Voici un peu moins d'un an, paraissait notre livre "La République des Scribes", une analyse de notre gouvernance actuelle assortie de propositions pour aider notre pays à se sortir de l'ornière où la maintient une puissante technocratie d'inspiration libérale. La prise de conscience écologique du grand public amène les cercles dirigeants à tenter de surfer sur la vague mais avec la ferme intention, sitôt les aléas électoraux dépassés, de retourner à leur vieille doxa.
Dans ce contexte, nous proposons ici au lecteur notre chapitre consacré aux nécessaires évolutions écologiques, que le fameux livre "Limits to Growth" a dessinées depuis longtemps. Le développement durable est devenu aujourd'hui le bien de tous mais le sujet essentiel reste la volonté politique nécessaire pour l'intégrer dans une action globale, capable de donner un sens à notre vie de citoyens.
A Chaville, rien n’est joué aux municipales. Avec quelque 44% des votants, le maire sortant à la LREM/LR a essuyé au premier tour un désaveu cinglant. Sur un territoire plutôt favorable, le voici en effet, au deuxième tour, contraint à une alliance improbable avec des environnementalistes locaux qui voulaient initialement faire liste commune avec son adversaire, s'il veut encore une fois prolonger une longue carrière riche en rebondissements.
Cette interview, qui est longue (1 H) est remarquable et très intéressante pour tous les citoyens qui ne pensent pas grand bien de la politique mais voudraient en comprendre les mécanismes de décisions - trop souvent incohérentes ou inexplicables- qui les concernent au quotidien. Elle démontre aussi que l'idée de faire de la démocratie directe sur la base de tweets plus ou moins débiles ne tient pas la route. Elle évite de tomber dans l'anti-macronisme primaire tout en levant un coin de voile sur le côté inquiétant du régime actuel.
Frédérique, de sensibilité UDF/centriste, est une députée compétente et libre, intellectuellement honnête et de bon sens, bien différente de certains de ses collègues transfuges absentéistes et/ou opportunistes qui hantent aussi notre département des Hauts-de-Seine depuis des années. Elle vaut vraiment la peine d'être écoutée en totalité, d'autant plus que pour une fois le journaliste, de Le Media (ne pas confondre avec Mediapart), relance mais ne se croit pas obligé comme d'autres journalistes, d'interrompre sans cesse l'interviewée en voulant lui faire proférer des âneries qui nourrissent le buzz donc l'Audimat.
Elle démontre aussi les dangers de la technocratie hégémonique et de son terrifiant conformisme. Elle apporte de l'eau au moulin de notre livre récemment paru, qui pourrait intéresser bien des confiné.e.s, en essayant d'apporter une vision alternative de gauche, en direction d' un modèle de développement dont notre pays a un urgent besoin. Protection et reconstitution intelligente de l'environnement, Lutte contre les dérives ultra-libérale et mercantiliste (rebaptisée "européenne") et technocratique, Indépendance internationale et coopération culturelle francophone, Refondation de la pensée économique au bénéfice de tous les acteurs, Education humaniste, Justice sociale et Fraternité laïque et républicaine , doivent en être des axes forts.
Deux vidéos d'autorités médicales appartenant l'une à l'AP/HP (Pr. Juvin), l'autre à l'AP/HM (Pr.Raoult). Le Pr. Juvin est plus classique mais il a une connotation politique (Maire LR de La Garenne-Colombes). Le Pr.Raoult a (ou plutôt sans doute on a voulu lui faire) une réputation un peu sulfureuse mais n'oublions pas que Marseille a historiquement une pratique d'immunologie intéressante fondée sur la médecine "coloniale". L'un et l'autre ont une approche indubitablement scientifique, même si style du second le rend vulnérable au manège des journalistes, qui cherchent toujours à opposer les experts entre eux ou à schématiser leur discours. Quitte à chanter dans un deuxième temps les mérites de l'empêcheur de tourner en rond.
Sur un autre plan n'oublions pas que gouverner, à grande ou à petite échelle, c'est prévoir et non seulement "marcher" à vue, à coups de décisions administratives plus ou moins stables : le confinement fait certes partie de l'arsenal de la lutte (et non de la grandiloquente "guerre" qui est tout autre chose, hélas) mais il n'est certainement pas LA solution à lui tout seul. Les somnambules sont aussi des marcheurs.
A noter aussi que les "comités scientifiques" qui aujourd'hui veulent laver plus blanc que blanc à propos de la chloroquine ont ostensiblement regardé ailleurs quand plusieurs produits bel et bien dangereux et même létaux, eux, ont été commercialisés à grande échelle et pendant des années par les Laboratoires Servier ou d'autres. Luttes intermandarinales, connivences avec les grands labos qui ont leurs propres calendriers industriels et commerciaux, mélange des genres entre fonctions ministérielles et "expérience" du domaine privé pharmaceutique? Dans quelque temps, il va bien falloir parler des responsabilités.
Quand la brutale gouvernance techno-libérale qui ne s'intéresse qu'aux prétendues "économies" faites sur le service public - hospitalier entre autres- aux dépens finaux du contribuable et au profit de grands groupes, (si l'on écoute attentivement le discours macronien qui évoque même d'éventuelles nationalisations (!), on voit poindre le prochain "coup d'accordéon"* ) aura pris fin,il faudra une stratégie globale et intelligente. Pourquoi? Pour assurer la sécurité et le bien de tous par des mesures positives touchant la fonction publique, la recherche, l'investissement prospectif, la collaboration internationale, qui prévoit et planifie et ne soit pas esclave d'une idéologie libérale aussi ringarde que dévastatrice, propagée par des hauts-fonctionnaires sous statut.
Un nouveau modèle de développement reste à inventer par des politiques imaginatifs, probes, dotés d'une culture ouverte, issus d'autres milieux que la sempiternelle ENA dont le rôle n'est pas et n'a jamais été de former des élites de gouvernance. Et avec le concours de scientifiques, de philosophes, d'économistes non inféodés et de la société civile en général. Pour l'instant, silence assourdissant dans cette direction : l'Argent, rien que l'argent et dans une optique comptable, même pas financière...Or cette vision est celle que les Américains nomment le "fast buck" : le profit à court terme, quelles que soient les conséquences.
Pour la petite histoire, le Conseil Municipal chavillois (d'avant 2008 !) avait mis en place un Plan communal de Prévention des Risques Naturels (PPRN) et dans la foulée, voté l'acquisition de masques destinés à une éventuelle situation de crise. Qu'en est-il advenu ? Question. Quant au Plan, il a été détourné, avec hélas la complicité objective des représentants locaux de l'Etat, pour éviter à la promotion immobilière toute responsabilité dans les conséquences que l'on peut maintenant entrevoir, de la surdensification des Coteaux. A l'échelle locale comme à l'échelle nationale, gouverner c'est d'abord prévoir et ceux qui ne prévoient rien se disqualifient un jour même s'ils abusent longtemps de la bonne foi des citoyens.
* classiquement, on éponge les pertes ou les coûts en nationalisant puis on reprivatise en permettant à des groupes français ou étrangers très bien introduits de s'approprier une manne grâce aux marchés publics (autoroutes), de revendre avec un coquet bénéfice (aéroports), ou encore de saucissonner la cible en séparant artificiellement les coûts d'infrastructure - réservés au contribuable- de certains secteurs provisoirement "rentables"(chemins de fer). Et ainsi de suite, cf. l'histoire des chemins de fer britanniques.
Miracle ! En ce Jeudi 12, veille de la clôture de la campagne, la pub normale et le programme des manifestations de la Ville ont subitement fait leur réapparition sur les panneaux déroulants Decaux : tout est rentré dans l'ordre après 15 jours d'affichage "gratuit" !
Les Chavilloises et Chavillois n'avaient pas manqué de remarquer que pendant la période électorale les nombreux panneaux déroulants Decaux (qui ont proliféré depuis 2008) ont affiché avec une fréquence suspecte voire de façon quasi-permanente les mérites du "budget participatif" mis en place par la municipalité.
Dans la série "Rions un peu !" car l'époque ne s'y prête pas toujours, cette perle extraite du riche passé politique du maire sortant. Professionnel de la politique et de la communication, il se représente dans notre cher Chaville qui avait bien voulu le recueillir après ses aventures à Sèvres et à Meudon et sa carrière parlementaire sous l'aile protectrice de Charles Pasqua. Mais contrairement à ses amis les Balkany, il a toujours su faire profil bas et faire preuve de réalisme : faute de grives à Meudon, à Nanterre ou ailleurs, on mange le gentil merle chavillois.
Il faut savoir qu'aujourd'hui c'est-à-dire à la fin de son second mandat, la ville est s'est couverte de chantiers d'immeubles de standing, sur la base d'un urbanisme dépassé. La triade Bureaux/habitat aisé/habitat populaire, génère en effet à l'heure du télétravail et du développement durable, des coûts et stress de transports énormes, la séclusion des quartiers et des tensions sociales. Ce modèle n'en est pas moins poursuivi avec obstination par la municipalité JJG comme par beaucoup de ses consoeurs, aboutissant pour l'essentiel à des transferts de population entre Paris et la banlieue (ou la grande banlieue pour les moins favorisés) mais non à une amélioration de la qualité de vie ou à résoudre la crise du logement. Au prix où est l'immobilier à Paris, à quoi ce manège infernal sert-il ? Par contre, financièrement ce n'est pas perdu pour tout le monde...
Samedi 16 Novembre : toute la journée, dédicace de mon livre récemment paru, "La République des Scribes". Plaisir de retrouver de vieux amis, d'anciens élus chavillois de tous bords fidèles à leur ville mais aussi des têtes nouvelles. Quelques paroles d'amitié, une longue discussion par ci par là, des clins d'oeil à l'avenir et la compagnie d'une libraire professionnelle, aimable et de bon conseil ( bon plan pour vos cadeaux de Noël "culturels et récréatifs" ). Sympa, tout cela !
A noter
la Librairie a commandé de nouveaux exemplaires du titre, pour de nouveaux lecteurs
je dédicacerai volontiers ma " République des Scribes" si souhaité, il suffit de demander à la Libraire qui transmettra
je suis disponible pour d'autres signatures dans les Hauts-de-Seine (ou ailleurs)
le lien avec la présentation de l'ouvrage par l'auteur, pour vous faire une idée ! https://youtu.be/izDdTBmaJi
Les élections européennes font déjà partie du passé et voici que se profilent à l'horizon les élections municipales. Préludant à cette nouvelle échéance, quelques réflexions nourries par l'actualité politique nationale et locale pourront servir à percer le brouillard politique actuel savamment entretenu par certains et à faire les bons choix. A Chaville comme ailleurs, appelons un chat, un chat et remettons les responsabilités là où elles sont, pour pouvoir les sanctionner à bon escient. Et agissons avec les Radicaux de Gauche pour une gouvernance écologique, économique et sociale de nos collectivités territoriales et du pays qui privilégie une action réfléchie et authentique et non les flots de communication insincère.
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