Décidément, la Huitième circonscription des Hauts-de-Seine (Meudon, Chaville, Sèvres, Ville d'Avray, Vaucresson, Marnes) s'apparente de plus en plus à un terrain de jeux pour une tendance (la droite) qui croyant en être devenue propriétaire grâce à la fidélité de ses électeurs, s'y livre à tous les arbitrages internes. Après J.J. Guillet multi-mandataire devenu maire de Chaville sans jamais en être citoyen, on a vu LR laisser la place à Jacques Maire (le fils de l'autre, patron de la CFDT) au nom du Président. Congédié pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec les électeurs, ce dernier a cédé sa place à Mme Thévenot exportée du 93 et qui y a trouvé un sympathique perchoir temporaire pour rebondir au gouvernement quelques mois après. Et hop !
Dans le cadre d'un accord visiblement prénégocié depuis longtemps au Palais du Luxembourg, c'est sa suppléante Virginie Lanlo, maire-adjoint de Meudon qui devient députée, assurant à l'UDI drivée par l'ex-maire de Meudon, Hervé Marseille, la reprise du terrain perdu depuis Marcel Houlier...En fait, comme dans les "rotten boroughs" britanniques du XIXe siècle ce qui compte c'est qui "on" nomme député et non plus ce qu'en pensent les citoyens, qui ne sont même pas au courant.. La partie d'échecs continue : les centristes chercheront ils à récupérer aussi la mairie de Chaville ? Dans les coulisses, les négociations avec J.J. Guillet avec pour enjeux le giboyeux foncier du "plateau résidentiel", la gouvernance de GPSO, le Conseil départemental et les municipales prochaines à Chaville et à Meudon doivent aller bon train...
La conclusion de tout cela est facile à tirer : tout monopole politique génère invariablement des dérives et abus auxquels il faudra un beau jour mettre fin, dans l'intérêt de notre démocratie. Avis aux électeurs et aussi à ceux qui, avec une gauche unie et dynamique ouverte au milieu associatif, pourraient proposer autre chose que les parties d'échecs en forêts. Pourquoi pas des député(e)s qui travailleraient pour leur circonscription ? Une solution : ne plus voter par tropisme mais avec bon sens.
Les élections législatives n'auront lieu qu'après la présidentielle c'est-à-dire les 11 et 18 juin 2017. Mais les grands partis se mettent déjà en place avec leurs bonnes vieilles habitudes et ficelles pour nous rejouer le film, aussi usé soit-il.
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La parole est à la défense ! Dans son livre -court, honnête et argumenté- un proche du Président donne sa version du quinquennat. Tant d'autres ouvrages envahissent les librairies avec de l'anecdotique, du fiel ou de la revanche ; celui de Dominique VILLEMOT est un plaidoyer intelligent qui accepte les critiques fondées sur l'action de François HOLLANDE.
Dans un monde où le "faire savoir" est devenu bien plus important que le "bien faire" et même le "mal faire" comme nous le démontre l'invraisemblable numéro de Nicolas SARKOZY, l'exercice est difficile. Reconnaissons lui au moins le mérite du courage et de la fidélité. A lire par souci d'équilibre avant de faire définitivement son choix.
Coucou, les revoilou !
A l'occasion de la primaire des droites et du centre associé, la bande de parlementaires ou élus LR qui valent à notre département sa triste célébrité s'est empressée de faire allégeance à Nicolas SARKOZY. BALKANY, Aeschlimann, Dati figurent au premier rang mais on y retrouve aussi l'ineffable Joëlle CECCALDI ou, plus près de chez nous, le très discret Jean-Jacques GUILLET.
Si l'ancien Président arrache la primaire, il risque bien sûr de faire battre la droite aux présidentielles mais pour les intéressés ce dont il s'agit avant tout, c'est de garder leurs prébendes ( mandats multiples ou interminables, présidence trentenaire de syndicats techniques maîtres d'oeuvre de chiffres d'affaires considérables, mairies de communes riches nourrissant le népotisme etc.) que la caverne d'Ali-Baba a jusqu'ici abrité. Ce qui les rassemble d'ailleurs c'est leur profond mépris pour la Justice de la République, qu'il s'agisse de la Justice classique, administrative ou d'exception (Haute Cour), N.Sarkozy ayant même prétendu en substance que le politique pouvait s'y substituer (!!!).
Alors, pour eux, où trouver meilleur protecteur que "Sarko" qui ne manquerait pas, ses nouvelles fanfaronnades oubliées, de renvoyer l'ascenseur à ses vieux associés ? Si les électeurs ne réagissent pas, les nouveaux Pieds-Nickelés continueront encore longtemps à démolir l'esprit et l'oeuvre d'un gaullisme dont ils osent encore se réclamer...
...mais qui n'a bien sûr rien à voir avec le cynisme des copains et des coquins du 92. Relisons le Général de Gaulle qui dans ses Mémoires de Guerre, développait une vision prémonitoire de l'évolution des partis. Ca, c'est le vrai gaullisme, pas un ersatz genre sarkogaullisme, dont la phraséologie finit par le faire furieusement ressembler au pétainisme.
N.B. Quoique issu de parents résistants gaullistes face à l'occupation japonaise et honorés comme tels par le Général, je ne suis pas fondamentalement gaulliste et j'ai toujours été et resterai fidèle aux idéaux de Gauche. Pour autant j'ai du mal à voir pervertir un idéal hautement respectable même si ce n'est pas le mien car j'en partage certaines valeurs, bien délaissées aujourd'hui hélas. C'est pourquoi je m'autorise à émettre quelques réflexions face à cette évolution car je pense qu'elles peuvent servir à celles d'autres citoyens que dans notre département on cherche et réussit trop souvent à tromper.
* On a par moments l'impression qu'entre LR et PS s'est dessiné une forme de Yalta politique local, aux termes duquel chacun accepte de figer les positions, l'essentiel étant d'empêcher Centristes ou Divers Gauche de jouer leur rôle en accédant aux responsabilités...le degré zéro de la politique, en somme.
> Pour ceux qui voudraient initier leurs enfants au vrai gaullisme, la bande dessinée "Charles de Gaulle" parue dans la collection Grand Angle (Editions Bamboo) est intéressante ; elle est recommandée par la Fondation, qui a contribué au cahier documentaire présenté après les dessins. Pour autant que nous puissions en juger, le scénario général n'est pas mal fait (il appelle une suite bien sûr) mais la qualité des dessins - et leur ressemblance par rapport aux personnages historiques, W.Churchill en particulier - gagnerait à être améliorée dans les éditions suivantes. C'est en tous cas une bonne entreprise car la visite au Mémorial et à La Boisserie n'est pas toujours facile à mettre en musique avec des jeunes. Dommage , car la simple illustration du rapport parfaitement désintéressé entre le Général ou ses proches et la vie publique, mérite le déplacement. Il tranche avec l'exploitation éhontée par certains du gaullisme à des fins personnelles...
A la veille des primaires de Droite et en mal de propositions que son bilan viendrait immédiatement décrédibiliser, Nicolas SARKOZY s'essaie à la pose de mines politiques. Sa dernière trouvaille : essayer d'embarquer la Gauche si elle mord à l'hameçon dans un nouveau débat sur l'acquisition de la nationalité française et essayer ainsi de la faire sortir de la piste.
Le débat qu'il voudrait organiser tend à le faire bénéficier d'une ignorance bien compréhensible de la matière par beaucoup d'électeurs. Mais il ne s'agit en fait que d'un piège grossier. Il voudrait pouvoir ainsi soutenir que la Gauche s'est toujours montré laxiste et a permis à des " gens d'ailleurs" (toujours eux !) de nous envahir. Plus subtilement, il voudrait ainsi obtenir que des excités le traitent de raciste, accusation dont il n'aura aucun mal à se défendre tout en faisant des clins d'oeil au réservoir de voix de l'extrême droite qu'il espère siphonner.
Déminons donc.
En passant par Pons (prononcer "pont") en Charente-Maritime, nous rendons visite à l'Hospice qui accueillait et nourrissait les pélerins de la route de Tours à Compostelle et à son jardin de plantes officinales. Mais, dans un genre très différent, nous rendons ausssi un hommage particulier à un élu local - 49 ans de mandat, tout de même - qui fit quelque peu parler de lui en devenant Président du Conseil à 73 ans : Emile COMBES.
Comme le rappelle sa stèle à ceux qui l'auraient oublié, la Laïcité ne s'oppose à aucune religion et n'est pas une forme d'athéisme ou d'agnosticisme. Elle s'affirme au-dessus de la mêlée, pour permettre à une société de vivre dans la paix et le progrès. Mais surtout, elle est synonyme d'éducation des citoyens à l'esprit critique en leur donnant, par l'enseignement neutre mais aussi par l'exemple d'encadrants républicains dans les familles, les associations et le service à la Nation, les moyens de ne pas se laisser embarquer dans des idéologies parfois meutrières et de vivre quotidiennement la Fraternité. Pas plus que la Gauche n'a le monopole du coeur, la Droite n'a celui de la Famille.
Combattre méthodiquement le déficit éducatif au sens large, dans une République dont les jeunes générations ont, parfois désespérément, besoin de motivation et d'espoir, reste un sujet majeur et pourtant semble-t-il négligé depuis des années alors qu'il devrait faire l'objet d'un plan de grande ampleur dépassant largement la seule instruction publique. Il est vrai qu'il s'agirait d'une action pérenne donc par principe impopulaire dans le monde instantané d'aujourd'hui où l'on s'imagine pouvoir résoudre sur la base du court terme des problèmes qui mûrissent depuis des lustres sans qu'on n'y porte attention.
Espérons que l'assourdissant silence qui entoure ce sujet cessera bientôt et que l'Education, qui est bien autre chose qu'un ministère tentaculaire et autonome de l'Instruction Publique sur lequel on se défausse commodément de tout, reprendra dans les préoccupations de la République la place qu'Emile COMBES aurait sans doute voulu lui voir conserver car la Laïcité, c'est d'abord un exemple et non une théorie désincarnée. Comme les langues, comme le Sport, le comportement citoyen ne se contente pas d'un enseignement cathédral. Le Prince, dans un livre, apprend mal son devoir, les exemples vivants sont d'un autre pouvoir !
Ainsi courait notre réflexion face au buste caressé par la lumière changeante du ciel charentais de ce grand Radical, dont l'Histoire a gardé une image bien réductrice. Et si le Petit Père COMBES était un vrai grand homme ?
Comme chacun sait, le volume sous-marin d'un iceberg est bien plus important que sa surface apparente. C'est d'ailleurs ce qui le rend dangereux pour la navigation. La banquise Pasqua a fini par se briser, laissant à la dérive quelques gros blocs et "growlers". Il nous faut maintenant les éliminer afin de laisser la libre pratique citoyenne s'exprimer. Dans notre huitième circonscription par exemple il en reste un, symbole et refuge d'un temps passé bloquant toute évolution positive.
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Pour une Voie citoyenne
Tous les jours, dans notre vie de citoyens, il nous faut pouvoir faire confiance. Davantage peut-être que d’autres peuples, le Français en a besoin pour assurer ses projets et faire de grandes choses. Mais pour l’instant elle manque, cette confiance et cela se traduit par une économie hésitante, une finance en surfusion, un dégoût général de la politique. Celle-ci a perdu une grande partie de ses repères. Elle nous impose aujourd’hui un gloubi-boulga incompréhensible en lieu et place d’options claires et crédibles. On nous vend la droite pour la gauche, la soumission pour l’indépendance, la guerre pour la paix et le cynisme, pour du « réalisme ». Certains, sans doute pour justifier leur peu d’imagination, prétendent même qu’une seule politique est possible ce qui revient à priver l’électeur de choix donc à nier la démocratie représentative. C’est dangereux et d'une seule voix, le public réclame une évolution, un changement politique qui en soit vraiment un.
Dès lors, qu’il s’agisse de la sphère humaine, de notre espace culturel, de notre nation ou de notre quotidien QUI croire, car la démocratie représentative qui est bien le pire des systèmes à l’exception de tous les autres, exige par définition un acte de confiance. Ainsi en 2017, il y aura de toute façon des un ou une Président(e) et des parlementaires à élire. Pour échapper aux choix hasardeux ou routiniers et répondre sérieusement à notre quête citoyenne, nous examinerons donc les fondements possibles de la confiance. Solutions globales ? Hommes ou femmes providentiels ? Meilleure cohérence territoriale ? Pourquoi ne pas, simplement, pratiquer une méthode démocratique, adopter une Voie citoyenne qui inverse les facteurs en permettant au citoyen de jouer pleinement son rôle et à la fois de mieux assumer ses responsabilités civiques, de s’assurer de l’aptitude de ses élus et de contrôler la bonne exécution du mandat qu'on leur a confié ?
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Un coureur de fond et même un "trailman" , voilà ce qu'est Thierry BESANCON, responsable du groupe AGIR au Conseil Municipal de Chaville. Vous savez, les trails, ces courses en terrain accidenté de 80 km ou plus - soit plus que les 60 bornes qui séparent le domicile yvelinois de l'actuel député-maire et politicien professionnel de son bureau, en C6 avec chauffeur, bien sûr. Thierry, lui, bosse et prend le RER comme tout le monde. Nous le soutenons, car nous préférons, nous, la politique citoyenne, sportive et transparente dont il donne l'exemple. Nous lui donnons la parole à propos du projet immobilier (un de plus) "Maneyrol", dans cette note chavilloise. Bonne lecture et bravo aux associatifs du Collectif MANEYROL qui ont choisi de défendre leur quartier en même temps que le bon sens en matière de gestion municipale.
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