Voilà bien un thème d’actualité et qui risque de l’être de plus en plus. Quand on dirige une entreprise, une administration, une ville ou un pays, il faut se créer des marges de manœuvre. Pourquoi ? Tout simplement, pour pouvoir mettre en œuvre une politique c’est-à-dire une action réfléchie, motivée et pertinente, au service d’un objectif durable.
Quel sens ont en effet « business plans », programmes politiques ou politiques économiques bref tout ce qu’on peut promettre aux actionnaires, aux citoyens ou aux financeurs, si l’on ne s’est pas d’abord procuré les ressorts nécessaires pour faire vivre ses ambitions ? Il y a bien sûr les ressources financières qui sont aujourd’hui un réflexe voire une fixation mais il y en a d’autres qui se nomment imagination, potentiel humain ou géographique et dont on ne parle que peu ou pas alors qu’elles sont souvent décisives. Et quoiqu’on en pense souvent , le citoyen ou l’entreprise sont bien autre chose et bien davantage que de la substance fiscale, un "prêt à tondre" pour Bercy.
Une fois identifiées les marges de manœuvre, une seconde question se pose à leur sujet : à quoi bon les mettre en œuvre et manier la tondeuse si c’est pour en laisser le seul bénéfice à des intérêts privés ou corporatifs ou bien pérenniser certaines mauvaises gestions par exemple en protégeant certaines vaches sacrées quitte à reculer pour mieux sauter plus tard ?
Les marges de manœuvre, c’est en quelque sorte l’oxygène d’une politique. Encore faut-il le produire ou le reconstituer. Différentes solutions sont possibles, mais les méthodes restent les mêmes dans toute collectivité privée ou publique et plus généralement dans toute entreprise collective. Prenons donc l’exemple d’une collectivité publique, notre cher Chaville et cherchons à y identifier les marges de manœuvre et à en discuter l'emploi.
Nous pourrons ensuite – dans un prochain billet- élargir le sujet à ce qui se passe en France comme en Europe. Les marges de manœuvre nationales, en effet, fondent en ce moment au point de mettre en danger la construction européenne dans son ensemble. Nous tenterons de voir pourquoi. Et pour céder (un petit peu seulement) à la mode actuelle du vite dit, pas pris, nous nous laisserons aller à quelques billets d’humeur. Sur une note plus positive, notre proposition à propos du récent aménagement des rythmes scolaires. Un flash pour terminer sur l’international en commentant une prise de position – plus que justifiée à notre avis- du député des Français à l’étranger Pouria AMIRSHAHI à propos d’une velléité de création de filières totalement en anglais dans les universités françaises (projet de loi FLORASO)
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