied et une explosion du budget. Tant mieux cependant : peut-être aurons-nous le plaisir de l'inaugurer bientôt ?
La démarche de la MJC de la Vallée ne concerne pas seulement sur Chaville mais le 92 dans son ensemble
Elle commence par l'expérimentation d' un projet de diffusion : une programmation de concerts lui permet d’exister auprès d’un public, et d’entrer en contact avec les réseaux locaux et financeurs.
A partir de 2003, la MJC redéfinit son projet musical et met en place un dispositif d’accompagnement pour les musiciens. Elle développe les partenariats avec les différents acteurs musicaux du territoire.
En 2006, elle ouvre son projet vers d’autres formes de spectacles notamment l’improvisation théâtrale et les arts dramatiques.
C’était l’occasion de construire une programmation plus dense et variée vers un large public local et intergénérationnel tel que les « soirées soupes ». Ces soirées proposent un vendredi par mois une programmation alliant vidéo, théâtre, concert autour d’un bol de soupe. Ce concept fait l’unanimité du public chavillois.
Dans ces perspectives d’évolution, la MJC ouvre l’enseignement des musiques actuelles en proposant un programme d’atelier de guitare, basse, batterie en gardant l'esthétique Musique actuelle et Rock.
L’ensemble du projet repose donc sur l’enseignement à la pratique artistique, sur différents dispositifs d’accompagnements (répétitions, résidences d’artistes) et sur la diffusion.
L’ensemble de ces actions se traduit également par une implication plus marquée dans le réseau professionnel des musiques actuelles et d’un travail de reconnaissance institutionnel, par exemple auprès du Conseil Général du 92, ce qui a permis à la structure de rentrer en 2012 dans le nouveau schéma départemental des enseignements artistiques.
En parallèle, elle s'est fédérée avec 5 MJC du département pour faire valoir le travail des pratiques collectives dans l’enseignement des musiques actuelles. Cette démarche répond au fait qu’aujourd’hui les Conservatoires bénéficient de subventions publiques leur permettant de proposer des tarifs abordables (trois fois moins cher que les structures associatives). Un audit a été fait au sein des structures MJC, et un cursus de formation s’est mis en place en direction des animateurs musique des 5 MJC du département.
Bien que ce travail pédagogique renforce le projet Musique Actuelle de la MJC de la Vallée et que le nouvel espace, prévu dès 2006, doive permettre un accroissement de l’activité musicale (studio de répétition, accompagnement, enseignement), ce développement nécessite un accompagnement financier et une reconnaissance du projet auprès des institutions.
Ce type de démarche est illustratif de ce que nous voulons faire à Chaville : laisser se développer les initiatives positives au bénéfice d'un large public- encourager la diversification des sources de soutien par l'intégration dans des schémas plus larges - éviter une concurrence ou une course à l'échalote entre vecteurs culturels et les encourager au contraire à se respecter et à s'épauler dans le cadre d'une saine émulation - une homogénéité de l'effort public est également à rechercher, dans le cadre d'une politique globale et de ce point de vue l'"entrée" en Grand Paris pourrait être une bonne chose : un effort bien réparti a plus de chances d'être pérenne...
Qu'elle se décline à la MJC de la Vallée, dans les Conservatoires, à l'Atrium ou ailleurs, elle mérite d'être encouragée, orientée le cas échéant et complétée par une démarche financière ( par exemple sous la forme d'une société coopérative de type SCIC, alliant collectivité territoriale et partenaires et qui permette le retour sur investissement de l'effort de production ou de gestion culturelle déjà réalisé).
2. BALISER
L'une des clés du futur de la Culture est croyons-nous d'élargir sa définition. La culture n'est pas seulement, comme trop de gens le croient encore en France, un produit de loisir que l'on sert sous forme de films, livres, musées, spectacles vivants ou autres. C'est une intervention constante tout au long de la vie, depuis l'éducation des plus jeunes jusqu'à l'activité des adultes; elle peut se faire par l'éducation, par la participation amateur ou professionnelle, par la diffusion par la création. Mais surtout elle ne se limite pas à la création et à la diffusion artistiques, elle englobe quasiment toute l'activité humaine. C'est à partir de cette base très large qu'il devient possible d'imaginer une culture plus vaste, plus autonome, plus enrichissante et plus impliquée aussi avec l'économie des moyens utilisés.
C'est pourquoi, dans une ville proportionnellement mieux dotée sous cet angle que bien d'autres, il importe de bien définir les vecteurs culturels que nous possédons en propre, ceux que nous partageons avec d'autres acteurs (associatifs ou intercommunaux par exemple) et l'économie des moyens qui s'y appliquera dans un proche avenir, par exemple par la montée en charge du Grand Paris. Il convient aussi de prioriser nos missions par exemple l'élargissement et la démocratisation des publics, la possibilité de rendre notre action culturelle moins dépendante des moyens publics sans pour autant la rendre "marchande", la relance de l'éducation populaire, le renforcement du Forum des savoirs pour le rendre plus universel encore etc.
Ce n'est qu'en associant étroitement nos acteurs culturels, qui ont tous fait leurs preuves, à cette double démarche que nous parviendrons à universaliser l'action culturelle chavilloise et communautaire : comment préparer les enfants d'aujourd'hui à être les publics culturels actifs de demain, comment nous approprier l'économie numérique de la culture ; comment désamorcer le retour toujours menaçant de l'inculture, des préjugés, du matérialisme ; comment donner des moyens à notre univers culturel, si nous ne travaillons pas de façon étroite avec tous les opérateurs ( institutionnels, associatifs, artistes autonomes) mais aussi avec tous les publics au sein d'un Conseil Permanent ? Pour nous, la culture est peut-être l'un des domaines où la participation citoyenne est la plus prometteuse.
De nouveaux champs s'offrent à nous : les cultures non conventionnelles, l'évolution de l'école et du rôle des collectivités territoriales, l'éducation internationale, le rééquilibrage culturel vers les sciences et techniques, la réhabilitation de la philosophie et du spirituel en général, la réflexion sur la vie quotidienne et l'apprentissage de la réflexion critique dans un monde trop souvent dominé par les propagandes. Il faut les travailler ensemble, pour notre plaisir et dans notre intérêt. Un agenda culturel pourrait donc être créé et suivi en commun au sein de ce Conseil Permanent dont il ne faut pas s’effrayer : si chacun travaille en solo, l’optimum ne pourra être réalisé, alors restons groupés !
3. CONSOLIDER
En matière culturelle comme en bien d'autres, la municipalité sortante n'a pour l'essentiel fait que surfer sur ce qui était réalisé en s'en attribuant si possible le mérite surtout vis-à-vis des nouveaux Chavillois ; mais la seule élue ayant véritablement fait avancer les choses reste la conseillère municipale déléguée chargée du Forum des Savoirs, qu'elle a su animer de façon sympathique et ouverte.
Au passif du Vice-Président sortant de GPSO chargé de la Culture (si, si !) et des Sports etc. (et maire sortant de Chaville) il faut par contre inscrire la tentative d'étouffement de l'Estampe de Chaville, la dissolution immédiate de la Société d'Economie Mixte que nous venions de créer pour valoriser financièrement notre savoir-faire en matière de gestion d'équipements culturels (pour des raisons de forme et non de fond d'ailleurs, le maire-sortant ayant développé suite à son passage au Conseil Général une étrange allergie aux SEM ; la SEM 92 Export, discrètement liquidée, y est sans doute pour quelque chose...), le retard inutile et la conduite financièrement fort étrange du projet de reconstruction de la MJC, le frein apporté au développement des associations de culture et l'absence totale d'initiatives concernant le patrimoine chavillois ou la qualité architecturale, sans parler des partenariats internationaux, totalement oubliés eux aussi.
Enfin, suite aux relations plutôt tendues entre les maires sortants de Sèvres et de Chaville, la question du statut juridique de l'ATRIUM n'a, en 6 ans, pas été traitée et il est souhaitable qu'elle le soit.
Il nous faut maintenant consolider ce qui existe
- en recréant de la motivation et du sens aussi bien à GPSO (au titre des équipements culturels et sportifs de compétence communautaire car il n'y a aucune raison de séparer la culture du sport) : pour cela il faut laisser faire nos opérateurs culturels qui sont des gens financièrement responsables tout en les guidant dans l'univers complexe et évolutifs des structures politiques .
- en travaillant en direction de la culture populaire qui concerne non seulement la MJC mais toutes les associations oeuvrant au concept éducatif et culturel et qui respectent le principe de laïcité. Les nouveaux rythmes scolaires en fournissent une excellent occasion, à mettre en liaison avec l'effort déjà fait à l'Atrium en direction des jeunes publics et des familles.
- en créant quelques grands axes partagés avec l'ensemble large de notre communauté culturelle grâce à un Conseil Culturel : International, Interconnaissance des Cultures, Elargissement aux cultures scientifiques et techniques, aux préoccupations environnementales et solidaires. La participation des personnels, des publics et des partenaires au fonctionnement de nos équipements est à encourager par la même occasion. Non pour alourdir ou dé-professionnaliser mais pour mieux faire comprendre les enjeux et les contraintes et éviter les pièges juridiques.
- en travaillant aux solutions financières durables pour le financement de l'action culturelle : il ne s'agit plus seulement de décliner le mot "subvention" à tous les cas mais de trouver ensemble les moyens, grâce à la production, aux partenariats, aux donations privées, à la valorisation des œuvres et des savoir-faire, de donner à tous les acteurs culturels la tranquillité d'esprit nécessaire au succès de leurs efforts en secondant l'effort public. Cela n'empêche nullement, bien entendu, la rigueur budgétaire dont nous avons toujours donné l'exemple dans ce domaine ni une action politique vigoureuse en direction de nos grands partenaires publics et, le cas échéant, privés.
- en dégageant l'horizon culturel du côté de GPSO, du Conseil Général, de la Région, du Grand Paris et de l'Etat pour inscrire le mieux possible tous les volets de notre politique dans leurs desseins respectifs : cela ne saurait qu'avoir des retombées bénéfiques tant sur le plan financier que pour la pérennité de nos efforts au bénéfice du public le plus large possible. Nous ne voulons pas d'une culture au sens étroit, trop institutionnelle ou "élitiste". Mais le "consommateur" culturel doit cependant apprendre dès le plus jeune âge que l'invention, la création, l'enseignement ou l'animation doivent être appréciés et que dans notre société cela se traduit aussi par une juste rémunération dont le marqueur est le prix. A nous de le rendre accessible à tous car cela est juste.
Quant au Grand Paris, même si l'on peut en discuter, il s'agit pour nous d'une chance unique de sauvegarder nos acquis et surtout notre avenir culturel. Pour cela il nous faudra cependant négocier au niveau de l'agglomération, ce qui implique d'y être représentés de façon crédible tant sur le plan politique que technique, l'expérience étant dans ce domaine un atout important. Pour toutes ces raisons, c'est avec une nouvelle municipalité sachant cultiver de bonnes relations aussi bien avec le Conseil Général qu'avec la Région, Paris Métropole ou l'Etat que Chaville sera, et de loin, la mieux placée.
En forme de conclusion nous voudrions ajouter les lettres D, E, F à notre abécédaire :
D comme Démultiplier en direction des cultures scientifiques, pratiques, populaires et techniques tout en conservant le haut niveau de qualité et de professionnalisme qu'ont atteint nos opérateurs. La montée en ligne du secteur associatif doit pouvoir nous y aider, dans le cadre d'une spécialisation souple de nos media.
E comme Eduquer tout au long de la vie. On n'a jamais fini d'apprendre. Apprendre, c'est se cultiver et c'est en se cultivant qu'on apprend : par le cœur et le corps autant que par l'esprit. Incarnons ce principe dans notre action culturelle, c'est un excellent investissement pour toutes les générations et il en vaut la dépense car il y a un retour fort.
F comme Faciliter, car de bons élus ne doivent pas s'immiscer tête baissée dans un domaine où, on l'oublie trop souvent, l'exigence de professionnalisme (qui n'est pas nécessairement synonyme de professionnalisation) est essentielle, le talent ne venant qu'après. Aussi la monture culturelle doit-elle être menée rênes longues et sans brutalité. Ce n'est qu'à l'obstacle que l'impulsion et la précision seront nécessaires. C'est ainsi que nous saurons gagner les concours complets qui nous attendent.
> Pensons aux enjeux...
Nous voulons dire enfin que l'importance de la contribution chavilloise et communautaire au concert culturel régional nous permet d'émettre notre petite opinion et la voici :
Continuer, dans un esprit étroitement technocratique et comptable, à considérer la "Culture" au sens étroit du terme comme un simple poste de dépenses à raboter comme les autres ; ne voir dans les intermittents du spectacle que des privilégiés parasites de la société ; considérer la francophonie comme une simple « exception » culturelle plus ou moins temporaire dans une Europe vaguement anglophone tournée vers une gestion financière et économique sans but social défini : tout cela nous paraît une vision à courte vue, conformiste, éloignée du principe même de fonctionnement de notre pays et particulièrement néfaste , non seulement à notre devenir politique de nation majeure mais même aux soi-disant intérêts économiques qu'elle prétend défendre. De plus, elle est antinomique des idéaux que nous défendons.
La culture française est un ensemble très large où la France, pour paraphraser le général de Gaulle, n'est pas seule, elle n'est pas seule.
C'est un fondement essentiel et diversifié non seulement de notre mode de vie mais aussi de notre économie et de l'influence de notre nation dans le concert mondial. Or c'est à notre influence durable, cette force douce -en anglais "soft power"- que nous devons une bonne partie de notre pain quotidien. Le mode de fonctionnement du Cinéma français, le soutien au spectacle vivant et à notre secteur littéraire, l'exportation de nos musées, le création d'une francophonie 2.0 et le régime des intermittents à condition d'être rigoureux dans son application aux grandes entreprises, l'appui à la production et à la formation artistique, tout cela en fait intégralement et justement partie, ce sont nos armes dans un juste, non des contraventions au pauvre univers de la Commission Européenne.
Or il faut réinvestir et ne pas se contenter de brader les restes de l'édifice culturel de notre passé ancien ou récent en raisonnant à l'envers sur la mondialisation et en confondant budgets et finance. La mondialisation n'induit pas le conformisme, elle oblige au contraire à braver la concurrence pour imposer son produit, ici sa culture. Elle impose donc le combat, non l’abandon ou le mauvais « bench-marking ». Paradoxalement, c'est elle, justement, qui exige que nous donnions des moyens à une politique culturelle dynamique et volontariste. En effet, comme une entreprise, un pays et a fortiori une Nation ou une vaste communauté culturelle comme la Francophonie, ne vit pas d'économiser les crayons et les gommes : elle vit par la marge qu'elle dégage sur un chiffre d'affaires en développement, ce qui n'est possible que grâce à un savoir-faire apportant aux "clients" (consommateurs ou contribuables) qu'il vaudrait mieux appeler "co-opérateurs" une valeur ajoutée. Or la culture française au sens large est une spécialité reconnue, vivante, appréciée et durable en même temps qu'une partie de nous-mêmes. C'est une force de frappe économique. Il faut donc y ré-investir massivement, comme d'autres pays le font déjà, sous peine de perdre ce que nous avons sans pour autant gagner ce que nous n'avons pas : n'appliquons pas à la politique des raisonnements administratifs...
L'Energie territoriale est aujourd'hui là pour contribuer en partenaire adulte à cette politique d'avenir où elle occupe déjà une place irremplaçable et faire vivre ce qui est à la fois un idéal, une condition d'existence et une haute tradition de notre nation. Etre porteurs de culture ou ne pas être, telle est aujourd'hui la question. Nous, nous voulons l'être, d'où le programme qu’à notre échelle nous proposons.
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* On vient d'en avoir une nouvelle preuve avec la tranformation non concertée d'un projet de centre ville équilibré, dynamique et écologique en une densification résidentielle stérile et massive. Le plus "drôle" c'est quand on entend les responsables de ce tour de passe-passe prétendre vouloir "combattre la ville-dortoir" : inconscience, ou hypocrisie ?
Rédigé le mercredi 19 mar 2014 dans Actualite, Agir pour Chaville, Art et Culture, Chaville, Cinéma, Culture, Ile-de-France, Intercommunalite, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Premier essai
Avril 2003 : la municipalité de gauche chavilloise participe à la naissance d'ARC-DE-SEINE que la situation géographique de Chaville entre Ville d'Avray et Meudon permet de faciliter ( Sèvres n'était à l'époque pas membre de la communauté d'agglomération). Son maire devient 1er vice-président de ce qui va devenir, sous la présidence d'André SANTINI, l'une des communautés d'agglomération les plus riches de France : ARC-de-SEINE puis GPSO. Le bureau, avec 4 maires UDF et un divers gauche (Chaville), respecte la diversité politique et fait progresser les réalisations communautaires. Il n'y a pas de taxation communautaire sur les particuliers et les ressources financières sont d'origine exclusivement économique. Le dynamisme est là et la valeur ajoutée de l'"Agglo" pour Chaville existe : c'est un premier essai marqué par l'intercommunalité.
Mars 2008 : Aidée par le contexte politique local, l'UMP reprend Chaville en y parachutant son responsable départemental et député, le Non-chavillois J.J.GUILLET. A GPSO, le Bureau renforcé des maires de Sèvres et Boulogne ainsi que le Conseil Communautaire, sont désormais dans l'obédience UMP 92 alors que la sensibilité politique de la population du périmètre est partagée par moitié. En grossissant, la Communauté fait du gras ce qui, parallèlement à l'OPA politique, interdit tout examen critique des grandes masses de dépenses. Et voici qu'apparaît, dans l'un des EPCI les plus riches de France, la ligne de taxation sur les ménages, sous prétexte de la péréquation de solidarité régionale. A l'instar du jeu de rôles entre Commission et gouvernements européens, elle permet aux maires UMP de GPSO de se défausser vers celle-ci d'une gestion opérationelle et fiscale criticable comme celle de Chaville par exemple, en masquant leurs augmentations d'impôts. La qualité du service diminue, l'urbanisme perd en transparence. Quant au projet global, bien malin celui qui peut en apercevoir un à part le sempiternel "Bossez à La Défense, à Issy ou Boulogne, dormez à Chaville ou à Ville d'Avray et que les autres s'en aillent".
Retour sur image
Et voici qu'à peine 10 ans après l'arrivée du Grand Paris, cette fois-ci sous l'impulsion de la Gauche, on secoue à nouveau le cocotier. Voici 5 ans, Nicolas SARKOZY l'avait déjà fait et même si ses partisans semblent l'avoir oublié, c'était sous le même nom et avec des prérogatives comparables, en particulier à propos de l'urbanisme autour des gares qui se voyait retirer au pouvoir des communes. La propagande autour du "mille-feuille territorial" battait alors son plein. Elle a d'ailleurs laissé des traces, convaincant bien des gens que le coût de la démocratie territoriale serait largement à l'origine des maux de ce pays. C'est à notre avis une erreur même si la vigilance reste de mise sur toutes les gestions comme nous l'avons d'ailleurs souligné à propos de GPSO. Le Grand Paris à la "sauce Sarko" était aussi une machine de guerre dans la campagne des élections régionales, utilisée pour justifier -selon ses partisans- le brutal blocage du Schéma Directeur Régional (SDRIF) en cours de finalisation après des années de travail et de concertation. Bref, le Grand Paris était devenu grand bras de fer politique.
L'ouverture
Quoiqu'il en soit, le projet se voit maintenant relancé et il devrait provoquer la naissance le 1er janvier 2016 d'une vaste communauté, dotée de larges compétences et qui absorberait les EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) existants dont notre GPSO (Boulogne, Issy, Meudon, Vanves, Chaville, Sevres, Ville d'Avray, Marnes, Vélizy-Villacoublay). Il ne s'agit donc pas d'une "couche supplémentaire d'un mille-feuilles" comme l'affirment ses détracteurs mais d'un processus d'intégration de la construction politique francilienne, tel que l'ont vécu bien des métropoles mondiales avec lesquelles Paris est en concurrence. Là où l'on doit par contre être attentif c'est sur les compétences d'urbanisme et sur la philosophie financière de l'ensemble. Il faut en effet éviter que la pérennisation du modèle parisien du logement aidé puisse provoquer l'exportation de l'injustice du logement et un nouvel exil en banlieues de certaines populations peu désirées dans la capitale. Il faut aussi que la balance budgétaire globale ne vienne pas saper le principe même de la Décentralisation française et européenne. Plus les ressources financières et leur affectation sont territorialisées en effet, mieux -ou tout au moins, moins mal - elles sont gérées car les responsables peuvent plus facilement être identifiés et politiquement sanctionnés. Ceci n'exclut pas bien sûr le principe de dépenses régaliennes gérées de façon critique sur des critères politiques et non principalement administratifs. En d'autres termes, oui au Grand Paris s'il évite l'écueil d'un urbanisme inadapté servant un médiocre jacobinisme et choisit d'associer toute la Région à un bond en avant : une capitale peut avoir des banlieues, pas une métropole.
L'espoir
De fait, au delà des procès d'intention des deux bords, il n'y a aucune raison de penser qu'un concept porté par les deux grandes sensibilités nationales soit mauvais. Il importe par contre que les Chavillois, comme tous les Franciliens, y trouvent leur compte : pas davantage et si possible moins de pression fiscale mais surtout une meilleure qualité de vie et de travail, un progrès vers la transition énergétique et écologique, moins de zones d'emploi ultra concentrées et déshumanisées induisant des transports lourds et un stress qui engendre lui-même de nombreux coûts indirects. Tel n'était pas le cas du projet sarkozien, axé sur le développement de la Défense et de quelques pôles vers lesquels rayonnaient de lourdes infrastructures de transport cependant qu'on parquait les cadres les mieux argentés dans des environnements de type chavillois et qu'on expédiait les autres le plus loin possible au prix des transports en galère. Projet techno et peu humain, pas forcément pertinent pour autant dans la ligne du grand Business ainsi qu'en témoigne l'échec relatif de La Défense : les tours, c'est d'ores et déjà ringard et peu économique. Tel pourrait par contre être le nouveau Grand Paris, à condition que les élus délégués par l'ensemble des communes soient en responsabilité et évitent les conceptions injustes ou sans avenir.
Béton et propagande
Aujourd'hui, que voyons-nous à Chaville ? Depuis 6 ans c'est-à-dire bien avant que le Grand Paris ne prenne forme, notre ville est livrée sans défense à la promotion qui entasse des quantités de logements à 7 000 euros/m2 inaccessibles à la population locale et qui stérilise son développement économique et sa vie en général. Cette politique néfaste n'apporte rien aux habitants si ce n'est la perspective de payer davantage d'impôts pour accueillir...ceux qui en ont le moins besoin voire même leur subventionner indirectement le prix d'achat car tout cela se vend mal. Elle vise délibérement à déstructurer la ville au travers du prix de l'accession, de l'absence de logement aidé économique, du maintien d'une fiscalité élevée et de l'asphyxie des services publics pour la transformer en dortoir de luxe, docile aux ordres des politiciens UMPistes.
C'est le post-gaullisme immobilier, qui remplit certaines poches et coûte à tous les contribuables en lieu et place du développement économique et social pour tous, qui emprunte momentanément au contribuable pour créer de la richesse et des emplois pour l'avenir. Ainsi on marche sur la tête et lorsqu'on entend tenter justifier ce comportement par la Grande Menace du Grand Paris (dont le nom est inclus dans l'acronyme GPSO) cela devient inacceptable. L'UMP 92 n'a d'ailleurs pas attendu le Grand Paris pour mal gérer GPSO où elle est seule aux manettes. Le mythe prétentieux d'une droite "meilleure gestionnaire" s'effondre donc ainsi aux yeux de tout observateur impartial.
Quelles conclusions tirer de tout cela ?
1. La première est toute simple et chavilloise : il convient de mettre fin à la conduite des affaires par un non-chavillois aux bénéfices de non-chavillois car elle est nuisible à l'avenir de notre ville et susceptible de se perpétuer si le maire sortant parvenait à passer le témoin à son adjoint chargé de l'urbanisme. Il faut revenir au bon sens, seul capable d'Unir les dynamismes, non de "Rassembler" les égoïsmes . La liste 100% chavilloise formée par AGIR ENSEMBLE et CHAVILLE EN TRANSITION en offre la possibilité dès le 23 mars prochain.
2. La seconde mérite d'être développée. A l'initiative d'AGIR, la gauche avait inscrit Chaville dans l'intercommunalité et lui avait ainsi donné une nouvelle dimension. Sous réserve de ce qui précède, elle peut et doit maintenant reprendre l'initiative pour transformer l'essai. Comment ?
- Tout d'abord en reprenant la main à GPSO, en y restaurant une forme de contrôle démocratique grâce à un représentant au Bureau de l'agglo et à davantage d'élus d'opposition au sein du Conseil d'Agglomération : une Communauté monocolore s'endort et risque de graves dérives, elle se prépare mal à l'intégration dans un ensemble plus vaste et les communes membres en souffriraient.
- Ensuite, en y restaurant l'esprit de projet et une nécessaire rigueur dans une administration hypertrophiée afin de faire si possible disparaître ou tout au moins diminuer une fiscalité aberrante qui risque par ricochet de revenir vers les communes. Dans le contexte actuel ( menaces sur les Associations, fracture sociale qui s'élargit, nécessité d'un vrai développement économique, transition écologique à mettre en oeuvre, évolution vers le Grand Paris) l'imagination doit revenir au pouvoir.
- Enfin, en préparant l'intégration de Grand Paris Seine Ouest dans le Grand Paris tout court, il faut assurer la pérennité de nombreux équipements et actions indispensables à la population. Est-ce en vendant les emprises communales pour y construire massivement des dortoirs de luxe comme à Chaville et en éliminant délibérément du périmètre Centre Ville les activités économiques prévues par l'ancienne municipalité comme l'ont fait le maire sortant et son adjoint à l'urbanisme qu'on y arrivera ? Assurément non.
Gaillards !
C'est au contraire en dégageant de nouvelles ressources grâce au développement économique au travers d'un urbanisme adapté, de l'encouragement aux jeunes entreprises et de l'offre de services publics de qualité. C'est en négociant pied à pied avec nos partenaires du Grand Paris mais aussi de la Région avec lesquels la gauche chavilloise sera mieux placée pour dialoguer. C'est en reconstruisant méthodiquement des intercommunalités de projet réalisant de vraies économies d'échelle au sein du nouvel ensemble, que nous réussirons.
Le Grand Pari, nous sommes prêts à le relever et nous en sommes capables. Après tout n'est-ce pas à l'équipe qui a marqué l'essai de le transformer ? Où est le ballon, déjà ?
Rédigé le jeudi 06 fév 2014 dans Agir pour Chaville, Chaville, Politique, Territoires | Lien permanent | Commentaires (0)
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